Poésie ironique

 Et je suis là, las

 Comment dire, fatigué

 Usé, détraqué, déboussolé

 Parce que, parce quoi, je ne sais pas

 Ou plutôt je ne sais plus

 J’ai oublié, c’est ma mémoire qui me joue des tours

 De passe-passe, n’est-ce pas ?

 

 Ah, ah, vous ne me comprenez pas !

 Le flou chez vous, mais j’suis pas fou

 Non, pas encore, plus tard…

 

 Attention, je vous vois derrière l’écran

 Avec vos yeux en ligne de mire

 Et vos mains sur le clavier.

 

 Vous voilà, entre les lignes

 Impatients de savoir la fin de l’histoire

 Je le sais, je le ressens, c’est évident…

 

 

 Mais quelle histoire, me direz-vous ?

 De quoi vous tenir en haleine, chère Hélène.

 

 Mais quoi, comment, je n’ai rien à vous raconter ?

 

 Juste besoin de prendre un peu de votre temps

 Vous obliger à rester jusqu’à la fin

 Au risque, tant pis, de vous agacer

 Et de pouvoir lire vos commentaires

 Ni plus, ni moins, ni plus que moins !

 

 Alors quoi, vous êtes encore et toujours là ?

 Même pas las de me lire sans me maudire

 Même pas fatigué de vouloir comprendre mes mots

 Qui zigzaguent, ivres sur la toile

 Pour ne rien dire, seulement des rimes

 Enfin quoi, des envies de vous par les mots…

 

 Il est temps maintenant d’aiguiser vos remarques

 Ou pire encore, vos critiques

 Acerbes, inutiles, marrantes, délirantes

 injustes, et plus si affinités…

 

 Merci, et puis merci, c’est tout !

 Merci de m’avoir lu et subi jusqu’à la dernière ligne

 Qui, vous pouvez en être sûr, ne seront pas les dernières

 Eh, oui, dommage pour vous !

 

 

 

4 réflexions sur « Poésie ironique »

  1. Oui, Mozarine, ce texte est un peu spécial, pour ne pas dire bizarre !
    Mais c’était le but…

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