La neige plutôt que le stress

Tiens on va changer de sujet et laisser un peu les chicaneries au placard. La politique, ce n’est pas si intéressant que ça, en fait. Surtout quand, en fait, de politique, on s’en tient à des histoires d’ego.

C’est plus simple pour les médias (et pour nous) : identifier la politique à un tel ou un tel, disséquer les ragots, petites phrases et autres éléments de langage, c’est plus facile que de décortiquer un programme.

A leur décharge : ils sont où les programmes ?

Bon stop. Passons à autre chose.

Mon pommier du Japon est en fleur. Si, je vous assure. On est début janvier et il est déjà plein de boutons, quelques fleurs ont même écloses.

Le comble, c’est qu’il n’y a pas eu encore une seule gelée digne de ce nom. Je n’ai pas rentré une plante et pas une d’entre elles ne semble touchée.

Le temps est remarquablement doux en cette saison. Mis à part les coups de vents dont un a failli tout de même arracher mon chèvrefeuille, pas de neige, pas de gelées.

C’est un peu inquiétant, tout de même. Disons déstabilisant.

Du soleil à la belle saison, du froid et de la neige à la saison froide. Question d’équilibre. A titre personnel, je préfère voir le soleil que subir un hiver rigoureux, mais il en va de l’équilibre des choses, plantes, animaux et êtres humains.

 Et puis, c’est tout de même joli quand le paysage revêt son blanc manteau. Je ne sais pas si vous avez remarqués comme les sons sont assourdis lorsqu’il y a de la neige.

Tout devient autre : comme si le paysage se teintait de féérie. On ne pense alors que cheminée et pantoufles.

Les bruits du monde nous paraissent alors bien lointains, tant nous nous sentons coupés du monde.

La neige est encore une des rares choses qui nous protége des sollicitations d’un quotidien tyrannique.

Quand il a bien neigé, on ne peut pas circuler, un point c’est tout. Les transporteurs et les entreprises ont beau râler, c’est comme ça, la nature nous rappelle alors que le seul rythme qui tienne, c’est celui qu’elle nous impose et pas ce truc qui tourne en vitesse accélérée et qui nous embarque dans une farandole de stress, de productivité et de catastrophe sociale.

Ce qu’il y a de bien avec la météo, c’est qu’elle se fout des impératifs sociaux.

Voilà. Ça fait du bien de ne pas parler des âneries habituelles.

Et de se faire un peu de poésie.