CARRE D’AS pour BORDEAUX …

Ses vins … parmi les plus grands noms de châteaux de la planète et des millésimes que les amateurs de nectars du monde entier s’arrachent …

Son Maire … aimé de ses concitoyens qui l’ont mandaté à plus de 60% car ils savent ce que l’embellissement et le bien vivre en ville lui doivent …

Son architecture d’avant, d’aujourd’hui et de demain saluée par l’UNESCO …

Sa culture, enfin, foisonnante et trépidante même si, et c’est l’objet essentiel de cet article, de sérieuses réflexions s’imposent …

 

 

"Les axes forts de la cité idéale :

à une cité de médiation culturelle faisant un effort constant de revalorisation de son tissu associatif culturel local et renforçant sa visibilité dans l’espace urbain, en les transformant en lieu de vie et de partage pour les habitants du quartier développant même des « ateliers de libre expression artistique » : « en mêlant culture et action socioculturelle, la cité idéale entretiendra la dynamique d’échange entre les habitants d’un même quartier, le sentiment d’appartenance, l’appropriation de leur espace public et l’insertion sociale ». Cette médiation concernant aussi les grandes institutions culturelles via les nouvelles technologies.

à Une cité créative et innovante qui accorde sa priorité à la création. Porte un regard nouveau aux cultures « underground » qui seront encouragées. La collectivité menant des actions fortes pour soutenir et intégrer les artistes amateurs dans le paysage culture.

à Une cité qui intègre l’art dans le projet urbain et développe des quartiers thématiques tels que : création contemporaine et nouvelles technologies, musique, livre, théâtre…

à Une intervention publique mobilisatrice de la « Mairie » constituant une plateforme globale d’échanges et de débats. L’entité publique apparaissant comme l’animateur de cette plateforme et comme coordinateur des évènements culturels organisant une collaboration des opérateurs avec pour rôle de « tenir ensemble, avec intelligence, toutes les volontés culturelles de la cité » et elle endossera également le « rôle d’observateur, en se constituant comme un laboratoire d’idées novatrices en effectuant des travaux de prospective ».

à L’évaluation

Elle est systématique et indépendante dans la cité idéale. Elle a pour objectif de veiller à ce que les ressources disponibles soient allouées de façon optimale et de permettre d’améliorer et de corriger la conception ou les conditions de mises en œuvre des actions participant ainsi au processus démocratique.

En conclusion :

Une cité culturelle toujours « en chantier », mobilisée par l’innovation et les projets porteurs de sens pour les communautés, fortement « numérique », maîtrisant son image, rythmée de festivals !"

C’est le cas actuellement … Bordeaux bouge et les bordelais ne sont pas insensibles à toutes les propositions culturelles et artistiques, denses et se "chevauchant" parfois …

En ce moment et après les grandes fêtes populaires du printemps/été, les théâtres et autres lieux de spectacles ivres d’idées … C’est la saison de la foire aux plaisirs ( la fête foraine, sa grande roue et ses attractions toujours plus sensationnelles …) et Novembre bientôt qui en clin d’œil à SIGMA précurseur des arts nouveaux et des idées surprenantes, offre son festival chaque année plus novateur, plus conquérant, plus fédérateur … Voyons un peu ce qui s’y cache …

 

« …on dirait le sud »

Novart confie à Catherine Marnas, Directrice du Théâtre National de Bordeaux la conduite artistique de la 11ème édition du festival

18 novembre au 6 décembre 2014 … dehors, sur quelques places et dedans sur quelques scènes triées sur le volet créatif … et normalement fédératrices.

  La Manufacture Atlantique, Le Cuvier-CDC d’Aquitaine, l’Opéra National de Bordeaux, l’Office Artistique de la Région Aquitaine / OARA, Pessac en Scènes, la M270 (Floirac), le Glob-Théâtre, le Carré-Les Colonnes (Blanquefort), le Théâtre Jean-Vilar (Eysines), le Théâtre des Quatre Saisons (Gradignan), Le Rocher de Palmer (Cenon), le Casino-Théâtre Barrière, Proxima centauri, la Rockschool Barbey…

Durant 18 jours … en soirée surtout … 40 spectacles seront proposés, souvent inédits et toujours "décoiffants" … originaux.

J’ai particulièrement remarqué :

  Le chorégraphe Faizal Zeghoudi, à la suite d’un voyage récent en Algérie porte un regard sur le changement de la société contemporaine algérienne et le rapport différent au corps féminin dans sa nouvelle création, Chorégraphie de la perte de soi.

 Tragédie, qui avait fait sensation lors du Festival d’Avignon 2012. L ’humanité en marche, à travers la nudité  exprime la perte d’identité et devient urgence, danse, transcendance, tragédie.

  Radhouane El Meddeb présente au TnBA, théâtre du Port de la Lune le spectacle « Je danse et je vous en donne à bouffer », une performance chorégraphique et culinaire, faisant appel à tous les sens, où le spectateur pourra déguster à la fin du spectacle un couscous préparé et « dansé » sur scène. 

      L e théâtre politique, critique et jubilatoire du hongrois Árpád Schilling (The Party/1ère en France), “De Marfim e carne – as estátuas também sofrem” (Bomba Suicida), “Julia” (Strindberg retranscrit à Rio par Christiane Jatahy).

 

Voilà tout un programme fait de questionnements et de découvertes originales à déguster comme le bon vin de Bordeaux et là, sans modération …

 

     Lundi prochain, lors de la séance mensuelle du Conseil Municipal de la ville, le nouvel et très jeune élu Adjoint au Maire à la Culture, Fabien Robert,  proposera au Maire et à ses collègues toute une large réflexion autour du DOC … Une palette de propositions pluri culturelles et souvent originales dont je vous reparlerai …

 

BORDEAUX, "La Belle Endormie" des décennies passées est dans une belle phase de réveil !