Spaggiari, Mesrine…la criminalité explose le box office !

mesrine.jpg

Les criminels s'emparent du box office…

Spaggiari, Mesrine, la Bande à Baader…Un florilège sanglant, ou la fiction ne doit pas donner un statut d'héros à ces personnages. Du mythe à la sanglante réalité.

Le marketing incessant sur le diptyque de Jean-François Richet, contant les deux dernières années de la vie de Jacques Mesrine, se doit-il d’être cautionner tant le sujet pourrait paraitre scabreux (..).Les criminels font recette au cinéma. Un attrait malsain ou tout simplement une manière de s’évader par le biais d’une fiction, semblant donner une aura romanesque, un statut d’héros mythique à ces personnages, sorte de « Robin des Bois » des temps modernes, à des lieux de la réelle personnalité de ces criminels.Il faut remettre l’église au milieu du village. En aucun cas Jacques Mesrine n’est un héros. Il ne peut revendiquer un statut de « victime » de la société capitaliste.
 
C’est tout simplement un homme comme un autre, qui a choisi la route de la délinquance, puis de la criminalité, et donc à ce titre il n’a aucune excuse. Tout à fait conscient de ses actes et de la fin sanglante qu’il l’attend. Une mort programmé qui n’a qu’un but finalement : achever de construire sa « légende ».Jacques Mesrine n’est finalement que victime de son orgueil, sa mégalomanie, et ne peut en aucun cas revendiquer un quelconque statut d’anarchiste, comme le laisserait paraitre une presse complaisante. L’image de « l’homme d’honneur », en guerre permanente contre une société qu’il méprise, un système judiciaire et carcérale inhumain, pourrait un temps lui donner un certain crédit, mais les événements tragiques dépeignent un tout autre personnage (..).
 
Certes, le deux novembre 1979, porte de Clignancourt, son arrestation devient une exécution, et le terme employé par le Procureur de la République, Monsieur Le Guhenec laisse bien songeur : « légitime défense permanente ».  A ce titre les sommations d’usage, au vu de la dangerosité de l’homme, n’ont pas été appliquées.Les évasions spectaculaires, les interviews incessantes (..). Mesrine défrayait la chronique, ridiculisait les services de police, devenant au fil de sa traque, presque sympathique. Une mort commanditée, un cadavre criblé de balles exposé pendant de longues heures, de quoi soulever un peu plus son statut de « légende ». Roger Borniche, qui à son époque avait mis fin à la carrière criminelle d’Emile Buisson, sans verser la moindre goutte de sang, n’a guère apprécié la tactique mise en place et l’avait clamé haut et fort à l’époque des faits, rajoutant au passage (sans le vouloir) une dimension supplémentaire à Mesrine.Jacques Mesrine avait publié deux livres, fort révélateur de sa personnalité. En se penchant sur « l’Instinct de Mort », on constate un certain talent d’écriture, tout en s’apercevant de la détermination du criminel.
 
L’arrestation légendaire à grandes coupes de champagne était bel et bien révolue, et à ce titre l’individu parait soudainement bien moins attrayant. Mais cela n’excuse pas la fusillade de la porte de Clignancourt.Jacques Mesrine a réussi son pari, devenir l’icône d’une génération. Le cinéma s’empare rapidement du mythe, dés 1984, André Génovés nous livre sa vision. Nicholas Silberg endossant le rôle de l’ennemi public numéro un. L’homme aux mille visages revient en force. Une adaptation moins complaisante, brutale, ou Vincent Cassel incarne Mesrine. Un rôle qui longtemps a fait rêver Jean-Paul Belmondo (..).Après Albert Spaggiari, la criminalité française crève le box office…D’ailleurs un film sur la « Bande à Baader », organisation terroriste outre-Rhin, est à l’affiche de quoi laisser pantois sur cette  frénésie de biopic « criminel ».

8 réflexions sur « Spaggiari, Mesrine…la criminalité explose le box office ! »

  1. [img]http://www.blogoutils.com/images/a1.gif[/img] Eh, Oui, ici nous ne sommes pas dans de bons vieux westerns, fictions aussi extravagantes, qu’agréables à regarder, (avec le sourire) : le Bon, La Brute, et le Truand, nous en sommes loin!!!!!

    Mais dans l’Histoire VRAIE, d’un criminel notoire, dont on va faire un « héros »!! et qui … »rapportera « gros », à son producteur!!!

    amicalement SOPHY

  2. [img]http://cache.20minutes.fr/img/photos/20mn/2008-10/2008-10-22/diapo_mesrine2.jpg[/img]
    Bien triste personnage!!!

  3. Je trouve intéressant de lire cet article en parallèle avec celui de Pierre Leclerc « amusement + impunité = violences », surtout quand ce dernier évoque une certaine tendance à produire des délinquants qui ont « désappris la peur ». Je ne sais pas si mon propos dénature ou pas celui de Leclerc mais je trouve qu’il y a un certain rapport entre ces deux articles! Combien de fois entendons nous des « jeunes » justifier leurs exactions par un désir de revanche a priori sur la société? J’ai l’impression que sous couvert de divertissement cinématographique ou autre, nous préparons des individus déstructurés à trouver une idéologie contestataire toute faite. De sorte que leurs exactions sont justifiées du fait même d’être prétendument anti-système. Comme disait Scavennec: de la recherche d’une cause, nous avons fait la célébration d’une vertu!

  4. Allusion?

    « le Parrain n’est-il pas, n’était-il pas un des films préféré de l’auteur de cet article?, un peu de coherence svp! » De quoi parlez vous libet(u)s?

  5. Un florilège sanglant, ou la fiction ne doit pas donner un statut d’héros à ces personnages

    Et pourtant c’est le cas mais pourquoi s’étonner dans une société où l’on fait de Guévara un héros dont ont fait des tee shirts.

  6. C’est vrai que les articles « cinéma » de Michel sont agréables à lire.

    Je vote pour « Michel »

  7. Pilleurs de banque…
    [img]http://lasserpe.blogsudouest.com/files/2008/10/lasserpe-mesrine.jpg[/img]

    😉 😀

  8. Tigerwin,
    Le manque d’intelligence !!
    Il te sied parfaitement, Mesrine n’est qu’un vulgaire assassin, et personnellement je n’idolatre pas des personnages de cet acabit. Il a choisi sa voie, le crime, et à ce titre ne mérite aucune considération, surtout pas romanesque, en le dépeignant comme un « Robin des Bois », alors qu’il était à des lieux de ce personnage.
    Mesrine …un combat !!
    Il ne vivait que pour la « gloire », sans aucun scrupule, bien loin de l’image de légende que les abrutis de ton genre ont assimilé.
    Alors tes jérémiades insultantes salissent mon article, sur ce pas je vais t’éliminer d’un rageur clic !!
    Michel

Les commentaires sont fermés.