Force est de constater que la guerre médiatique de l’UE contre la Russie bat son plein. Cette guerre médiatique, latente mais omniprésente avant le conflit ukrainien, monte à présent d’un cran. Tous nos médias officiels sans exception profitent de n’importe quel sujet pour attiser le feu de la russo- et poutinophobie. Le dernier sujet en date est, bien entendu, le meurtre de Boris Nemtsov perpétré le 28 février. C’est bien le président de la Fédération de la Russie qui est immédiatement accusé par nos médias. Il suffit de lire les titres des journaux:
"Meurtre de Nemtsov: la fin de l’indulgence coupable à l’égard de Poutine" L’Obs,
"Boris Nemtsov: une grande voix de l’opposition assassinée" Courrier international
"Laurent Fabius: il ne fait pas bon être opposant en Russie" – Le Monde
"Russie: il est de plus en plus difficile de s’opposer au régime de Poutine" – francetvinfo
"Boris Nemtsov: la Russie est devenue une dictature de voleurs" – Libération
S’il y a des articles qui sortent du lot, ils ne se trouvent pas à la une. A titre d’exemple citons cet excellent article publié sur FigaroVox: "Poutine-Nemtsov: pourquoi nous ne comprenons rien à la Russie".
Mais nos médias n’ont pas attendu ce meurtre pour faire mousser leur campagne anti-Poutine. Même les événements culturels ont servi à cette cause. Ainsi, le film de A. Zviaguintsev "Léviathan" a été immédiatement présenté au public en tant que film anti-poutine, dénonçant la corruption omniprésente en Russie. Les titres des journaux en sont assez éloquents.
Et ceci malgré le fait évident que le film de Zviaguintsev parle surtout d’autre chose, malgré les déclarations du metteur en scène lui-même, malgré le fait que le film a reçu 4 Aigles d’Or en Russie et que le film a été financé en partie par l’Etat.
Mais il y a pire. Si en parlant du meurtre de B. Nemtsov ou du film "Léviathan" on peut encore évoquer la question d’interprétation ou de supposition, il y a des sujets dont le traitement rime tout simplement avec la falsification.
A titre d’exemple citons cet article intitulé "Quand la télévision russe raconte comment Poutine s’empare de Berlin" paru dans le Point où le journaliste qui est visiblement tout glacé nous affirme ce qui suit:
« La propagande russe, attisée par le conflit ukrainien, se surpasse. Cette fois, c’est la cinquième chaîne, basée à Saint-Pétersbourg, qui donne le ton. Dans son émission dominicale baptisée L’Essentiel, elle montre comment les chars russes pourraient faire leur entrée à Varsovie ou Berlin. Une présentation teintée d’ironie mais glaçante. »
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