Ségolène Royal dompte les éléphants : « je reprends toute ma liberté »

Ségolène Royal dompte les éléphants : « je reprends toute ma liberté »

 

Royal Bouscule l’Etat major du PS, pas de fronde ici, elle n’entend pas être « cadenassée ».

Cette élection n’est pas celle d’un parti, c’est celle des Français et du changement : « Je ne dirai pas que c’est le PS qui a gagné et qu’on va tout refaire comme avant ».

A ceux qui ne lui trouve pas la carrure et l’étoffe présidentielle, elle sourit, consciente qu’être femme est difficile, et leur demande « un effort d’imagination ». On est loin en effet du tribun Sarkozy ou du culte de la personnalité « sympathique » dont jouit Bayrou.

Son projet n’en demeure pas moins « socialiste » et, si elle refuse les attaques frontales contre ses rivaux de droite Bayrou et Sarkozy, c’est pour mieux marquer sa différence en expliquant longuement et précisément le contenu de son projet : elle « trace les grandes orientations » et donnera des « feuilles de route » à son gouvernement.

Ces priorités ?

Loin des logiques capitalistes et libérales de la droite « taxer moins le travail que le capital », rendre aux travailleurs le fruit de ses efforts et non pas à l’actionnaire (souvent héritier) qui s’enrichit en dormant.

De là, redéployer les aides aux grandes entreprises qui « s’engraissent » et donner la priorité – de façon ciblée et précise – aux PMI-PME.  

Dans la même optique, elle est persuadé que c’est par la stabilité et non pas par la précarité que l’on pourra redonner la confiance : elle souhaite mettre en place, comme dans les démocraties du Nord, une Sécurité Sociale Professionnelle. L’Etat prendrait alors en charge le salaire (à 90%) pendant les licenciements et mettrait le salarié en situation de stage ou de formation professionnelle. Elle veut en ce sens abroger le CNE voté par Bayrou et Sarkozy.

Elle refuse ainsi le hiatus entre ceux qui ont des relations et accèdent au premier emploi et ceux qui n’ayant pas cette chance restent sans expérience : pour elle pas plus de 6 mois de chômage pour les jeunes. L’Etat paiera le salaire de ces jeunes et ils seront mis à la disposition des entreprises : le jeune aura une première expérience et l’entreprise pourra le tester sans frais, à charge pour l’entreprise de l’embaucher si il convient. C’est la « gagnant, gagnant » de la candidate : le refus de l’assistanat.

            L’écologie n’apparaît pas pour elle comme un fond de commerce mais comme le socialisme du XXIe siècle : elle veut protéger la France et l’Europe de la mondialisation en taxant les produits fabriqués, en Chine par exemple, sans protection environnementale. A l’inverse, elle entend créer des emplois non délocalisables dans les filières du recyclage, de l’isolation, des énergies propres etc. Elle propose ici une vision globale et économiquement viable d’une autre économie.

A cent mille lieues des discours tout fait et démagogiques elle veut s’attaquer à la dette par la croissance et non pas en se serrant la ceinture, ou en ne faisant rien comme le propose les politiques de droite Bayrou et Sarkozy.

De même, elle n’a pas attendu les élections pour découvrir les banlieues et estime que les jeunes sont « une partie de la solution » et non pas un problème ou une arme électorale à séduire puis à oublier.

L’éducation étant, pour elle, au cœur de son projet, elle refuse les déclarations d’attention : elle reviendra sur les suppressions de postes opérées depuis 5 ans et contrairement à Bayrou elle est contre la bivalence et ne validera pas la suppression des heures de première chair. Aucune mention des 35 heures en collège : c’était un coup bas de la campagne interne. L’éducation est le plus puissant facteur d’intégration : donner de l’argent aux écoles, c’est fermer une prison. Le coût économique de la délinquance est beaucoup plus élevé.

Elle laisse, en outre, ouverte à la négociation mais par tous les acteurs les grandes réformes ratées de la droite : assurance-maladie et retraite, estimant que ces par la concertation de tous que l’on s’en sortira.

Une bouffée d’oxygène à l’heure où tous semblent abdiquer devant la pensée libérale, Royal prépare l’avenir !

3 réflexions sur « Ségolène Royal dompte les éléphants : « je reprends toute ma liberté » »

  1. la liberté !!
    risible et incohérent , comme toute la campagne du ps , on exhibe dsk , on défossilise delors , bref le modernisme est en route , direction les oubliettes , la gauche est fracturée , elle tombe comme le mur de Berlin , dans le désuétude et l’oubli , Ségoléne face a elle même …
    il y a du souci a se faire !!!

  2. Ségolène, la pub pour un barril de lessive …. Vide
    Je ne suis ni fabusien, ni strausskanien.
    Mais si Ségolène s’affranchis du PS ce qu’elle fait depuis un certain temps, alors qu’elle n’utilise pas l’étiquette PS !
    Lors de sa designation les militants (au fait les nouveaux sont des militants ?) ont confondu popularité (Au afit pourquoi) et intention de vote. Ils ont pris des vessies pour des lanternes et nous allons nous bruler grave …
    Ségolène un pur produit marketing.

  3. Le projet de la candidate est celui défendu par la gauche : aujourd’hui encore Jospin tenait meeting en sa faveur !

    Royal est loin d’être un emballage et si tel était le cas il n’y aurait pas autant de contreverse sur ses prises de positions.

    Il me semble que c’est toi qui prend des vessies pour des lanternes en relayant en l’état les basses critiques aux relents misogyne qui voudraient qu’une femme ne soit en définitive qu’une cruche, un pot de fleur ou derniere version en date « un produit marketing »

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