Cancer du sein en baisse, rapport, prévention… et crèches !

En augmentation depuis la fin des années 1970, l'épidémiologie du cancer du sein semble en bonne voie depuis 2004 : une baisse de 4,3% de nouveaux cas a été constatée entre 2004 et 2005, tandis que l'année suivante, la diminution s'évaluait à 3,3%.

Si ces résultats, attribués plus ou moins timidement à la spectaculaire diminution de l'utilisation des traitements hormonaux substutifs qui furent, il y a quelques années à peine, largement prescrits aux femmes ménopausées, sont appréciables, il reste que le cancer du sein demeure un problème de Santé Publique majeur.

L'Académie de Médecine a aujourd'hui publié un rapport intitulé "Cancers du sein, incidence et prévention", préconisant une approche globale de la complexe maladie.

Est abordé le problème du traitement hormonal des symptômes de la ménopause, sans réelle avancée sur ce point, les recommandations de 2005 étant jugées toujours valables. Ainsi, information, modération, et rationnalisation sont de mise.

D'autre part, l'accent est mis sur une prise en charge personnalisée pour chaque femme, permise grâce à une meilleure compréhension des mécanismes génétiques et moléculaires de la maladie aux multiples visages. Une poursuite des efforts de recherche est indispensable.

Le rapport rappelle également quelques règles hygiéno-diététiques de base, qui ont prouvé leur intérêt aussi bien sur la prévention du cancer du sein que sur quasiement toutes les maladies, à savoir "ne pas s’exposer à des risques évitables, et qui n’apportent aucun bénéfice, tels que la consommation exagérée de boissons alcoolisées, la sédentarité, le tabac et l’obésité.".

Les bénéfices de l'allaitement sont une fois de plus explicités, pour la mère et pour l'enfant : "si possible pendant 6 mois".

Un autre facteur, plus sensible, est soulevé : "l’effet protecteur des 1ères grossesses précoces". "En France l’âge moyen pour le 1er enfant est passé de 24 ans en 1970 à 28- 29 ans depuis 2001 et n’a aucune tendance à baisser. Une 1ère grossesse tardive augmente aussi beaucoup les risques de prématurité. Dans l’attente d’une chimio prévention hormonale reproduisant l’effet protecteur d’une différenciation précoce des glandes mammaires, les femmes doivent être informées du bénéfice d’une 1ère grossesse avant 25 ans. Celle ci pourrait également être encouragée par une meilleure politique familiale (allocations familiales dès le 1er enfant, crèches,…) ce qui permettrait d’abaisser l’incidence des cancers du sein."

Femmes, soyez-en donc informées ; politiques, tâchez de prendre les mesures qui s'imposent !