Et si le Slow Tech était à la mode ?

 

 

 

 

 

 

Le Slow Tech est une des tendances déco plus ou moins en vogue. C’est loin d’être la seule convenons-en et cela va sans doute plus loin que la déco ! On a déjà entendu parler du Slow food du Slow travel, du Slow fashion, du Slow marketing. Tous ces concepts qui fleurent la civilisation américaine ! Au moins, après le Hight bien ancré dans nos tête, on n’aura pas de mal à retenir le Slow, c’est déjà une danse lente qui vous rappelle, j’en suis sûr, de bon souvenirs ! Le Slow Tech serait donc une alternative à la Hight Tech, une tendance qui peut se décliner dans divers domaines et notamment dans la déco.

 

C’est le monde à l’envers, puisque maintenant les nouvelles technos (certaines) aideraient les usagers à débrayer ! Non, nous n’entrons pas dans de la science et fiction, mais dans la réalité ! On connaît bien le « Slow food », cette tendance à préserver el traditionnel, le naturel et l’authentique et maintenant on va pratiquer le Slow dans d’autres domaines. Incroyable, mais ce sont des objets bourrés de technologie et connectés qui nous aiderons un jour à ralentir…

 

Ma grand mère aurait dit immédiatement, mais « Quèsaco le slo eu tèque ?»…J’ai trouvé cette définition sur un site Anglais (site techopedia) (qui m’aurait sans doute permis de le lui expliquer !)

– Qu’est-ce que le  Mouvement de la technologie lente signifie?
Le mouvement « de la technologie lente » est un mouvement destiné à lutter contre certains des effets néfastes des technologies pour la vie humaine, principalement à travers la promotion d’interactions plus lentes ou moins extrême avec certaines technologies. Le mouvement lent de la technologie fait partie d’un grand programme culturel appelé le mouvement lent, qui favorise généralement un rythme plus lent de la vie dans tous les domaines. En général, le mouvement lent de la technologie vise à modifier la façon dont les humains interagissent avec les technologies, y compris les appareils mobiles, les médias sociaux, e-mail et d’autres innovations relativement récentes qui tendent à être hautement addictif, ou font au moins consommer beaucoup de temps ».

 

Après tout, nous célébrons la hight tech, pourquoi pas nous intéresser aussi à la Slow Tech ! Cela passera peut-être par quelques objets qui ont été mis au point par des chercheurs originaux (peut-être un peu loufoques, mais qui ont des idées…) ?

 

Tenez, comme cet artiste allemand, Lorenz Potthast qui a développé un casque permettant à son usager de voir le monde en « slow motion ». D’après le site « influencia.net », c’est une grosse boule de métal brossé qui retransmet une vision ralentie de l’environnement immédiat à l’aide d’un petit ordinateur programmé pour ça. Du coup, les passants présents autour de l’utilisateur semblent marcher au ralenti, les skateboards figés en l’air, et les cadres stressés qui courent dans la rue soudainement zens et détendus ». (J’entends les détracteurs qui crient déjà « un truc de poète ou d’artiste illuminé ! ») Cela peut  évidemment poser la question de l’utilité…

 

Plus utilitaire, des chercheurs de Zurick ont créé un rocking chair sur lequel on peut brancher un iPad pour le recharger en basculant, mais c’est une techno de la lenteur parce qu’il faut se balancer au moins une heure pour recharger l’appareil. Pas encore convainquant, aurait sans doute dit  ma grand mère !

 

Des Britanniques ont, eux, créé un site informatique qui permet « de convertir des emails en jolies lettres et cartes postales manuscrites ». Ce sont des volontaires qui font le travail de retranscription à la main. Ma grand mère aurait sans doute dit cette fois : « c’est mieux, mais ils n’ont pas inventé la poudre ! »

 

Mais, ma grand mère n’avait pas imaginé que nous vivrions maintenant à 200 à l’heure ! Donc, face à notre tendance à tout accélérer, un mouvement « slow » qui nous aiderait à ralentir est bienvenu ! Et si c’est en utilisant aussi des hautes technologies, tant mieux. Encore faudrait-il que les chercheurs nous trouvent des applications convaincantes, mais pourquoi pas, même – s’il faut bien le dire – cela paraît contradictoire au premier abord !

 

D’après « Le Journal of Personal and Ubiquitous Computing », le mouvement Slow Tech vise à « la réflexion et des moments de repos mental plutôt que l’efficacité de rendement ». Il s’agit donc dans un premier temps de débrancher un peu afin de « freiner nos addiction technologiques ». Il faudrait donc prendre conscience de nos automatismes . Par exemple aller sur Facebook sans même y penser ou tweeter et  tripoter sans arrêt son smartphone, et s’autoriser des moments « sans gadgets technologiques ».

 

Donc, le Slow Tech va consister à utiliser des objets avec de l’électronique pour ralentir, comme par exemple le « thermostat pour moduler l’autorisation des réseaux sociaux ». Ne rigolez-pas, ce n’est pas une blague !. Le cabinet de design, le « social thermostat » a mis au point ce gadget qui permet de réguler sa consommation de réseaux sociaux. Dans le salon, c’est chaud, on peut… mais dans la chambre c’est glacial, pas de réseau !

 

Il faut bien dire que même en cherchant bien, je n’ai pas trouvé beaucoup d’objets qui sont créés par le Slow Tech, mais c’est affaire d’imagination, il va y en avoir d’autres. Je n’aurais donc rien d’autre à proposer à ma grand mère, mais je suis sûr qu’elle serait très étonnée si je lui disais qu’après nous avoir appris à tout accélérer, on va nous apprendre à ralentir maintenant , et peut-être grâce à des appareils électroniques ! (là elle aurait du mal à croire que çà puisse servir à çà !) Mais si le Slow Tech pouvait vraiment devenir à la mode, ce serait bien quand même et peut-être qu’on pourrait être attentif à ce qu’on nous proposera dans ce domaine. Le plus dur sera d’admettre que ce ne sont pas seulement des gadget ! N’oublions pas qu’il y a une philosophie derrière tout cela et peut-être qu’on pourrait la mettre en oeuvre sans attendre « l’aide éventuelle de la Hight Tech ». Ma grand mère aurait dit « pas besoin de philo… c’est du simple bon sens ! Vive quand même le Slow Tech !

Sources  influencia.net et consoglobe.com

(Photo : capture d’image sur le site influencia.net)