James Bond : Spectre

 

Réalisateur : Sam Mendes

Date de sortie : 11 nbr2015

Pays : Britannique et USA

Genre : Espionnage

Durée : 150 minutes

Budget : 300 millions de dollars

Récompense :

 

Casting : Daniel Craig (James Bond), Léa Seydoux (Madeleine Swann), Christoph Waltz (Franz Oberhauer), Ben Wishaw (Q), Monica Bellucci (Lucia Sciarra)

 

 

 

 

 

 

Le nouvel opus de la saga James Bond est arrivé, un film attendu au tournant par les fans. Sa mission est de taille, faire aussi bien voire mieux que son prédécesseur, Skyfall. Le film de tous les records pour l’agent secret au service de sa majesté. Pour son interprète, Daniel Craig, lui aussi le plus rentable des agents, plus de 50% des revenus en 3 films par rapport à l’ensemble de la série, il s’agit peut être du dernier tour de piste. Une réponse qui devrait être rendue publique en février, histoire de peser le pour et le contre à la vue des résultats de Spectre. Alors que vaut ce deuxième James Bond réalisé par Sam Mendes, déjà à l’oeuvre dans Skyfall ? 

 

L’histoire reprend là où Skyfall s’était arrêté, M est morte en laissant à James une étrange boite contenant des ordres pour une nouvelle mission. On retrouve ensuite 007, durant la fête des morts au Mexique, aux  prises avec un criminel, pion d’un vaste échiquier, d’une toile mondiale du crime organisé nommée : Spectre. 

 

Dès la scène d’introduction, le ton est donné. Les magnifiques images de cette fête traditionnelle mexicaine transportent le spectateur à l’autre bout du monde. S’en suit une multitude de cascades, de courses à pieds, de tirs, d’explosions, de voltiges en hélicoptère clôturés par le mythique jingle indéboulonnable depuis plus de 50 ans. Un label, un gage de qualité ? Pas sûr du tout ! Le générique qui s’en suit n’atteint jamais le niveau d’Adèle, ce "Writing’s On The Wall" de Sam Smtih est d’une platitude à faire pâlir les reliefs flamands. Le refrain ne vient jamais, la voix est déconnante à l’image d’un disque qui s’enraille. Seul réconfort, les belles images suggestives. De plus, le reste de la bande son est d’une grande qualité. 

 

Le scénario est d’une très grande simplicité et cela fait de la peine parfois de le voir aussi limité. Il se résume à parcourir la planète (Rome, Autriche, Tanger, Londres) à la recherche d’informations à propos du grand méchant, des pistes amenant à l’affrontement final. Pas de pirouette scénaristique, pas de surprise et certaines scènes d’un ennui inouï. C’est d’un classicisme déconcertant. Même constat avec les James Bond girls Monica Bellucci et Léa Seydoux. Leur rôle est mineur, elles n’existent que par et pour le bel agent au costume impeccable. Elle est où la femme forte au caractère trempé et prête à en découdre comme le fut la sublime Vesper Lynd dans Casino Royal ?Pas ici en tout cas ! Le grand méchant, l’antagoniste de James, l’origine de toutes ses peines, Franz Oberhauser incarné par un Christoph Waltz en demie teinte n’est pas à la mesure de la gravité de sa position dans l’axe du mal sous sa responsabilité. On attendait un némesis d’une cruauté sans nom, capable de toutes les bassesses pour mener à bien ses mésactions, en vain. On a juste une sorte de Gargamel nombriliste tout en retenue. Il a malgré tout les caractéristique du vilain, rire sardonique, rictus au coin des lèvres et un regard pouvant passer de la confiance à la méfiance.

 

Le film reste néanmoins intéressant car il livre des précieux détails sur le passé de James, on y voit son appartement très sobrement décoré, à l’image du personnage sans attache ni histoire, on lui évoque des liens de parenté, une sorte de père de substitution qui l’a élevé quand les siens ont disparu. Les racines et les références aux anciens films ont une une place importante dans Spectre. Plusieurs détails tels que des portraits des précédents ennemis affichés sur les murs de l’ancien QG du MI6, les gadgets ou les courbes rutilantes d’une Aston Martin forment des passerelles. Ce nouveau James Bond reste néanmoins un bon divertissement, plein d’action jamais dénué d’humour.