La liberté d’expression, parlons-en

 

 liberté d’expression ou attentat à la pudeur?

L’humanité a connu ses revers au fil du temps. Du fait de son existence, l’Homme doit mourir. Il doit avant, passer par la maladie, l’échec, la déception, l’impuissance parfois. Tous ces traumatismes se déclenchent à sa naissance et prennent fin avec sa mort. Ils sont partie intégrante de son être dans toutes ses composantes et ce sont les revers de son existence.

Ils influencent donc tout ce à quoi il touche, ses pensées, ses actions, ses rêves. Or dans sa marche vers cet incertain qu’il appelle l’avenir, l’homme a crée la démocratie ; dont le socle est la liberté d’expression. Une liberté qui en s’exprimant a besoin d’être balisée afin de ne pas franchir certaines bornes. Sinon, elle devient libertinage dans l’expression, et de facto constitue les revers de la démocratie.

Aujourd’hui, au regard de l’ébullition du monde musulman suite à la diffusion d’un film haineux et à la publication d’une caricature du prophète Mahomet, on se demande ce que peut bien vouloir dire « liberté d’expression » Quelle est le sens réel de cette expression ? Jusqu’où peut-elle avoir de graves répercutions ? surtout que l’on reste muet d’étonnement devant l’impuissance des gouvernements occidentaux face aux actions de certains de leurs compatriotes, qui mettent à mal leurs intérêts internationaux, l’image même de leur pays et la vie de millions de personnes. Sam Bacile et consort, et les rédacteurs de Charlie Hebdo ne sont-ils pas des fascistes ? Sont-ils seulement d’honnêtes citoyens qui expriment leur liberté ? Ne sont-ils pas des salafistes à l’occidental qui traduisent par leurs métiers un terrorisme tout aussi désastreux ? Toutes ses questions méritent de trouver une réponse, afin de comprendre ce que signifie réellement la liberté d’expression et si elle traduit les ambitions de la démocratie pour l’homme. Car, si au nom de cette liberté des femmes peuvent se mettent nues pour s’exprimer sans craindre d’être poursuivies pour attentat à la pudeur, si on peut diffuser des caricatures et des vidéos blasphématoires à l’encontre d’une religion, alors les salafistes et autres islamistes ne sont pas à blâmer. Les attentats-suicide, les prises d’otages qui traduisent leur mépris pour l’occident ne sont que la manifestation de la liberté d’expression. Parce qu’au finish, qu’on soit d’un camp ou de l’autre, c’est le même résultat. Ce sont les morts, les casses, les destructions massives. C’est la traduction d’une haine, d’un racisme, d’une intolérance totale.

Aux Etats-Unis, le pasteur Terry Jones a organisé le 11 septembre dernier La journée internationale du jugement de Mahomet, au cours de laquelle il a diffusé un extrait du film « l’innocence des musulman ». Ce droit lui est garanti par la loi au nom de la liberté d’expression. Quand au nord-Mali, les islamiste au nom de la charia ampute sa main à un voleur, on cri à la barbarie. Or, l’obéissance aux lois est liberté. Terry Jones n’a pas été inquiété tout simplement parce qu’il n’a fait exprimer sa liberté. Les islamistes en amputant cette main n’ont pas fait moins qu’exprimer une liberté garantie par la loi à laquelle ils obéissent, c’est-à-dire la charia. Ces deux formes d’expression de la liberté sont de même nature. Elles sont violentes et traduisent la même chose : l’intolérance et la haine. Enfin, nous allons terminer cet article avec une doléance adressée aux pays dits des droits de l’homme : il faudra sérieusement penser à légiférer sur les limites de la liberté d’expression, afin d’éviter à l’avenir les fanatismes et les débordements qui causent plus de torts que les fous d’Allah