Quelle police veut-on ?

 La période actuelle est propice à une remise en cause des missions de la police dans notre pays. Excellent sujet pour les aspirants à l’Elysée, surtout quand plusieurs évènements viennent nous interpeller.

Des grands policiers mis en examen à Lyon comme à Lille, on se pose des questions.

Un site internet qui fiche des policiers au comportement douteux. Un livre du sociologue Didier Fassin qui décrit les agissements parfois limites de la BAC qu’il a suivie pendant plus d’un an.

Tout ça mis bout à bout nous conduit à nous demander : « Est-ce bien celle-là, la police que nous appelons de nos vœux ? » Le site « copwatch » a été interdit par le tribunal de grande instance de Paris car il dénonçait des policiers ayant eu un comportement violent ou raciste. Le plus étonnant reste la mansuétude des juges dans bien des cas. Le racisme est assez largement répandu dans les rangs de la police française, le délit de faciès est devenu très banal. Rappelons-nous l’incroyable scène vue aux funérailles d’Annie Girardot quand Smaïn a été empêché d’approcher par des policiers. Edifiant ! Suite à une protestation du ministre de l’intérieur, le site est fermé mais on sait qu’avec internet, la censure s’avère souvent contre-productive.  La force de l’ordre » de Didier Fassin décrit le travail de la BAC, cette brigade de choc, au jour le jour. L’auteur met à jour l’absurdité de la politique du chiffre prônée depuis plusieurs années. Les policiers se voient parfois contraints de provoquer les faits quand c’est trop calme. Ils vont même jusqu’à enfreindre la loi en faisant des contrôles d’identité, générant un climat de méfiance. Dans les quartiers, les parents apprennent à leurs enfants à ne jamais répondre aux provocations de la police. Un comble ! Où est la police qui doit protéger les citoyens ? Si on cessait de regarder les polards à la télévision et si on réfléchissait sur ce qu’on veut. On doit avoir confiance en notre police, c’est un service public !


6 réflexions sur « Quelle police veut-on ? »

  1. [b]je reviendrai, ce soir je fais mon « tour de garde » sur tous les articles, comme tous les soirs, quand j’ai la liste.
    mais je reviendrai.
    [/b]

  2. Nous sommes donc bien en démocratie, puisque des « flics » véreux sont mis en examen. Réjouissons-nous !
    Le métier de policier n’est pas de tout repos, il y a donc, hélas, parfois des bavures. Inutile de généraliser. Cela s’appelle amalgame ! Combien sont découragés quand ils voient un délinquant, voire un criminel, relâché après jugement, alors qu’eux ont fait leur « job » ? Il est toujours facile de critiquer quand on ne sait même pas de quoi il en retourne !
    C’est toujours le même refrain que l’on entend : « il est en prison à cause de la police », pas parce qu’il a commis un délit.
    Quand les policiers se font caillasser, cela s’appelle provocation de la police.
    Allez donc comprendre les bisounours, les bobos qui sont confortablement installés devant leur écran plat dernier cri, dans un environnement calme et qui vous donne des leçons !!!!
    Heureusement que nous avons encore une police nationale, et pas une milice comme certains souhaiteraient.

  3. Le monsieur qui ne sait pas de quoi il en retourne s’appelle Didier Fassin et il a accompagné pendant quinze mois la BAC sur le terrain.

  4. [b]Bien vu, Bien dit NORDI.

    Dans toutes les professions il y a des brebis galeuses, il est inconcevable d’en faire une généralité.
    La Police Nationale, comme la Gendarmerie ne font pas exception.

    Puis le surcroit de travail n’arrange pas les choses.[/b]

  5. Mais c’est aussi une question politique. Les policiers sont les premiers à critiquer la politique du chiffre. Pourquoi croyez-vous qu’il y a autant de suicides dans la police ? Qui a supprimé la police de proximité ?

  6. @vieilleforge
    [i]« Le monsieur qui ne sait pas de quoi il en retourne s’appelle Didier Fassin et il a accompagné pendant quinze mois la BAC sur le terrain »[/i]
    Ah c’est donc vous l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours ?

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