Mama… un film sur l’instinct maternel poussé à son extrême…

En ce moment, les salles sombres ne croulent pas sous les oeuvres fantastiques. Seul Mama se détache du lot. L’affiche à elle-seule nous met mal à l’aise. On y voit une petite fille cachée derrière une entité étrange et énigmatique. C’est cette affiche terrifiante qui m’a poussé à me faire une séance de cinéma il y a quelques jours. De plus, je suis assez sensible aux films fantastiques venus d’Espagne et je mourais donc d’envie de découvrir ce "Mama".

 

Tout commence par la disparition de deux petites filles. Après avoir assassiné leur mère, le père se serait ensuite suicidé dans la foulée. Mais où sont-elles donc passés ? Pourquoi n’arrive-t-on pas à les localiser et ceci malgré tous les efforts des équipes de secours ? Désespéré, leur oncle Lucas n’a jamais perdu espoir et continue inlassablement à les rechercher. Cinq années passent et soudain, voilà qu’on retrouve les deux petites filles. Livrées à elles-mêmes, elles sont devenues de véritables petites sauvageonnes. La benjamine a même perdu l’usage de la parole.

Comment vont-elles pouvoir se reconstruire après un tel traumatisme ? Surtout, qui a pris soin de ces gamines durant ces cinq longues années ?

 

L’histoire en elle-même est assez surprenante. Il fallait oser aborder un tel sujet. Le spectre est affreux même si on ne le voit quasiment pas. Le réalisateur Andres Muschietti a préféré insuffler la peur plutôt que la montrer. Et le résultat est angoissant… Cette impression de danger imminent ne va pas cesser de nous poursuivre. On se sentira presque pris à la gorge à certains moments. Nous sommes bien en présence d’une oeuvre de terreur en bonne et due forme.

Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas ressenti cette sensation de peur durant un film. De plus, la fin est assez tragique et rehausse davantage la qualité de "Mama". C’est ni plus ni moins qu’une terrifiante histoire d’amour maternelle.

 

Du côté de l’interprétation, on peut dire que les comédiens se débrouilleront à la perfection. Mention spéciale à la petite Megan Charpentier qui incarne la soeur ainée, Victoria. Elle est très crédible et délivrera une interprétation remarquable et touchante à la fois.

Dans le rôle de son oncle Lucas, l’acteur Nicolaj Coster-Waldau est très naturel et on ne pourra que s’attacher à son personnage.

 

"Mama" est un film d’horreur qui prend aux tripes. Effrayant et poignant à la fois, je suis persuadée que vous n’oublierez jamais cette histoire…