Ce n’est pas mon quinquennat qui est en cause,

on vous dit, vous n’êtes pas populaire, mais je ne cherche pas à être populaire !

 

 

Bien sûr il y a de quoi mécontenter ceux pour qui la politique doit s’adapter à ce qu’ils souhaitent, sinon, ils ne votent pas pour cette personne, et si elle est le président de la république ils critiquent autant qu’ils peuvent. Pas un instant, ils ne veulent admettre que, s’ils n’ont pas ce qu’ils souhaitent cela est peut être justifié par la gestion économique passée mais aussi par des conditions extérieures à nos domaines de responsabilité. Rappelez-vous le débat entre Jacques Attali entre Jean-Luc Mélenchon dans des paroles et des actes du 25/04/13. Jacques Attali répond à Jean-Luc Mélenchon lorsque celui-ci veut s’assoir sur la dette, que ce n’est pas crédible, une menace qui ne peut pas être exécutée, n’est pas crédible. Et de poursuivre nos taux d’intérêts augmenteront et on sera mort ! C’est en effet aussi simple que cela, la politique suivie par François Hollande, ne rien faire qui puisse fâcher des banques. Il faut aussi savoir qu’une dette aujourd’hui ce sont des impôts de demain, et là, ceux qui crient comme des oies égorgées contre l’augmentation des impôts devraient réfléchir un peu plus sur les raisons qui justifièrent qu’ils furent augmentés. Son prédécesseur les augmenta aussi, ne revalorisant pas les tranches d’imposition en fonction du coût de la vie. Il y a donc une hypocrisie du coté de la presse écrite et télévisuelle à masquer la réalité en squeezant ce fait qui justifie qu’ils furent augmentés et qu’ils vont peut encore l’être ! D’ailleurs, il ne s’en est pas caché lorsqu’il déclara dans son entretien du 14 juillet 2013 dans le jardin de l’Élysée renouant avec une tradition qui fit ses preuves, qu’ils ne les augmenteraient que si c’est indispensable. «Vous croyez que c’est agréable lorsque l’on arrive au pouvoir d’augmenter les impôts !». Tout est dit, si la dette continue d’augmenter, il faut s’attendre à des impôts supplémentaires.

En fait François Hollande marche à vue, comment réduire de chômage et la dette qui le plombe en touchant le moins possible à la politique sociale ? C’est l’équation qui n’a pas de solution littérale mais que des solutions par approximations successives.

Fallait-il, fallait-il pas, qu’il renoue avec cet entretien le jour de la fête nationale commémorant la prise de la Bastille du 14 juillet 1789 ? Qu’il ait rompu avec une promesse de campagne, quel problème, il n’est pas à cela près, c’est futile, si c’est pour la bonne cause. Son précédent show télévisuel sur M6 fut catastrophique en termes d’audience, et recommencer offrait le risque d’un second échec tout aussi accablant. Il n’en fut rien, mais c’est loin d’une grande audience. Il faut comprendre qu’il est la voix de la France et en ce jour de fête nationale tous les pays ont les yeux sur nous. Ce 14 juillet honore deux choses, notre armée, et notre république, il fallait que le président complète cet aspect par cet entretien dans le jardin de l’Élysée, d’ailleurs François Mitterrand y eu largement recours.

Alors qu’entend-on, que lit-on, qu’il pratique la méthode Coué quand il déclare que nos indicateurs économiques sont moins mauvais. De l’avis des économistes, lorsqu’ils ne sont pas de mauvaise foi et complètement à coté des réalités, ne prenant un compte que le paramètre qui leur convient, le pays devrait bientôt sortir de la récession. «C’est peut-être déjà le cas», indique Gilles Moec, économiste chez Deutsche Bank, qui n’exclut pas un PIB positif dès le deuxième trimestre. D’ailleurs la Banque de France anticipe déjà une croissance de 0,2 % entre avril et juin ! De plus les exportations sont à 2 % de plus que pour le premier trimestre. Il se passe donc des choses qui, bien sûr, doivent être confirmées, mais, c’est la réalité de l’instant, et l’ignorer serait une faute.

Il est évident que François Hollande marque un optimisme envers et contre tous. «Il y a l’assurance que le second semestre sera déjà meilleur que le premier. Donc, je ne vais pas attendre, je vais favoriser l’investissement». L’investissement, c’est ce que le Premier ministre a annoncé avec des choix qui porteront sur la France de demain. Parce que pour qu’il y ait de la croissance, le premier principe, c’est la confiance.

«Moi, je me bats !». Je n’invente pas, parce que nous sommes devant vous, une mesure de plus. Ce ne serait pas crédible. «La politique, ce n’est pas de la magie. Ce n’est pas un tour de passe-passe. C’est une volonté, c’est une stratégie, c’est une cohérence». Nous avons mis en place les emplois d’avenir, il y en aura 100 000, je dis bien 100 000 à la fin de l’année. Il y aura les contrats de génération, 70 000 au début de l’année prochaine.

Un an, ça, c’est l’emploi aidé, trois ans pour l’emploi d’avenir. «Je préfère qu’un jeune, plutôt qu’il traine dans un quartier ou dans une zone rurale sans espoir, les moins qualifiés, puisqu’il s’agit de ceux-là, puisse être maintenant plein d’enthousiasme en se disant qu’il va être utile. Oui, j’assume cette politique».

Et Claire Chazal posa la question à un milliard d’euro, vous maintenez votre objectif de renverser la courbe à la fin de l’année ou en tout cas… ? Mais ce n’est pas un objectif, c’est un engagement. Je serai jugé là-dessus. «Déjà, on entend un certain nombre qui disent «vous allez y arriver avec les emplois aidés !». Si on y arrive, c’est déjà l’objectif, c’est déjà l’engagement. Mais il faudra aller au-delà. Donc, «je ne veux pas simplement gérer les prochains mois, ça, c’est l’urgence. Je veux qu’il y ait une trace qui soit fixée, un dessein qui soit proposé».

Alors il parla de la France, nous sommes un grand pays industriel et économique, que devons-nous faire ? «Qu’on réfléchisse, qu’on agisse pour la France dans dix ans. Ce n’est pas mon quinquennat qui est en cause. Ce qu’on a à faire tout de suite…..».

Cette phrase fit sursauter, envisagerait-il de se représenter en 2017 ?

Cela veut dire deux quinquennat Monsieur le président déclara Laurent Delahousse. Non, «parce que ça veut dire, aller au-delà de nous, ne pas penser simplement à nous». Et ça c’est un point très important. Et ça vaut pour les membres du gouvernement comme pour toute la vie politique.

Il est certain que le tournant de la transition énergétique de son programme pour mettre la France de pleins pieds dans les énergies renouvelables, il faut plus d’un quinquennat. La réduction à 50 % d’électricité nucléaire à 2025 demande de sérieux efforts qui ne seront pas compris par tous dès lors que les emplois créés, par ce virage, ne viendront pas au secours de ceux qui seraient supprimés par la fermeture des centrales. Il lui faut donc trouver des marges pour que l’État puisse investir dans ces énergies renouvelables.

Et dans la foulée, il recadra son ministre du redressement productif sur sa déclaration du gaz de schiste. Moi, tant que je serais président, il n’y aura pas d’exploitation du gaz de schiste !

Ce fut pour une fois sous un soleil radieux que le défilé s’effectua. Serait-ce à dire que la guigne qui le poursuit depuis son investiture passerait au beau fixe ? Tout y fut bien orchestré dans une sobriété de rigueur, et les chants de la Marseillaise et des partisans, nous rappelèrent que c’était la France qui défilait. Ce qui n’empêcha pas les sifflets de ceux qui n’aiment pas leur pays, il s’agit de ceux contre le mariage pour tous, une poignée de pauvres qui mériteraient la prison pour avoir sifflé nos armées. Le président en est le chef et le sifflet lorsqu’il passe, c’est siffler la France ! Dans une quelconque nation, cet acte serait puni !