Braquage à la gare de Metz

 

En général, ce sont les banques, les bijouteries ou les magasins spécialisés dans les produits de luxe qui sont les proies des braqueurs. En Lorraine, c’est la gare SNCF de Metz qui a été dévalisée dans la nuit du dimanche 6 janvier au lundi 7 janvier. La somme récoltée par les ravisseurs est loin d’être anodine puisque ce sont plus de 300 000 euros qui ont été dérobés.

 

A tout point de vue, les braqueurs étaient extrêmement bien renseignés sur les lieux et sur la somme à dérober. En effet, le coffre-fort principal de la gare de Metz contenait près de 10 fois plus d’argent que d’habitude mais, la semaine précédent cet incroyable vol, les convoyeurs de fond ne sont pas venus chercher l’argent. De plus, pour s’emparer du précieux butin, les braqueurs ont franchi plusieurs portes protégées par des codes. Ces codes ne sont connus que par une dizaine de personnes, il est donc naturel que la Brigade de la Sûreté Départementale de la Moselle, chargée de l’enquête, s’intéresse plus particulièrement à ses individus. La question à se poser est donc la suivante : les braqueurs de la gare de Metz ont-ils bénéficier de complicité interne ?

 

Lundi 7 janvier 2013, il est 6h50 du matin lorsqu’un employé découvre le coffre-fort vide de la gare de Metz alors que quelques 331 000 euros y séjournaient la veille. Au final, seule une alarme a été déclenché mais l’employé chargé de la sécurité n’a rien remarqué, aucune effraction et personne dans les entourages. Pourtant, le constat est amère pour la SNCF et la gare de Metz qui réceptionne l’intégralité de l’argent provenant des différents guichets de la région.

 

L’enquête s’annonce délicate, la gare de Metz étant fermée la nuit et vu l’absence d’effractions, il est possible que les braqueurs soient entrés par une porte du personnel. Encore une fois, l’hypothèse de la complicité interne est de mise. Par ailleurs, aucune bande de vidéosurveillance n’est exploitable par les enquêteurs. Les 10 personnes ayant connaissance des codes risquent donc d’être confrontés aux question des enquêteurs puisque seul cette piste semble pouvoir faire avancer l’enquête. 

 

En tout état de cause, les braqueurs ne sont pas des amateurs. Connaissance des codes et du montant hors norme dans le coffre-fort, ils ont réussi leur coup !