Ennemis

               Ennemis est le premier tome d’une longue saga commencée par l’écrivain britannique Charlie Higson en 2009.

             Avertissement : Il est fortement conseillé d’avoir lu le livre en question, ou au moins de connaître un minimum la saga afin de ne pas risquer d’être spoilé ! Les informations suivantes ne racontent en aucun cas le déroulement du livre mais il reste néanmoins une critique littéraire et donc certains éléments vont être cités.

 

Titre initial : The Enemy.

Date de sortie française : 1er juin 2011.

Edition : Pocket Jeunesse.

Nombre de pages : 480.

Note Subjective : 16 / 20.

         « Zombis, morts-vivants, crevards, revenants, ectoplasmes, spectres ?… Non, pire. Des adultes ! L’épidémie a frappé tous ceux qui avaient plus de quatorze ans passés. D’abord, elle les a rendus fous. Ensuite elle a ravagé leurs corps. Et les a transformés en zombis terrifiants. »

         Tout le monde connaît la série The Walking Dead, le film Je suis une légende ou encore World War Z. En bref, il n’est pas bien difficile d’établir un lien entre ces trois entités : une apocalypse zombie !

        Parce que c’est la grande mode en ce moment ; que ce soit dans la littérature ou au cinéma ; les producteurs et écrivains se lâchent et font tout pour nous éblouir en nous présentant des idées différentes concernant l’origine de l’épidémie ainsi que sur les différentes manières de survivre face aux nombreuses difficultés que rencontrent les survivants.

      Dans son roman, Charlie Higson a trouvé une idée très originale pour nous épater. Cette fois, ce sont des enfants que nous observons ligne après ligne. Car bien souvent, ce sont souvent les adultes qui survivent ; or là, il s’agit bien des premières victimes. Ainsi donc, ce livre nous permet de prendre conscience à quel point les enfants – les ados et même les plus petits ! – peuvent devenir aussi sanguinaires que le reste de la population terrestre lorsqu’il s’agit de survivre coûte que coûte. Il n’est absolument pas rare de les voir porter une arme ou de proférer des injures au fil des pages.

         En plus de cet aspect positif, Charlie Higson est parvenu à trouver un moyen de nous attacher à son roman. Et cette entrave peut s’expliquer par son incroyable talent pour maintenir le suspense et la peur dans son style d’écriture. Les chapitres sont plus courts lorsque les actions sont intenses et rapides. Les personnages, bien que dépourvus d’originalité, sont très attachants.

         Mais là où le livre remporte le plus de points, c’est pour son côté « réaliste ». Il est loin des autres romans où le héros se prend cinquante coups de poings avant de se relever et de faire un uppercut magique pour vaincre son adversaire avec seulement quelques égratignures. Il est également loin du Happy End où tout le monde survit. Dans ces 500 pages, n’importe qui peut mourir à n’importe quel moment… A tel point que le lecteur doit faire son deuil plusieurs fois…

         Enfin, Ennemis est truffé d’antagonistes aux motivations différentes : que ce soit des zombis, des cannibales, des squatteurs, des enfants qui veulent diriger toute une zone d’infectés… il y en a pour tous les goûts ! Et ce, pour le plus grand bonheur de notre imagination.

           Ce roman est donc une réussite, bien qu’un peu long. En effet, au moins 20 pages auraient pu être supprimées si on retire les scènes trop longues où rien ne se passe. Il s’inscrit comme étant une heptalogie dont le tout dernier tome n’est pas encore sorti en France.

Attendons de voir…