Carla, en campagne, avait peur que son mari meure…

(capture d’écran France 5)

Voilà deux jours que les médias consacraient de nombreuses émissions à la journée de la femme. Sur France 5, l’émission C à vous, animée par Alessandra Sublet avait eu l’idée d’inviter ce jour là, la Première dame de France, Carla Bruni-Sarkozy. En pleine campagne électorale c’était bien vu, alors que d’autres médias faisaient l’effort de tendre leur micro aux femmes qui souffrent et à celles qui revendiquent pour leurs droits, on donnait un coup de pouce à un camp dans cette émission.

Carla ne veut rien bousculer… Elle fait une entrée modeste sur le plateau et donne l’autorisation à la présentatrice de l’appeler par son petit nom : Carla.

Ensuite, après la dégustation des petites brioches italiennes, offertes par la dame, on s’intéresse à ce qu’elle fait… Elle fait « un peu de cuisine » et elle aimerait aussi pouvoir faire des choses comme Michelle Obama, mais sans que ce soit mal pris… La présentatrice ne manque pas  d’évoquer son parcours d’artiste et de manneqin… L’ex-mannequin fait savoir ensuite qu’elle a maintenant « 10 kg en trop » !

Enfin – elle était peut-être venu pour çà – elle passe à la défense de son mari.

Carla Bruni-Sarkozy trouve la presse «très dure» à son égard et «terrible» avec son mari ! Ce dernier est aussi parfois touché de ce qu’on dit sur elle. Mais elle se rattrape assez vite:  « la liberté de la presse, c’est ça. Et même si j’en fais les frais, il vaut quand même mieux ça que de vivre dans une dictature », conclut-elle. Elle dit aussi que Nelson Mandela, qui est «magnifique et gentil», fut une de ses plus belles rencontres. Mais contrairement à ce qu’on pouvait croire, elle déclare que « son travail de Première dame n’est pas une corvée ». A la fin de l’émission, elle confie qu’elle a «peur pour la santé» de son mari. Elle rajoute même qu‘elle «avait peur qu’il meure». 

Voilà une révélation qui la rend très humaine, mais qui étonne un peu. A vouloir parler trop simplement, n’en fait-elle pas trop ? On se dit que si le danger lui paraît aussi grand, c’est a elle d’en parler avec son mari et d’agir éventuellement pour qu’il se protège davantage, bien que cela ne nous regarde pas, c’est plutôt de l’ordre du privé… Une formulation du genre : « j’ai peur qu’il s’épuise à sa tâche » eut été plus convenable à sa place, mais c’est moins frappant pour le peuple ! Et si sa campagne consistait à faire modeste, simple et peuple ? (encore une fois j’ai failli écrire : people !)

Dans cette émission, elle a abordé quelques autres questions comme le film où elle a tourné cet été, sa lutte contre l’illétrisme etc… Vers la fin de l’émission ele a poussé sa chansonnette en live « déranger les pierres ».

Certains téléspectateurs ont trouvé qu’elle était émouvante et qu’elle avait mis toute sa grâce au service de la campagne de son époux, mais sans doute que cela ne pourra pas  changer grand-chose au destin, aujourd’hui compromis, de son président de mari ! Elle qui, pensait-on, était issue d’une culture de gauche fait bien son job pour le soutenir. Elle est loyale et c’est normal.

Mais revenons sur sa défense active du Président-candidat.

Au sujet de la petite phrase de trop prononcée par son mari « si je perds, j’arrête la politique »,elle est monté au créneau, comme on dit, et a déclaré : "mon mari, c’est un homme qui donne tout, quand il le fait, il donne tout… Et donc il aura tout donné à son mandat ou à ses deux mandats, selon les élections. Il donnera tout ce qu’il peut donner et après, je pense qu’il changera de vie (…) Qu’est-ce que vous voulez qu’il fasse après président de la République française? Qu’il redevienne ministre, maire? Il ne peut pas. Il sera obligé d’arrêter la politique". (la fin de ses propos me parait ridicule ! La fonction de Premier Ministre ou de maire serait-elle déshonorante pour un ancien Président?)

Sur les capacités qu’elle prête à son mari, elle monte en puissance, glissant au passage la petite phrase sur « sa peur qu’il meure »… « Il a un sens du devoir, Nicolas, inimaginable. Il n’arrête jamais, il ne coupe jamais, il travaille tout le temps. Il travaille, je ne sais pas, vingt heures par jour… Donc j’ai peur qu’il meure, tout d’un coup, qu’il tire trop sur la corde… C’est inhérent à la fonction, mais tout le monde ne l’a pas fait comme ça, et tout le monde ne le fera pas comme ça peut-être. Peu de gens ont sa force". Encore une fois, après la petite phrase « nous sommes des gens modestes », n’en fait elle pas encore trop ? Et n’exagère-t-elle pas ?

Un conseil à Nicolas donc, qu’il ne tire pas trop sur la corde ! On ne lui souhaite pas qu’il meure (à part politiquement) mais on peut lui prédire un peu de repos presque certain dans quelques semaines ! Mais attention à la déprime ensuite… Peut-être que Carla dira (ou chantera) bientôt « mon homme a fait tout çà pour çà ? »

 

(Sources Le Nouvel Obs,Libération,site melty.fr)