Les exoplanètes… Habitables ou non ?

 


 

           Si comme moi en ce 21 juillet 1969, du haut de vos douze ans, vous étiez plantés sur le canapé en similicuir, un paquet de chips à la main devant le petit écran, à attendre que l’équipage d’Apollo 11 n’alunisse, c’est incontestablement que vous faites partie de ces rêveurs, croyant à une vie ailleurs que sur notre bonne vieille terre…

A l’époque les rumeurs les plus folles circulaient, et avec nos modestes lunettes astronomiques ou télescopes, nous pensions voir des mouvements sur la lune… Comme quoi l’imagination…

Malgré la désormais célèbre déclaration lancée à l’époque par Neil Amstrong "un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité" ma croyance de l’époque pour les extraterrestres s’est effondrée comme un château de cartes…

Pas l’ombre d’une âme qui vive sur notre petit satellite…

Il ne me restait plus qu’à espérer que l’on trouve des petits hommes verts sur mars, car ceux-là aussi on me les avait promis ! Mais les sondes Viking envoyées bien plus tard sur la planète rouge, n’ont hélas rien apporté de vraiment positif sur le sujet…

Il m’aura fallu 43 ans, pour que renaisse chez moi un petit espoir, en entendant parler de ces planètes lointaines, les exoplanètes, qui tourneraient autour d’autres étoiles que le soleil. Ces étoiles sont appelées naines rouges, car de plus petite taille que les autres, libérant peu d’énergie et d’une couleur rouge due à une température plus froide sur l’ensemble de leur surface. Les naines rouges brillent mille fois moins que notre soleil, mais ont toutefois une longévité bien plus importante que les grosses étoiles, estimée au moins à cent milliards d’années…

Une équipe d’astronomes européens, composée de Xavier Bonfils, Xavier Delfosse, Thierry Forveille, Christian Perrier et leurs collaborateurs, s’aidant de l’instrument Harps qui équipe l’imposant télescope de la Silla au Chili, auraient procédé à une étude de planètes de masses moindres, se trouvant autour de 102 naines rouges et après les avoir observées durant 500 nuits sur une période de 6 ans, auraient conclu que 9 d’entre elles en raison du faible mouvement de "va-et-vient" (décelé par le spectographe de Harps), qu’elles imprimaient à leurs étoiles respectives, seraient baptisées "super terre".

On appelle "super terre" un astre constitué d’un profil rocheux tel celui de la Terre, Vénus ou encore Mars, ou encore d’une couche gazeuse comme Saturne, Uranus ou Neptune… On ne trouve pas de telles planètes dans notre système solaire, mais l’ensemble de la voie lactée en compterait beaucoup… Peut-être mille milliards !

L’équipe d’astronomes ajoute qu’environ 40% des "super terre", se trouveraient en "zone habitable" car suffisamment proches de leurs étoile naines, pour que de l’eau puisse y couler comme sur la planète bleue, à condition bien évidemment que la température et la pression atmosphérique y soient correctes…

Toutefois et pour terminer, aux dernières observations, ces "super terre", n’auraient pour la plupart pas de mouvement gravitationnel, ce qui reviendrait à dire qu’une des face, serait en permanence au jour et donc aux rayons X, au contraire de l’autre qui serait dans une perpétuelle obscurité…

Désolé de casser une fois encore le mythe, mais il y a peu de chances pour que des êtres comme nous puissent vivre sur de telles planètes, ce qui n’exclue pas bien entendu une forme de vie différente…

Nous reviendrons ultérieurement sur la découverte de la planète Keppler 22-B par la NASA, qui ressemblerait à notre terre, mais sur laquelle les avis sont encore partagés et divergents…

Donc, en attendant que des télescopes assez puissants, nous permettent d’observer mieux ces astres lointains et nous en dévoiler les secrets… Continuons à rêver !!!