Roger Mialon – La poésie du feu et le feu de la poésie

– Regards sur la poésie de Roger Mialon –

Parlons de la poésie sans parler du feu de l'âme, cela ne veut rien dire. Car la poésie est un feu qui habite dans les cœurs des poètes, les vrais poètes, et qui grâce à ses flammes que les poètes même puissent écrire leur parole magique qui n'appartient qu'à leur propre terre. La terre céleste dont les chants ne peuvent qu'être très forts par leur style et leur sens. Parlons de la poésie cela nous mène aussi à parler de l'amour, de l'enfance et du rêve.

Ainsi chaque poète en écrivant ses poèmes pense à tout ce monde des émotions et des passions. C'est pour cela qu'on va trouver que le poète Roger Mialon dans recueil de poèmes intitulé « Les feux de Saint Elme » va nous offrir un vrai feu poétique, un feu qui nous touche du profond du cœur, avec sa sensibilité et sa douceur et avec sa chaleur et sa lumière en même temps.

Notre poète écrit ses poèmes en pensant au sens large de la poésie, en pensant à toutes les étapes de ce fait magique qui fait rêver les gens et qui leur donne une grande possibilité de créer et de recréer leur image propre, surtout si cette poésie devient l'autre visage du feu et de ses flammes. Quand la poésie prend son vrai sens de cette matière qui n'est que le feu, cela nous mène à la considérer comme une chaleur qui donne la vie au gens. Car le feu, comme a dit Gaston Bachelard est « un phénomène privilégié qui peut tout expliquer » et c'est ainsi qu'on peut expliquer le sens de la poésie lui-même. Ce sens qui change de temps à autre.

La poésie a été dans un temps mythique la langue des dieux symboliques / imaginaires chez les gens rêveurs d'Athènes, la capitale de la poésie universelle, et surtout chez ses poètes qui ont vu cette langue poétique dans les yeux d'une femme belle ou d'une création éblouissante. Une langue qui dépasse l'ordinaire.

Dans son poème intitulé « La langue des dieux » le poète Roger Mialon écrit ses vers là :

« Langue de poésie dont j'ai sucé le lait
Passant du téton provençal à l'Alsacien
Ne laisse pas la garde soit vive à souhait
Emprunte au passereau et n'aie honte de rien »

Ces mots magiques qui décrivent la langue / le langage de la bien-aimée en tant que poésie éternelle, une poésie qui possède une sensibilité vivante envers tout ce qui est humain, trop humain même, selon l'expression du philosophe allemand Nietzsche, dans la vie tels le souhait, l'envie, le désir et avant tout l'amour.

Ces mots poétiques là sont égaux à ceux des dieux de la poésie eux-mêmes.

Les dieux des paroles lointaines, les dieux qui ont habité depuis la nuit des temps, selon la mythologie grecque, dans les montagnes de l'Olympe.

Le poète déclare en s'adressant la parole à cette femme merveilleuse cette vérité rêvée et bien pensée :

« Tes mots te font l'égale de celle des dieux
Mots de fées d'amour vivant et d'enchantements »

Certes la poésie du poète Roger Mialon est pleine de feu, pleine de cette chaleur humaine qui fait revivre les sentiments, les émotions et les passions.

Alors prendre le feu symboliquement ou se donner au feu poétiquement est une geste de haute qualité imaginaire. C'est pour cela que le poète Roger Mialon prend ce feu magique pour éclaircir le chemin du soi et le chemin des autres, le chemin qui ne mène que vers le plus noble sentiment humain, celui de l'amour.

« La poésie est mon alicament
Depuis fort longtemps en arrière dans le temps
Le soigne corps et esprit par son truchement
La poésie pour unique médicament,
En lecture souvent, toujours en création
Sur le web toile au quotidien, en action. »

Pour un esprit ouvert comme celui de Roger Mialon, on ne peut que continuer la lecture de ses poèmes.

Allons y !

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1- Roger Mialon : Les feux de Saint-Elme, éd : Mille Poètes LLC 2007.
Floride /USA
2- Gaston Bachelard : La psychanalyse du feu, éd Gallimard / collections Idées, 1949. Paris / France.

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Mille Poètes LLC
http://www.mille-poetes.com

2 réflexions sur « Roger Mialon – La poésie du feu et le feu de la poésie »

  1. Les feux de Saint-Elme
    Je remercie vivement le rédacteur de la critique laudative et objective de mon recueil.
    Il a bien senti son contenu et mes intentions.
    Roger Mialon

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