Pixels

Réalisateur : Chris Colombus

Date de sortie : 16 juillet 2015

Pays : USA

Genre : Science Fiction, Action, Comédie

Durée : 106 minutes

Budget : 110 millions de dollars

Récompense :

 

Casting : Adam Sandler (Sam Brenner), Michelle Monaghan (Lt Cl Violette Van Patten), Kevin James (président Will Cooper), Peter Dinklage (Eddie Plant), Josh Gad (Ludlow Lamonsoff)

 

 

 

 

 

 

Nouvelle référence geek comme peuvent l’être Shaun of the deadWayne’s World ou Star Wars ou bien grosse fumisterie faiblarde usant de clichés sur les jeux vidéos ? 
La réponse n’est pas aussi tranchée. A la genèse de ce projet un court métrage de quelques minutes complètement fou, Cristal du meilleur court au festival d’Annecy en 2011. Les jeux vidéo attaquent la Terre en transformant tout en pixels, tout devient cubique comme sur un écran de Game Boy. Petite création française, riche de sens et dont la fin peut prêter à réflexion. La vidéo fait le buzz et des studios avides d’argent financent un long métrage. L’histoire rallongée met en scène un ancien champion de jeux vidéo, une amourette à la "je t’aime moi non plus" entre lui et une colonel du DARPA, un groupe de copains, une menace extra terrestre et une fin qui ne respecte pas l’oeuvre originale.

 

Des clichés, nous en avons pleins les brouettes. La fine équipe en est un ramassis, cela va de Ludlow, le nerd vivant encore chez sa grand mère, fantasmant sur un personnage de jeux vidéos sexy, entouré de ses écrans d’ordinateurs et croyant dur comme fer à toutes les théories du conspirationnistes à Eddie, le joueur tricheur usant de tous les stratagèmes pour vaincre ses ennemis, en passant par Sam, le geek calé en informatique pouvant manipuler les machines grâce à des calculs, des formules cycliques et des algorithmes répétitifs.Pixels évoque aussi le choc des générations entre le jeune joueur adepte de Call of Duty et de Halo sur Xbox et l’ancien, plus coutumier de Pac Man, Gatacca ou Tetris. Le réalisateur semble démontrer par là, une certaine forme d’innocence perdue, comme si aujourd’hui les gros jeux ne revêtaient qu’un simple aspect financier et non plus créatifs. Cette fanfaronnade est fournie avec des guests à l’image de Serena Williams et de Toru Iwatani, le créateur de Pacman. Les plus notables, jamais cités, visibles uniquement par des bannières publicitaires, ce sont bien entendu les éditeurs de jeux vidéo.

 

Sur le fond, le film n’est pas bon. Les dialogues ne sont pas travaillés, les blagues sont potaches et prévisibles, les personnages sont stéréotypés à l’excès. Malgré tout, les scènes d’action sont bien réalisées, par exemple cette partie de Pacman géant dans les rues de New York où les fantômes sont troquées contre des Mini Austin et cette lutte contre un Centipede monumental dans un parc londonien. Pixels dégage une certaine nostalgie des années 1980, gràace à ses références vidéo-ludiques et sa bande son pleine de bons titres. Une décennie importante pour le réalisateur, il y a connu ses plus grands succès : Gremlins, Goonies, Le secret de la pyramide. Paradoxalement le film garde un charme particulier pour les joueurs, une sorte de plaisir coupable, il ne deviendra pas culte mais sera un bon moment entre copains autour de bières et de pizzas.

Une réflexion sur « Pixels »

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