Captain America – Civil War

Réalisateur : Anthony et Joe Russo

Date de sortie : 27 avril 2016

Pays : USA

Genre : Super héros, action, aventure

Durée : 147 minutes

Budget : 250 millions dollars

Casting : Chris Evans (Captain America/Steeve Rogers), Robert Downey Jr (Tony Stark/Iron Man), Sebastian Stan (Bucky/le soldat de l’hiver), Scarlett Johansson (Natasha Romanoff/la Veuve Noire)

Les Avengers continuent leur croisade contre le Mal à travers le monde, sauvant les « gentils » contre les « méchants ». Au cours d’une mission, dans le royaume du Wakanda, alors qu’ils veulent déjouer les plans de Crossbones, la situation dégénère. Captain America et la Sorcière Rouge se laissent surprendre par une bombe accrochée au le torse du vilain dont l’explosion tue de nombreux civils. Suite à cet accident malencontreux, le gouvernement décide de prendre des mesures. Dorénavant, les Avengers devront être sous la tutelle de l’ONU et seule l’organisation pourra les mandater. Cette décision provoque une scission entre Iron Man, partisan de la mesure, et Captain America, attaché à sa liberté d’action. En parallèle à cela, le Soldat de l’hiver est accusé d’avoir commis une série d’attentats mais Steve Rogers est persuadé qu’il y a anguille sous roche. 

Le dénominateur commun de tous les films Marvel qui se suivent et se ressemblent, c’est la qualité. Le cahier des charges est parfaitement rempli. Action, humour, scènes de destruction, cascades de folies, courses poursuites à couper le souffle, combats chorégraphiés au millimètres, des héros musclés, des jolies filles, un scénario simple mais efficace tout en gardant un écho avec l’actualité et des interrogations existentielles très modernes sur l’identité même d’un super justicier. Un thème déjà exploré dans le très récent Batman VS SupermanPosséder des pouvoirs ou des armes surpuissantes peut être un danger imminent pour le reste de la population. Agir pour sauver l’humanité engendre des dommages collatéraux dans les zones de conflits, un mal pour un bien en quelque sorte, mais les héros et l’opinion doivent l’accepter. Une pilule pas facile à avaler. Au début du film, Vision fait un constat assez troublant, depuis qu’ils interviennent pour mettre une bonne raclée à des terroristes, des maniaques, des mafieux, des groupes paramilitaires souhaitant la fin du monde, le nombre de feux à éteindre n’a cessé d’augmenter, comme s’il y avait un lien de cause à effet. Quoiqu’il en soit, cette notion du Bien, du Mal et de la frontière poreuse entre les deux est fondamentale dans l’intrigue du film.

Civil War à la lourde tâche de mettre en avant de nombreux personnages, outre Captain America dont c’est l’histoire, on retrouve Iron Man, Black Widow, la Vision, Hawkeye, War Machine, le Faucon, Antman, Bucky, la Sorcière Rouge, Black Panther et Spiderman, rien que ça ! C’est d’ailleurs l’occasion de remarquer les débuts prometteurs des deux derniers. Black Panther, sorte de Tony Stark africain, prince d’un puissant royaume producteur de vibranium, vêtu d’une tenue noire hyper résistante et d’un charisme notable. Puis Spiderman dont la crainte était palpable quand les frères Russo annonçaient qu’il serait plus « jeune ». Finalement Tom Holland reprend brillamment le flambeau. Drôle, naïf et assez mal dans sa peau, il semble émerveillé de pouvoir se battre aux côtés d’Iron Man et des autres justiciers. Cette jeunesse provoque un certain décalage amusant quand Peter s’alarme car il ne pourra pas rendre son devoir de lycée à temps. Malgré la myriade de protagonistes, tous sont bien traités, une petite pointe de déception par contre vis à vis de Antman, pas assez présent mais cet avis est très subjectif.

Ce Civil War bien que réunissant les Avengers, n’est pas un Avengers. Premièrement, il creuse le passé de super soldat américain et deuxièmement, le méchant n’est pas un gros monstre surpuissant. L’ennemi, très bon Daniel Bruhl, ne possède aucun pouvoir, n’a pas une musculature impressionnante, n’a pas une armée à son service, il est juste une victime des gestes héroïques du Captain et de sa clique en Sokovie. Toutefois, il sait se servir des points faibles des super héros pour semer la zizanie et détruire les Avengers de l’intérieur :  Bucky et sa formule d’hypnose le rendant fou furieux à l’image d’un berserker, cette nouvelle loi schismatique et la mort des parents de Tony. Cette division est consommée lors de la bataille de l’aéroport dont la photographie est d’une grande beauté, très graphique, notamment quand les deux groupes adverses se foncent dessus.

Encore une fois le Marvel Cinematic Universe réussit sa mission, le film est bon même s’il n’est pas dénué de défauts mineurs. Un conseil judicieux pour finir : restez jusqu’à la fin car il n’y a pas une mais deux scènes post génériques dont bonne mise en bouche pour Spiderman : Homecoming prévu pour juillet 2017.