La flambée des cambriolages sans réponse policière

plombe la loi de l’auto-défense par les réactions qu’ils induisent.

 

Elle pose un problème politique plus important que le chômage et la compétitivité !

 

Une manifestation de soutien aux victimes.

 

Support Wikipedia On sait que nul n’a le droit de se faire justice soi-même, mais que la légitime défense est un droit que la justice française règlemente par l’article du code pénal 122-5. Cet article dit «que n’est pas pénalement responsable la personne qui, pour interrompre l’exécution d’un crime ou d’un délit contre un bien, accomplit un acte de défense, autre qu’un homicide volontaire, ……dès lors que les moyens employés sont proportionnés à la gravité de l’infraction». L’affaire du bijoutier de Nice qui tua l’un des malfrats par une balle dans le dos lors de sa fuite ne peut donc entrer dans le cadre de la légitime défense. Ce ne sont pas les vociférations du maire de Nice Christian Estrosi et les manifestations de la population qui y changeront quelque chose. Bien sûr, la première victime est le bijoutier qui se verra victimisé deux fois, le malfrat n’existant plus ! Cela ne changera rien, et changer la loi comme Estrosi le prétend est du bourrage de crâne. Ces affaires de vols à Nice lui donnent de la voix et une tribune médiatique pour déverser son venin. Ces vols dans des bijouteries ont commencés bien avant, mais comme notre situation sociale est précaire, ils augmentent surtout à Nice ou le tourisme constitue un brassage de population cosmopolite tentée par les vols de toutes sortes. Nice est une vitrine de la richesse, elle en paye le fruit.

Que peut espérer le bijoutier, tout au plus un jugement de clémence, par le fait qu’il fut déjà cambriolé, et qu’en outre, il fut tabassé. On comprend bien le drame qui se joue entre les malfrats et les bijoutiers qui en sont la cible, on comprend aussi qu’ils se défendent, mais delà à tirer sur leurs agresseurs lorsqu’ils s’enfuient ce n’est plus un acte de légitime défense. La légitime défense n’a de valabilité que si elle s’accomplit au moment de l’agression, mais pas après. Après, c’est à la police et à la justice d’agir. Leur impuissance devant cette recrudescence d’attaques à mains armées ne peut être combattue par des actes personnels. Imagine-t-on ce qui se passerait si l’on se faisait justice soi-même, les rues deviendraient des champs de tir entre malfrats bien armés et la population. Ces vols et d’autres moins dramatiques, mais non moins importants, sont la conséquence de l’évolution de la société qui se fragmente entre ceux bien pensants, sécurisés, et les autres rejetés dans des banlieues abandonnées.

Mais pas que cela, l’ouverture des frontières dans l’espace Schengen, la misère de certains pays d’Europe, Bulgarie, Roumanie, conditionne un brassage de populations difficilement contrôlable, les révolutions des pays arabes conditionnent un afflux migratoire important. Comment maitriser tout cela ? Alors on voit fleurir des comités de vigilance entre riverains contre l’insécurité. Une bonne initiative citoyenne qui rapproche les gens. Ces comités sont dans des banlieues ou villages sous la dénomination voisins vigilants, ils ne sont qu’un moyen de montrer aux malfrats qu’ils sont attendus, un pis allé. A Londres ils sont très répandus, ce sont des agents municipaux non rémunérés et bénévoles qui ont subis une formation, ils portent même l’uniforme que la police avec la possibilité d’appréhender et de menotter.

La délinquance n’est pas seulement le problème de la police et de la justice, elle est notre problème.

A Marseille lorsque l’on entend le maire Jean-Claude Gaudin déclarer que la sécurité n’est pas son problème mais celui de la police, il a raison, mais il se doit de constituer des forces de police municipales dans des quartiers à risques.

La police fait ce qu’elle peut, elle ne peut juguler le trafic d’armes comme celui de la drogue. D’ailleurs, et ce ne sont pas les attaques politiques de droite et d’extrême droite qui y changeront quelque chose. C’est la crise et le brassage des populations les responsables, le schéma des années passées, ou la France moins peuplée vivait dans son cocon, est dépassé.

Ces problèmes de sécurité sont plus importants que le chômage et la compétitivité de nos entreprises.

Les prochaines élections présidentielles porteront sur la sécurité par ce qu’elle ne peut être maîtrisée. Elle ne peut l’être étant le reflet de causes multiples. Comment juguler que ce sont des enfants qui nourrissent leur famille au chômage avec le commerce de la drogue ? Aucun parti politique n’est en mesure de stopper l’insécurité sans un retour au plein l’emploi. Les socialistes sont confrontés au manque crucial de policiers, et d’enquêteurs et sont accusés d’incompétence alors que tout fut fait pour qu’ils soient réduits.

Tout est une question de langage, Estrosi matraque verbalement mais ne résout pas. Dans sa ville on se fait tirer son portefeuille, on n’en parle jamais. La politique des socialistes est de redonner des moyens, mais il faut du temps pour reconstituer ce qui fut détruit.

Le Front national, n’a aucune politique sérieuse, sauf celle du verbe de Marine Le Pen surfant sur le mécontentement, et le rejet de la politique de l’U.E. Rejetant sur l’immigration notre insécurité et nos difficultés, la France aux Français ne résoudra rien. Cela me rappelle la seconde guerre mondiale ou j’entendais que les ritals mangeaient le pain des Français. Le fascisme n’a pas changé, et le Front national en porte les gènes. Il profite de cet état in-sécuritaire par un discours irresponsable mais qui touche les peurs de la population. Le repli sur soi n’a jamais rien résolu. Il apporte un temps une satisfaction, qui bien vite montre ses limites. La nécessité de s’ouvrir s’impose d’elle même. Il tient donc un discours dans la ligne de son incompétence. Incompétence qui est que le fait qu’il n’a jamais exercé de responsabilités et que les partis de gouvernement ne peuvent juguler cette insécurité. Il surfe dessus et ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez applaudissent. Non, mais franchement, vous voyez Marine Le Pen à l’Élysée ?