Doctor Who : les morts de l’hiver

 Décembre 1783. Le Tardis, fou, s’écrase sur une plage de la Côte d’Azur avec à son bord le Docteur, Amy et Rory. Ces derniers se réveillent dans un sanatorium, établissement étonnant géré par le docteur Bloom et son épouse Perdita. On y guérit la tuberculose grâce à un traitement aussi épatant que l’hôpital en lui-même. Le Docteur et ses deux compagnons ne se souviennent pas de grand-chose. Les faits sont flous, de même que les intentions de Bloom. Et on n’est pas censé guérir de la tuberculose avant une bonne centaine d’années. Qui est ce médecin ? Et qui est Maria, cette fillette partageant le quotidien morose des patients ? Idem pour le mystérieux prince Boris. Nos trois voyageurs nagent en plein bazar.

Il n’en faut pas plus pour nous mettre dans le bain. L’atmosphère est lugubre, plus fantomatique que relevant de la science-fiction, d’ailleurs. Les patients sont affectueusement surnommés "les morts" par Maria. L’histoire est riche et complexe, surtout au début, intrigante. Pourtant, de petits indices sont semés tout du long. A vous de les voir. Le récit est raconté à plusieurs voix par le biais des lettres de Maria à sa mère, du journal de Bloom, des pensées du Docteur…

La personnalité, l’intelligence, le côté loufoque de notre cher Docteur transparaît très bien par écrit. On le reconnaît parfaitement, ses mimiques, ses expressions. Amy, comme à son habitude, se montre curieuse et pétillante. Quant à Rory, effacé au début, il fera part de ses pensées un peu plus tard. Passages drôles ou angoissants, certaines réflexions sont très amusantes (comme pour le nœud pap’ ("Bowties are cool !")). Sans oublier l’énergie débordante du Docteur, comme à son habitude.

Et que dire de la fin ? Surprenante ! Un roman qui peut néanmoins paraître confus au premier abord. Le secret pour l’apprécier est d’en poursuivre la lecture jusqu’à un début de dénouement. Tout s’explique à la fin, et c’est là que l’on reconnaît l’intérêt de ce bouquin.

"Les morts ne sont pas seuls. Il y a quelque chose dans la brume qui leur parle."

Et vous, conseilleriez-vous cette cure de santé un peu particulière ?

 

Doctor Who – 9 : Les morts de l’hiver
James Goss
SF
Milady
288 pages.