Sobre comme un chameau et saoul comme un polonais !!!

 


Tout comme il existe des maladies orphelines, on peut également parler de syndromes orphelins.

En effet certaines personnes souffrent de maux étranges, qui peuvent parfois laisser croire qu’ils ont consommé à outrance des substances illicites, alors qu’il n’en est rien.

 

C’est le cas du syndrome : "d’auto-brasserie".

 

Avant d’en expliquer le processus, voici relaté ci-dessous, le cas d’un Américain de 61 ans, qui s’est présenté aux urgences d’un hôpital du Texas un dimanche matin.

L’homme, titubant quelque peu, a pénétré dans le hall, en affirmant souffrir de vertiges et de maux de tête, avant de s’écrouler face au personnel soignant.

Les infirmières habituées à ce genre de situation, ne se sont pas affolées outre mesure et en bonnes professionnelles, ont procédé à un contrôle de l’alcoolémie du sexagénaire…

Il s’est avéré positif, le taux affichant 0.37g par litre de sang.

En revenant à lui, l’homme fut immédiatement mis au courant de la situation, mais il jura n’avoir pas absorbé la moindre boisson alcoolisée et que de plus, le régime alimentaire qu’il suivait, très riche en glucide, lui interdisait l’alcool.

Les infirmières répondirent par un sourire, qui laissait supposer qu’elles n’accordaient aucun crédit à ses dires.

Mais devant l’insistance du monsieur, qui commençait à hausser le ton, Barbara Cordell, doyenne des soins infirmiers accompagnée du Docteur Justin McCarthy gastro-entérologue présent ce jour-là, ont décidé de placer le patient dans une chambre totalement isolée pour une durée de 24h.

Chose étonnante, alors qu’il était cette fois avéré, que l’homme n’avait pas pu avoir accès à la moindre goutte d’alcool, le taux de celui-ci a continuer de grimper inexorablement et dans des proportions pouvant conduire à l’ivresse.

 

Nous voilà donc devant un cas extrêmement rare du syndrome "d’auto-brasserie", déjà mis en évidence par une équipe médicale en 1998 et signalé dans les pages du journal The Independent.

Il s’agit en fait d’une infection, due à la bactérie contenue dans la levure de boulanger, présente également dans la bière et qui favorise la production d’éthanol dans l’estomac.

 

Ce syndrome pour celui qui y est sujet comme notre homme, est un véritable calvaire du point de vue alimentaire, car le régime interdit entre autres, le pain, les sodas, les pâtes, mais également la consommation du poulet, des pommes de terre, du soja.

Il est toutefois possible de manger du poisson, des viandes rouges et du gibier, de boire des jus de fruits sans sucre ajouté (à l’exception des agrumes).

La consommation des épices telles que le sel, le poivre et les herbes, ainsi que celle des huiles d’olive et de tournesol n’est pas proscrite.

Pour les amateurs de sucré, qu’ils ne s’inquiètent pas, le miel, le sirop d’érable et l’aspartame sont autorisés.

 

Pour terminer, sachez que ce syndrome demeure rare et qu’en général chez la majorité des hommes, la levure séjourne rarement dans l’estomac, ne faisant qu’y transiter rapidement.

 

Par contre pour qui souffre de ce mal, les situations les plus inextricables peuvent se produire, car à moins de "tomber" sur des gendarmes compréhensifs lors d’un contrôle d’alcoolémie, il sera difficile de faire croire aux forces de l’ordre, que l’on vient juste de manger un sandwich au poulet, boire un jus d’orange et rien d’autre !