Situation financière du service de santé publique du Sénégal …Un vrai désastre .

 

Mais, où est donc passé l’argent destiné au service de santé du Sénégal ?

C’est un secret de Polichinelle : les structures sanitaires du pays traversent de réelles difficultés. Nos hôpitaux croulent sous le poids des dettes. Partout ailleurs, la situation est dramatique. Asphyxie hospitalière ; structures lourdement endettées.  Ce ne sont pas les seuls maux qui gangrènent le secteur.

 

 

L’ampleur de la crise sanitaire à laquelle, le Sénégal est confronté demeure largement reconnue. Elle est aggravée par la fragilité de ses systèmes de santé qui ne sont pas armés pour affronter ces difficultés.

Depuis des années, les plus grands experts ont été mis à contribution et des sommes colossales ont été dépensées. Mais, à l’hôpital Abass ndao, ce docteur qui parle, sous l’anonymat, tire sur les autorités : « L’Etat est responsable de la situation qui prévaut à Abass Ndao ». Il dit ne pas comprendre que l’Etat sénégalais investisse des milliards dans le secteur sans que les travailleurs et les patients ne soient satisfaits. « Il y’a problème », se désole t-il, parce qu’il pense que l’Etat est le premier responsable.

 En particulier, « le ministère de la santé dans son ensemble ». Rappelant que la loi 98-12 traitant de l’organisation et du fonctionnement des établissements stipule que les directeurs sont nommés par décret présidentiel, notre interlocuteur de relever : « Ils ont mis des directeurs sans pour autant nommer des managers ».

Et de poursuivre : « Quand il s’agit de recruter des gens qui ne savent pas tenir une seringue, d’affecter des secrétaires qui ne peuvent pas manipuler un ordinateur, forcément, il y’aura un dépassement budgétaire ».

La main sur le cœur, ce technicien jure que les problèmes sont nombreux et sérieux dans les différents hôpitaux du Sénégal.

A Aristide le Dantec, la situation est pire avec la vétusté de cette structure. Elle est devenue un vrai casse-tête pour les étudiants de la faculté de médecine, qui avaient dénoncé à l’époque le professeur Jean Charles Moreau, chef de la clinique gynéco-obstétricale de la structure.