Bangladesh : honneur aux victimes de l’effondrement de l’immeuble

Des milliers de personnes se sont réunies aujourd’hui en deuil, devant l’épave d’un bâtiment d’une usine de textile du Bangladesh pour offrir des prières à la mémoire des 1127 personnes qui sont mortes dans l’effondrement de la structure le mois dernier, causant la pire tragédie de l’histoire de l’industrie mondiale du vêtement.

Le service de prière islamique a eu lieu un jour après que l’armée a mis fin à la minutieuse recherche de corps dans les décombres pendant près de trois semaines, et a octroyé le contrôle du site au gouvernement du pays pour le nettoyage.

Les agents de sauvetage ont obtenu un coup de pouce surprenant vendredi dernier quand ils ont récupéré une couturière de 19 ans encore saine et sauve, mais la plupart de leur travail consistait à enlever les cadavres qui ont été  décomposés par la chaleur, rendant difficile leur identification surtout si leur téléphone cellulaire ou une carte d’identité ne se trouvait pas avec eux. Le dernier corps a été retrouvé dimanche soir.

Les personnes en deuil ont soulevé aujourd’hui leurs mains jointes en prière et ont invoqué le salut de ceux qui ont perdu la vie lorsque le bâtiment s’est effondré le 24 avril. Ils ont également demandé des bénédictions divines pour les blessés encore à l’hôpital.

Le major-général et commandant militaire qui avait supervisé le site a remercié tous ceux qui ont été impliqués dans le travail. Il a dit que l’armée a établi une liste de 1.000 victimes de l’effondrement qu’il remettrait au gouvernement qui l’a demandé pour fournir des emplois sur une base prioritaire.

La tragédie est survenue un mois après un incendie dans une autre usine de confection au Bangladesh tuant 112 travailleurs.

Avec la pression croissante mondiale sur le Bangladesh et les marques qu’il fabrique, plusieurs des plus grands détaillants occidentaux ont adopté hier un plan qui les obligera à payer pour l’amélioration de l’usine.

Le géant suédois de vêtements Hennes & Mauritz, les compagnies britanniques Primark et Tesco, C&A des Pays-Bas, et Inditex, le propriétaire espagnol de la chaîne Zara, ont tous accepter de signer un contrat qui les oblige à procéder à des inspections de sécurité des usines et couvrir les coûts de réparation.

Le pacte prévoit également de leur faire payer jusqu’à 500.000 dollars par an dans le cadre d’un effort pour cesser de faire affaire avec les usines qui refusent d’apporter des améliorations en matière de sécurité.

Deux autres sociétés ont accepté de signer l’an dernier, il s’agit de Phillips-Van Heusen Corporation, qui fabrique les vêtements de la ligne de Calvin Klein et Tommy Hilfiger, et un autre détaillant allemand. Encore parmi les grandes enseignes, il y a celle de Walmart, qui est le deuxième plus grand producteur de vêtements au Bangladesh.