Sokalique : Comment on tente d’acheter le silence d’une veuve

En Août 2007, le Sokalique sombrait en mer après avoir été accroché par l'Ocean Jasper, un cargo battant pavillon des îles Kiribati. Après de nombreux rebondissements juridiques, notamment sur le pays où le procès aurait lieu,  deux représentants turcs de l'armateur du cargo ont tenté de soudoyer Yvette Jobard, la veuve du patron du Sokalique, dans le but de mettre fin à l'histoire et d'éviter un procès…

L'Affaire a atteint le summum du sordide. Les turcs veulent régler l'affaire à coups de dessous de table en proposant à une veuve pleurant son mari, de retirer sa plainte contre un chèque de 500 000 euros ! Une honte qui ne semble pourtant pas gêner l'armateur. Ses sbires ont proposé cette somme à Yvette Jobard, qui l'a immédiatement refusée, affirmant mordicus qu'ils pourraient bien "aligner les zéros, ce [qu'elle] veut ce n'est pas de l'argent, c'est un procès" ! Une réaction digne et honnête de la part d'une dame de 58 ans qui a perdu celui qui devait partager sa vie jusqu'à la fin de ses jours. Une fin venue trop vite et une mort accidentelle, qui aurait pu ne pas arriver…

L'Elysée a envoyé un email à Madame Jobard pour lui assurer malgré les affirmations des turcs, que le procès aurait bien lieu en France, comme Nicolas Sarkozy s'y était engagé, et non pas aux îles Kiribati ou Dieu sait où.

Les négociations sont toujours en cours pour officialiser les accords entre les îles et la France.

Dans cette histoire, les sentiments sont plus forts que l'argent et 5 zéros ou plus, ne viendront pas corrompre une veuve qui a perdu son mari par la faute de marins ayant choisi la fuite plutôt que d'aider les hommes qu'ils venaient de heurter, les abandonnant à une mort certaine. Madame Jobard attend que justice soit faite !