Les courses au Drive : un nouveau concept qui nuit à la sociabilité???.

Lorsque le premier supermarché a ouvert en France, en octobre 1958, ce fut le début du déclin des artisans, et probablement de la sociabilité.

Tout le monde se connaissait, on s’intéressait à l’autre, on prenait des nouvelles même pour un court instant, les artisans vous appelaient par votre nom et vous de même, il y avait là une vraie gestion de proximité qui donnait l’impression d’avoir de la valeur, d’exister.

Et puis on faisait un peu d’exercice:  aller d’artisan en artisan faisait prendre l’air et se dépenser un petit peu. 

Les supermarchés étaient une bonne alternative pour ceux qui n’avaient pas le temps ou moins d’argent: la boulangerie, la droguerie, la cave, le fromager, le textile, le boucher…etc tous réunis au même endroit facilitait les déplacements, et le prix moins élevé arrangeait les petits portefeuilles.

C’est enthousiasmant, c’est nouveau, ça intrigue…

Mais bientôt l’euphorie de la nouveauté retombée, voici le résultat : nous avons peu de considération les uns pour les autres.

on ne se parle plus, on ne se regarde même pas, on prend ce qu’on a à prendre, on paye et on s’en va. Nous sommes tous des étrangers les uns pour les autres et même lorsque nous croisons un visage familier, on s’empresse d’écourter la rencontre. On remarque à peine la caissière peu aimable, qui en retour nous récite son texte sur un ton linéaire: avez vous la carte de fidélité? ça fera tant monsieur, allez y tapez votre code, merci bonne journée. 

 

 


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