Libertés individuelles : L’Ardoise de la police nationale va couter cher !

C'est une Ardoise dont se serait bien passé le ministère de l’Intérieur puisque c’est le nom d'un nouveau logiciel police-gendarmerie qui devrait entrer en service en mai et suscite déjà une vigoureuse polémique.

Selon un syndicaliste policier, ce sont des «collègues» en stage de formation sur cet outil informatique qui ont donné l’alerte : le policier utilisant ce logiciel lors d’un dépôt de plainte est en effet invité à cocher, par exemple, sur «permanent syndical», «sans domicile fixe», «homosexuel».
Ces mentions sont destinées à «cerner» les victimes et les mises en cause, selon les concepteurs d’Ardoise.

«Scandaleux, rétorque David Barbas, secrétaire national du Syndicat national des officiers de police (Snop, majoritaire).

Si rien ne change, nous demanderons à nos adhérents de ne pas remplir les cases qui posent problème.»

Le Collectif contre l’homophobie a saisi sur le sujet la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde) et la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).