Poème pour un sculpteur (2ème partie)

Poème pour un sculpteur (2)

 

Le couteau frappe à vif

Blessant

Le terreau de l’enfance

 

Il veut violenter la terre

Qu’elle se livre

Qu’elle le délivre

De l’enfant orphelin

 

Elle enfouit sa face

Au plus profond de la paroi

 

Femme décapitée

Au ras du sol

 

                                               –qui habite ce corps

                                                       Sans voix sans visage

                                                                    Qui distille des paroles rares ?

 

 

*  *   *

Reste la femme fleuve

Au murmure d’eau bruissante

 

Celle qui enfante un pays hors frontière

Celle sur qui passe

Et repasse la mer

 

La femme lisse

Polie par les mains tendresses

 

Celle qui parcourt des années de pluie

De caresses

 

Reste la femme féconde

Ramasseuse de blé

Et d’enfants couleur paille

 

La femme humanité

Qui a mémoire du premier cri de la terre

 

La femme prophète

Qui mêle son souffle à l’océan

 

 

                        * * *  

           

Toutes ces femmes échappées de son souffle

Faces d’ombre et de lumière

Socle de glaise ou socle de chair

Partout il cherche

La bien aimée.

 

Auteur/autrice : Mozarine

poète,professeur en arts plastique.

18 réflexions sur « Poème pour un sculpteur (2ème partie) »

  1. La femme est l’avenir du sculpteur,
    Mozarine est l’avenir de cette sculpture
    c’est très beau Mozarine

  2. En effet, lorsque deux artistes se rencontrent le résultat n’en ait que plus beau, votre poème est magnifique Mozarine!

  3. Femme décapitée,femme fleuve, femme lisse, femme féconde, femme humanité, femme prophète…
    Femme Poète…Merci, Mozarine!

  4. [b]Et dire que je suis passée à côté de ce poème.

    Mozarine, tu aurais pu me prévenir.
    C’est Siempre qui vient de me l’annoncer, il faut dire qu’en ces temps troublés, j’ai du mal à suivre les infos du jour..

    « Qui trop embrasse…. »

    Bien sûr que j’aime, comment pourrait il en être autrement ?
    Tu forces l’imagination, et chaque lecteur y trouve son compte.
    A chaque poème publié je me suis « retrouvée »

    Pour me faire pardonner : « un classique », mais tellement agréable à l’oreille, et Aragon, qui fait l’apologie de la femme….par la voix de Jean Ferrat

    {youtube}kqreS7KXP7k{/youtube}[/b]

  5. enfin Sophy…je me demandais où tu étais…Très belle chanson de Jean Ferrat!Merci de ta visite enchanteresse!

  6. Ben Oui, Mozarine, il faut suivre (lol)
    Pour moi c’est la galère, le fait de ne pouvoir mettre sa photo au milieu.

    C4N se radicalise, maintenant c’est Droite ou Gauche, le Centre n’existe plus !!

    C’est la politique (lol) de C4N !!!

  7. Alors paresseuse, je pensais que j’allais trouver un nouveau poème sur cette page, or il n’en n’est rien.
    Alors que j’ai lu le début d’un poème dans les commentaires.

    Allez au boulot, Mozarine !!

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