Quand sécurité routière rime avec radars !

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De nouvelles mesures destinées à faire reculer le nombre de morts sur les routes, viennent d’être annoncées par le gouvernement pour mettre davantage de pression  sur les automobilistes tentés par les excès de vitesse. Si la lutte contre les comportements irresponsables sur les routes paraît nécessaire, ce sont plus les moyens utilisés pour y remédier qui sont discutables.

 

Attendez-vous bientôt à avoir des radars de tous types partout dans le paysage français et cela sans effet d’annonces. !

 L’état de nouvelles mesures.

 L’objectif du gouvernement est en matière de sécurité routière de passer sous la barre des 3 000 tués par an d’ici 2012, ce chiffre effrayant va dans le sens d’une baisse constante du nombre de mort sur les routes depuis sept ans. Les radars fixes que l’on voit annoncé sur les bords des routes et qui sanctionnent automatiquement par l’arrières les automobilistes et les motards qui dépassent la vitesse maximale autorisée, vont augmenter en nombre, avec 800 de plus d’ici 2012, de plus ils ne seront plus annoncés.

 

 Les radars mobiles embarqués dans des véhicules banalisés et les radars jumelles ne seront pas quant à eux pas systématiquement renforcés.La nouveauté de ces mesures c’est de développer les radars de feux rouges qui repèrent les véhicules qui franchissent un feu rouge ;  250 modèles vont être installés d’ici fin 2010, avec à la clé, une amende de 135 €  et 4 points de permis en moins pour tout contrevenant.

 

Avec un tel système, le passage d’un feu tricolore à l’orange est déconseillé, car le radar ne fera pas de différence aussi subtile et très souvent discutable entre un « rouge et un orange ». Enfin, le top du top en matière de radar, ce sont les radars tronçons, qui vont être installés en 2011 et qui pourront mesurer la vitesse moyenne d’un véhicule entre deux points distants de plusieurs kilomètres ; ils vont être déployés sur des tronçons spécifiques : tunnels, ponts ou portions de route « accidentogènes. » Parallèlement à tout cela, les forces de l’ordre seront équipés de près de 2 000 éthylomètres électroniques supplémentaires cette année ainsi des tests salivaires en grand nombre pour lutter contre l’alcool et la drogue au volant.Les propriétaires de deux-roues motorisés ne sont pas exclus de ces mesures, ils devront faire subir à leur engin un contrôle technique, cela pour lutter contre une pratique qui se développe de plus en plus : le débridage des motos et cyclos. Ne serait-il pas plus judicieux de demander aux fabricants de mettre sur le marché des engins qui ne peuvent être modifiés !  Que penser de tout cela ?  Si la lutte contre l’insécurité routière est tout à fait louable, surtout quand on voit les comportements de certaines personnes qui  ne respectent pas les règles de base du Code de la route et utilisent  leur véhicule comme une arme ;  à l’inverse, le système de prévention qui se développe est surtout punitif, il soigne beaucoup plus les effets que les causes. Certains responsables d’associations de lutte contre la violence routière avouent leur déception face à ces nouvelles mesures prises par le gouvernement. Mais peut-on vraiment aller plus loin et mettre un gendarme derrière chaque automobiliste ! Il est sûr que le renforcement de toutes ces nouvelles mesures aura comme effet direct de remplir les caisses de l’Etat avec l’augmentation des procès verbaux et surtout de développer le marché des stages qui permettent de récupérer les points de permis perdus. Mais cela aura t-il vraiment un effet positif sur le comportement des conducteurs, c’est loin d’être évident.  Il faut avant en amont tout renforcer l’éducation des conducteurs et leur faire comprendre l’intérêt social de respecter les règles et surtout de respecter les autres. Il n’y a pas de solution idéale, et dans ce domaine, chaque pays a sa technique.

Au Royaume-Uni, les autorités utilisent de plus en plus des leurres sur le bord des routes à la place des radars et cela semble produire le même effet sur les automobilistes. Ils multiplient aussi le nombre de ralentisseurs et de chicanes en ville, de façon à ralentir la vitesse. Cela semble donner satisfaction puisque le nombre de morts sur les routes a chuté de moitié en trente ans, il est passé de 6 000 à 2 500.

Les Pays-Bas ont davantage développé les radars tronçons et les automobilistes respectent plus longtemps les limitations de vitesse. Les Etats-Unis vont même jusqu’à utiliser des hélicoptères et des avions pour interpeller les chauffards. Il paraît important de trouver un juste milieu entre les mesures répressives et l’éducation des conducteurs pour retrouver un peu plus de sérénité sur les routes.

3 réflexions sur « Quand sécurité routière rime avec radars ! »

  1. On en revient bien toujours au même sujet: l’ARGENT que ces radars peuvent faire rentrer, alors qu’il est relativement simple sur le long terme de réduire les vitesses: a savoir OBLIGER les constructeurs de voiture roulant a concevoir des moteurs ne pouvant pas depasser 130km/h et confiscation du véhicule + amende pour les individus qui achèteraient un véhicule en dehors de cette norme.

    Comme je l’ai mis dans un article, si les politiques ne mettent pas cette obligation, c’est qu’ils savent qu’au delà du danger, la vitesse est un énorme potentiel de rentrée d’argent, [b]NI PLUS NI MOINS[/b]

  2. On demande juste un peu plus de transparence de l’état concernant les revenus de ces radars. Ils devraient être réutiliser dans les aménagements de la voirie par exemple mais comment s’imaginer qu’ils ne comblent le trou de le Sécu!!!

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