P2P : La chasse aux pirates est ouverte !

La mission Olivennes à peine terminée, la SACEM a déjà demandé et obtenu la permission de relever les adresses IP des "pirates" téléchargeant sur les réseaux P2P…

Les majors n'auront pas attendu longtemps pour faire valoir leurs droits. La SACEM a fait pression sur la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) et a obtenu le droit de traquer les "pirates" qui sévissent sur les réseaux P2P.

Les utilisateurs de Emule, Bittorrent et autres Kazaa n'ont qu'à bien se tenir, le "Robin des Bois" des riches va enfin pouvoir punir ceux qui utilisent les logiciels de partage pour se divertir un peu, parce qu'ils ont déjà du mal à s'acheter de la viande à la fin du mois…

Les IP seront donc relevées grâce à un système automatisé, mais la CNIL a refusé que la SACEM envoie des messages d'avertissements aux contrevenants.

On remarquera les incohérences du dossier. Tout d'abord la mission Olivennes, parodie de "cercle de réflexion", dirigée par le PDG de la FNAC ! On l'imagine mal défendant le droit des citoyens, alors que son salaire est basé sur les ventes des majors.

Vient ensuite la SACEM, entreprise privée qui a obtenu le droit de s'immiscer dans la vie toute aussi privée des internautes, et de faire sa loi, à la manière d'une milice.

Enfin, on ne comprend toujours pas pourquoi il est interdit de télécharger des MP3, alors qu'il suffit d'ouvrir sa radio et d'enregistrer une chanson sur cassette, ou mieux, d'utiliser son magnétoscope pour bénéficier en plus du clip…

Depuis que les radios existent, les majors n'ont jamais crié au scandale, pourtant personne ne s'est jamais privé de faire ses copies personnelles et de les embarquer en voiture ou sur son walkman. Tout comme personne ne s'est jamais privé d'enregistrer des films et de les faire passer. Les possibilités d'enregistrer des contenus audiovisuels, ont toujours existé. Alors pourquoi aujourd'hui ? L'internaute sert-il d'excuse pour expliquer la baisse des ventes de disques et de DVD ?

Il faut savoir que l'essentiel des recettes d'un artiste se fait lors des tournées et des spectacles. Ce n'est pas le droit d'auteur qui est défendu comme on essaie de le faire croire, mais bien le droit des majors, qui touchent le pactole sur la vente de CD.

Pour finir, il faudrait peut-être se pencher sur la qualité des contenus et non sur le piratage, pour expliquer cet effondrement des ventes !

8 réflexions sur « P2P : La chasse aux pirates est ouverte ! »

  1. Le piratage des oeuvres musicales ou cinématographique est une véritable plaie pour les auteurs, et, provoque un manque à gagner considérable…

    Aussi, il faut combattre fermement ces piratages.

    Cependant, il convient de ne pas se tromper de cible en recherchant « les petits » pirates : CE NE SONT PAS LES INTERNAUTES, QUI TELECHARGENT POUR JOUÏR PERSONNELLEMENT DE CES OEUVRES, QUI DOIVENT ETRE RECHERCHES ET JUGES… LES PERSONNES, QUI PERMETTENT DE TELS TELECHARGEMENTS, DEVRAIENT ETRE RECHERCHES ET JUGES…

    Mais, il me semble qu’il y aurait quelques « remèdes » efficaces, ce, par souci évident de prévention :

    – l’Etat devrait baisser le taux de TVA sur tous les produits liés à la Culture, au Cinéma, au Disque, aux appareils (Tuners, Ordinateurs, Lecteurs de DVD, DVD enregistrés…), sur les places de cinéma, de théâtre ou de concert,

    – les majors devraient baisser les prix des CD, des DVD ou autres…,

    – les prix des séances de cinéma, des séances de théâtre, des concerts…, devraient également baisser !

    Ces remèdes ne pourraient pas éviter les piratages. Mais, il pourraient très certainement les diminuer.

  2. Excellent article… Tu as raison Dominique…mais si tu ramènes cela à l’industrie mondiale du disque, il ne s’agit que de miettes…et c’est bien connu, les « industriels » ne veulent pas perdre une miette.
    Tout ceci est de la poudre au yeux pour garder le contrôle et surtout justifier un internet à la Microsoft, c’est à dire cloisonné et payant…

  3. doux rêve !!! :les prix des séances de cinéma, des séances de théâtre, des concerts…, devraient également baisser !
    in the pocket , adieu le doux rêve !

  4. @ Jiminix
    Mais, Jiminix, la connexion à Internet est déjà payante… Dans ce cas, précis, pourquoi ne pas prélever une part de la TVA payée sur les factures Internet, de manière à payer les droits d’auteur directement ? Ce serait tellement plus simple !

  5. @ VAUTIER
    VAUTIER, il ne s’agit pas d’un doux rêve, si l’on sait que, pour chaque film, il peut y avoir (surtout s’il marche bien), une vente de produits dérivés… Par ailleurs, dans chaque salle de cinéma, il y a diffusion de messages publicitaires avant chaque séance ! Donc, il serait logique, sachant qu’un message publicitaire coûte très cher, de baisser les prix des séances de cinéma !

  6. @ VAUTIER
    Il ne s’agit pas de censure, puisque les majors acceptent les téléchargements pourvu qu’ils soient payants !

    Ce qu’on peut contester, c’est le « TOUT REPRESSIF », qui consiste à rechercher les adeptes du P2P, qui, pour la plupat, veulent télécharge pour eux et non pour faire du commerce lucratif…

    Le mieux serait de rechercher ceux qui proposent le P2P : eux ont de l’argent et sont aptes à payer !

  7. la punition de s’offir des reves interdits
    il faudrait savoir si c’est a partir de combien de fichier télécharger vido ou musique ou drivers ou autres ou a partir d’une certaine quantité dans un temps précis ? si vous en savez plus informez moi

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