James Bond : 50 ans de légende

 Fan inconditionnel de James Bond, je ne pouvais faire l’impasse sur ce personnage mythique qui constitue pour moi, l’une des figures les plus emblématiques du septième art. Voilà maintenant 50 ans que le célèbre agent secret nous emmène au gré de ses missions au quatre coins du monde. Il aura connu pas moins de 6 visages différents : Sean Connery, George Lazemby, Roger Moore, Timothy Dalton, Pierce Brosnan et Daniel Craig. Bien entendu, tous les goûts étant dans la nature, chacun aura son Bond favori. Me concernant, ma préférence revient à Daniel Craig dont la brutalité et le charisme en font mon interprète idéal.

23 films se seront ainsi succédé avec plus ou moins de succès.

Un simple article ne saurait aborder l’ensemble des points qui font de la saga Bond un univers à la richesse exceptionnelle. Qu’il s’agisse des méchants inoubliables qui ont jalonnés  les aventures de Bond, de Dr. No et ses mains redoutables aux tueurs de Goldfinger et son chapeau meurtrier en passant par l’imposant Requin et sa mâchoire d’acier, il n’est pas un film qui ne comporte un méchant digne de ce nom. Autre figure imposée, les nombreux gadgets utilisés par l’agent secret ont su donner à l’épopée une touche unique.

Les débats seront houleux pour savoir quels sont les films les plus réussis de la saga. Pour ma part, avant d’aborder ces derniers, je préfère citer ceux qui sont franchement en demi-teinte et font pale figure au vu du reste de l’œuvre.

Je citerai donc « le monde ne suffit pas » et « meurs un autre jour ». Les fans de Brosnan vont m’incendier mais je trouve que ces deux films sont les plus faibles de la saga. Le premier notamment en raison de celle qui constitue sans aucun doute pour moi la pire James Bond-girl de l’histoire, à savoir Denise Richard (une physicienne avec un corps de top model, pas franchement crédible). Le second pour la surenchère quasi-indigeste de gadgets (dont la fameuse voiture invisible) qui s’étale tout au long du film et dont l’apothéose arrive lors de l’affrontement final avec le Big méchant du film.

Hormis ces deux erreurs de parcours, ce que j’aime notamment dans la saga et la diversité des thèmes et des ambiances abordées : le vaudou dans Vivre et laisser mourir, l’espace dans Moonraker, l’ambiance très 70’s avec l’ambiance enneigée de Au service secret de sa majesté… Le dépaysement est total et même si, dans la majeure partie de la saga (jusqu’à Permis de tuer en l’occurrence) le principal ennemi résulte du conflit de la guerre froide, chaque film a son identité propre.

Mes deux Bond préférés sont, comme par hasard deux films dont l’interprète est Daniel Craig. Même si j’ai une affection toute particulière pour Roger Moore dont j’aimais beaucoup l’humour et la décontraction dans ses films, je pense que faire revenir la saga Bond à ses origines avec Casino Royale a été un coup de maître. Ce dernier constitue sans aucun doute mon favori tant l’histoire, les personnages et le sentiment de renouveau porté notamment par le retour à un réalisme brutal m’a abasourdi.

Le pari de choisir Daniel Craig n’était au départ pas évident tant l’acteur me semblait loin de l’image de l’agent secret, classieux et distingué. J’ai vite revu mon avis tant la greffe fut une réussite.

Autre succès unanime (ce n’est d’ailleurs pas un hasard si celui-ci est le plus gros triomphe international pour un Bond), Skyfall m’a également enthousiasmé par le travail de déconstruction du héros et sa résurrection.  Pour la première fois de la saga, on en apprend plus sur les origines du personnage. Cela le rend plus humain mais tout aussi redoutable. Je ne parlerai même pas de l’interprétation hallucinante de Javier Bardem, magistrale.

Je pourrai écrire longtemps sur James Bond tant ce personnage et les films qui l’ont mis en scène me passionnent. Je n’ai qu’une seule chose à faire maintenant, attendre son retour pour la 24e fois…