Une larme m’a sauvée : Prisonnière de son corps…

 

 

Certaines vies dépassent de loin le pire des scénarios de romans. Tout a commencé par un malaise et puis soudain, c’est le trou noir… Départ pour les urgences et Angèle Lieby tombe dans le coma. Le verdict est sans appel et sa famille souffre de cette situation éprouvante. Il n’est jamais facile de voir un proche dans cet état.

Mais, si seulement sa famille connaissait la vérité, elle en serait choquée.

 

Car, même si elle semble plongée profondément dans le coma, il n’en est rien. Angèle est bel et bien consciente et nous délivre, à travers ce livre, son dur combat pour se faire entendre et réintégrer ainsi le monde des vivants auprès des siens.

Ce témoignage m’a bouleversé. A travers ses mots, Angèle a su nous montrer sa peur et son désarroi face à ce corps qui l’emprisonne de plus en plus.

 

Très fort et poignant par moments, ce récit nous interpelle sur la condition des personnes plongées dans le coma. Le sont-elles toutes ou essaient-elles de se sortir de cet enfer éveillé ? Certes, le cas d’Angèle est assez rare mais en sommes-nous si sûrs ?

Bref, ce témoignage est vibrant d’émotion. Mais, Angèle n’a pas envie qu’on se lamente sur son sort alors elle nous montre sa combativité à travers ses nombreuses séances de rééducation.

 

La lecture est très agréable et les cent quatre vingt dix pages seront vite englouties. La science a même donné un nom au symptôme d’Angèle : Bickerstaff. Ce mot, un peu barbare, est bien le reflet de ce que ressentent les malades prisonniers de leurs propres corps.

Après une telle découverte, nous ne serons plus jamais comme avant.

Ce bouleversant témoignage est également un formidable hymne à la vie et à l’amour.