Spécialisée en droit international et droits de l’homme, Amal Alameddine, Libanaise expatriée à Londres depuis sa plus tendre enfance, fait partie des ténors de la profession sur la place publique, si l’on en croit les communiqués de presse. En atteste justement cette liste non exhaustive de ses activités : elle a représenté Julian Assange, Loulia Timochenko devant la Cour européenne des droits de l’homme ; collaboré avec Kofi Anan du temps où il était envoyé spécial des Nations unies et de la ligue arabe en Syrie, en 2012 ; disposé d’une place de conseillère à l’ONU sur l’enquête liée à l’usage des drones dans le combat anti-terroriste, etc. "Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années" !
Il a fallu toutefois que son chemin croise celui de George Clooney, le surnommé, "célibataire le plus convoité d’Hollywood" et qu’entre eux se passe le coup de foudre fatal pour que la Miss jusque là inconnue, prenne véritablement du galon aux yeux des Libanais. Chacun y est allé de sa petite phrase sur le couple phare de la saison, Amal et George !
Devenue quasiment du jour au lendemain,"la fierté nationale", grâce au seul gros diamant que lui a enfilé au doigt l’acteur, Amal a mis en émoi tout ce beau monde du pays des Cèdres. Depuis, le couple n’en finit plus d’alimenter dans les chaumières les dissertations autour des divers types de fleurons qui font la fierté de la nation ! Et les ronchonneuses qui se veulent mieux loties que la dulcinée de George de redoubler de rage contre leur mauvaise étoile ; les autres , les inébranlables de reprendre dur comme fer, confiance dans un avenir prometteur ; pourquoi elle et pas moi !
Il faut dire que le pays souffre cruellement d’une pénurie d’hommes du fait de l’émigration masculine galopante, ce qui peut expliquer en petite partie cet appétit forcené pour les romances de ce genre. Que l’on s’y intéresse est une chose mais que l’on en fasse carrément une fierté nationale relève d’une forme de pathologie : pour un peuple qui se veut fier, s’enorgueillir à ce point devant un mariage qui ne concerne que deux personnes, rivalisant à fortiori de compétences, chacun dans son domaine…
Rendons toutefois à César, ce qui est à César : les atouts de la fiancée ne lui viennent pas que de ses origines, loin s’en faut ! Sa formation occidentale y est bien pour quelque chose, en témoigne notamment l’anglicisation de son nom : Alamuddin. Mais le plus drôle dans cette histoire, nous vient toujours des fanatiques de tous bords : se voulant à cheval sur des principes supposés indiscutables, leur habituelle promptitude à se répandre en critiques devant les mariages interreligieux fait subitement pschitt ; à en perdre systématiquement leur "arabe" face à certains "poids lourds", ces colosses aux pieds d’argile…
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