Quelle année fout le camp?

 

 

Paradoxe à la française n°2

     

      Il va être l’heure des rétrospectives. Les médias vont nous rappeler les évènements saillants que nous avons déjà oubliés. Nous aurons droit aussi aux prévisions des voyances en tous genres. Et puis le compteur va tourner, sans que le monde nous soit tombé sur la tête le 21 décembre.

     Ce n’est pas pour autant que les Français, dont les Gaulois qu’ils se croient, vont éviter jérémiades, récriminations et lamentation en cette fin d’année placée sous le signe du changement.

     Jusqu’en mai, la préparation de l’élection présidentielle. La marinade des signatures, le duo en farce à farce etc. (On approche du réveillons-nous)

     A la sortie, Fifty fifty avec un soufflé à la rose passant devant le Fouquet’s. On nous indiqua derechef que le festin n’aurait pas lieu. Et que de vaches maigres, il faudrait se contenter. Nous étions dans le potage pour 5 ans. Et de ce brouet devions faire l’ordinaire. Beaucoup étaient déjà habitués à ce menu. Ils avaient souvent le cœur dans les Restos. Et l’habitude de tremper leur soupe en silence.

     Au café du commerce, les langues se délient en empruntant deux directions convergentes et accumulatrices.

      D’une part, le syndrome de la vitesse. Le changement est compris comme tout, tout de suite. Avec un tel accélérateur, que des déçus ! On passe de droite à gauche et aussitôt on perd le nord. A part quelques décisions partielles ou ciblées, personne n’a eu sa vie transformé par le changement. Imaginer que certains puissent prendre du temps est incompatible avec la nature du mot. Concertations, commissions, autant de ralentisseurs sur la route des lendemains qui chantent.

      D’autre part, passées ces lamentations généralistes sur le temps politique dont l’efficience de l’action n’arrive pas à rassasier les électeurs de FH, on en arrive au personnel. Si j’ai raison en bredouillant des généralités, force est d’admettre que mon cas est valorisé, significatif et représentatif. Et toutes mes remarques s’imposent. Trop d’impôts, trop de charges, trop chers l’essence, le gaz, l’électricité. Avec la Sécu qui rembourse moins. Les trains en retard. Les pannes de métro.

     La litanie est un véritable obituaire.

     Parmi les incompréhensions, le mariage pour tous. N’ont rien d’autre à faire au gouvernement ? Quand ils ne font rien pour le chômage, l’emploi, alors ils nous enfument avec du sociétal.

    Le changement veut dire une augmentation pour moi et la baisse des prix de ce que je consomme. Veut dire aussi plus d’impôts pour les autres, trop riches, G D compris.

      Est-ce que cela va nous empêcher de réveillon lundi ? De SMSer en chœur au 12° coup de minuit ? Non, bien sûr !

Bonne année pour tous.

 

3 réflexions sur « Quelle année fout le camp? »

  1. Inventaire, inventaire ! léger réquisitoire, diatribe douce-amère, sous le ton badin pointe l’accusation qui fait mouche
    Bonnes fêtes à vous Jacques
    Yves

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