La Journée Mondiale contre la peine de mort relance le débat sur la condamnation d’innocents

Il s'appelle Troy Davis, et cela fait 17 ans que cet Américain noir attend dans un pénitentier d'Etat le jour de son exécution capitale.

C'est en 1991, qu'un jury populaire le condamne pour avoir tué, deux ans plus tôt, un policier blanc de 27 ans, qui tentait de s'interposer lors d'une rixe sur un parking d'un fast-food à Savannah, en Géorgie. Depuis ce jour, la même rengaine résonne dans le couloir de la mort : il affirme ne pas avoir commis le meurtre, bien qu'il ne nie pas sa présence sur les lieux du drame.
Le 23 septembre dernier, à seulement deux heures du moment fatal, la Cour Suprême suspend l'exécution en raison de doutes sérieux planant sur la culpabilité du détenu.Il faut avouer que les faits sont troublants : absence de preuve matérielle, rétractation de 7 témoins sur 9, aucune empreinte ni trace ADN sur les lieux du crime et, pire encore, dénonciation de pressions policières pour obtenir des témoignages à charge!

La pression de personnalités influentes et l'action sans relâche du comité de soutien, menée par la soeur de Troy Davis, a porté ses fruits mais, pour combien de temps?

En effet, aux Etats-Unis, le débat sur la peine de mort est houleux entre partisans de la peine capitale et abolitionnistes. Pour ces derniers, la crainte de voir des innocents exécutés est l'argument majeur plaidant en faveur de la supression de la condamnation à mort. "C'est le pire crime pour l'Etat que d'exécuter des innocents", clament les associations abolitionnistes.

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