Actualité économique du 17 août

 

 

 

Les USA et la France en discussions sur le pétrole

La France a annoncé ce vendredi être en pourparlers avec les Etats-Unis à propos des prix de l’essence. Les deux pays discutent des solutions qui pourraient enrayer la flambée des cours du pétrole dont le baril s’élève à plus de  114 dollars. Cette dernière est due tout d’abord aux tensions avec le Proche-Orient  marquées par l’embargo sur le pétrole iranien entré en vigueur début juillet. En outre, la baisse des stocks disponibles entretient la hausse du prix du baril. Les Etats-Unis seraient particulièrement tentés d’utiliser les réserves stratégiques d’or noir. Mécaniquement, cela ferait baisser la demande, et dans le même temps les prix. Mais François Hollande avait indiqué pendant la campagne présidentielle être plutôt opposé à cette idée. En 2011, les 28 pays membres de l’Agence Internationale de l’Energie avaient déjà décidé de puiser dans leurs réserves en raison de la crise lybienne qui avait fait baisser la production, entraînant une pression à la hausse sur les prix.

Le Japon confirme ses prévisions de croissance

Le Japon a confirmé ce vendredi ses prévisions de croissance pour l’exercice fiscal 2012-2013 (qui se termine fin mars 2013) à 2,2% avant un ralentissement pour l’exercice suivant à 1,7%. Surtout, Tokyo s’est félicité d’en avoir enfin peut-être terminé avec la déflation qui ruine le pays depuis 16 ans. En effet, la hausse du PIB nominal serait de 1,9% en 2013-2014. La croissance du PIB nominal serait donc supérieure à celle du PIB réel, cette dernière incluant l’effet prix. Autrement dit, le retour à une inflation qu’espère l’économie nippone depuis fort longtemps. Une augmentation des prix de 0,5% est à prévoir pour l’année prochaine. Mais rien n’est encore fait et le gouvernement japonais est bien conscient que c’est le moment idoine pour cibler les efforts pour entretenir cette dynamique. Le pouvoir envisage notamment des mesures destinées à soutenir les technologies non polluantes.

Air France soulagé de l’accord avec les pilotes

Les pilotes d’Air France ont annoncé qu’ils donnaient leur accord au plan Transform 2015, ce méga plan de restructuration engagé par Air France. Ce dernier prévoit la suppression de 5 000 postes d’ici 2013, dont un bon tiers via des départs à la retraite, ainsi qu’une plus grande flexibilité dans le mode de travail des salariés accompagnée d’une augmentation de productivité de 20%. Certains pilotes devront travailler temporairement pour la filiale Transavia. Ils devront travailler plus en échange de primes pouvant atteindre six mois de salaire, soit environ 60 000 euros pour un pilote. L’objectif de ce plan vise à réduire la dette de 4,5 milliards d’euros d’ici 2015, en la ramenant à 2 milliards d’euros. Air France avait bien fait comprendre aux syndicats qu’il était dans leur intérêt d’accepter cette restructuration. La compagnie menaçait en cas de désaccord d’engager un véritable plan social avec des suppressions de lignes.

 

L’UE souhaite que la BCE surveille toutes les grandes banques

 

Alors que les contours de l’union bancaire restent encore à dessiner, l’Union Européenne s’est dite favorable à ce que la BCE y joue un rôle central en surveillant les grandes banques de la zone euro comme les caisses d’épargne allemandes. Lors du dernier conseil européen fin juin, les chefs d’Etat se sont mis d’accord sur une supervision centralisée des banques, prélude à une véritable union bancaire plus complète, sans en préciser les détails. La BCE pourrait surveiller toutes les banques, et pas seulement celles qui présentent des difficultés. Mais l’Allemagne, qui avait obtenu cette supervision en échange d’un accord sur la possibilité pour les fonds de sauvetage de prêter directement de l’argent aux banques sans passer par les Etats, est un peu réticente à cette mise en place. Angela Merkel préfèrerait voir la BCE surveiller les 25 plus grandes banques uniquement, le reste restant sous contrôle des autorités nationales. 

Par ailleurs, la Commission réfléchit à l’idée que les pays hors zone euro puissent participer à cette union bancaire et cherche une solution pour contourner les traités qui empêchent la BCE d’intervenir sur l’activité des assureurs qui participent pourtant aux activités bancaires via les produits qu’ils fournissent.