NS : PGCD ou PPCM

 

N S scrutant le ciel où se réfugient les fonctionnaires.


          Sarkozy : PGCD ou PPCM ?  

 
         Chacun a entendu que le rôle de notre Président était de défendre les salariés, les cadres… plutôt  que les fonctionnaires qui ont le privilège de la sécurité de l’emploi.
           D’abord, nous devons le remercier d’avoir oublié les plus de 4 millions de chômeurs. Entre ceux qui risquent de perdre leur travail et ceux qui ne risquent rien, on aurait attendu une légère allusion pour ceux qui  en cherchent. Il est donc clair que NS ne peut rien pour eux puisqu’ils sont même sortis de son discours.
         Visiblement au lendemain du succès sénatorial, il fallait qu’il trouve un bouc émissaire et comme le même jour, les enseignants, public et privé, défilaient, c’était du cousu main. 
         Qui croit un seconde que les manifestations avaient pour but la pérennisation de leur statut. Même pas pour des augmentations, alors qu’on a montré à la télé qu’un enseignant Allemand est payé le double qu’un Français. 
         Peut-être NS croit-il que renâcler contre les suppressions de poste signifie davantage de salaire à sortir du budget ? Quand on ne sait qu’être comptable, on ne voit plus d’humains mais des chiffres. C’est l’oncle Picsou ! 
         Il m’a semblé que les manifestants étaient inquiets des fermetures de classes, des suppressions de poste, des surnombres d’élèves, de l’abandon des RAZED, etc. C’est la réforme du système éducatif qui était en cause. Sous toutes ses formes, sauf la sécurité de l’emploi.          Notre classement par l’OCDE est sans appel. Et se pencher sur les solutions possibles devrait être le devoir central du Ministère.
           Mais non, il vaut mieux taper sur le statut de la fonction publique jusqu’à en arriver à la privatisation. On souligne bien peu le coût d’une école  privée de qualité en Grande-Bretagne ou en Espagne. 
         La cécité ou l’aveuglement  de NS face à une corporation qui ne vote pas majoritairement pour lui a donc peu d’importance quand on visite une usine où les fonctionnaires présents appartiennent à son entourage. 
                            Je pencherai donc pour le PGCD* pour définir mathématiquement notre Chef d’Etat. 
 
* Plus Grand Commun Diviseur.    

      

     

      

 

        

        

13 réflexions sur « NS : PGCD ou PPCM »

  1. Je n’ai jamais entendu dire que l’éducation nationale ou privée constituait une manne financière, personne ni à gauche ni à droite ne se désintéresse de la question de l’éducation, bien au contraire! Mais NS visitant une entité manufacturière brossait dans le sens du poil son auditoire, car il sait lui (pas vous manifestement) que c’est là que se trouvent les impôts qui permettent d’irriguer l’EN. Il est vrai que pour ma part l’enseignement et l’hôpital sont mille fois plus utiles et même précieux et à part dans le magma de bien d’autres fonctionnaires inqualifiables.

  2. Zelectron, une manne financière à l’envers! On gagne de l’argent à supprimer des postes. Le refuser alimente la dette.

  3. [b]les coupes sombres dans les effectifs des enseignants du terrain montrent la lâcheté de qui vous savez, il n’ose pas virer les gens qui grenouillent dans les bureaux et couloirs du ministère de l’éducation nationale ni du coté des inspecteurs imbus de leur personnes et membres pour la plupart d’un certain parti[/b]

  4. Affligeant discours…Mais qui hélàs, je le crains, finit par entrer (de force?) dans les esprits!
    Profs=privilégiés, feignasses et grévistes!
    On oublie toujours de rappeler le sérieux problème de recrutement dans cette profession si mirobolante!!!
    Bravo pour l’article.

  5. @siempre
    Profs=privilégiés, feignasses et grévistes! ceux qui disent ça n’ont aucune idée du boulot des enseignants (qui sont tiraillés entre parents, hiérarchie et parents)et qui effectuent leur mission pour certains un peu de façon sacerdotale, avec un vrai amour de leur métier et des enfants. Rien à voir avec les personnels plétoriques du ministère de l’EN (voir + haut)

    [b]NS ne sait pas que l’éducation fait la puissance des nations ![/b]
    mais au fait que sait-il?

  6. Je suis bien d’accord avec vous, Zelectron!
    Reste à savoir si Sarko méprise l’enseignement par bêtise, ou par intérêt(car si l’éducation fait la puissance des nations, elle les rend aussi plus critiques et plus vigilants,moins malléables au discours ambiant) ou les deux!!!

  7. Avec une décentralisation « efficace » on pourrait dégraisser le mammouth du ministère et des rectorats.

  8. ZELECTRON

    Pratiquement toute l’Europe a été dépouillée de l'[b]Education[/b] d’antan qui avait fait sa puissance et son rayonnement.

    Merci qui ? Non, non…pas Sarko.

    [b]Merci l’Europe[/b] parce que toutes les décisions et réformes concernant l’Education, appliquées depuis quelques années maintenant, en France et chez la plupart de nos partenaires, ont été prises …sur la place de Londres, très discrètement.
    Bruxelles a seulement fait avaler la couleuvre; à charge aux états membres de la faire digérer.

    Fini le savoir qui donnait accès à la réflexion entre autres ! Bonjour la formation de façade et autres tape à l’oeil.
    A charge aux générations montantes de rester en formation toute leur vie.
    Si certaines professions l’exigeaient et l’ont toujours exigé par définition, il n’était pas impératif de généraliser le système à toutes les formations, sauf si à contrario un autre but était éventuellement poursuivi.

    Cette révolution éducative que je qualifie de « terrorisme intellectuel » a eu pour effet immédiat d’appauvrir la maîtrise des socles communs qui donnait accès à la réflexion et la connaissance. Aujourd’hui « on » formate.

    Alors bien sûr on pourrait accuser l’Europe libérale de cette dérive et ce serait de bonne guerre.
    Sauf que les gourous de la rue de Grenelle par définition à Gauche, avec son chef de file Philippe Méirieu, ont abondé dans ce sens, si pas pataugé dans la panade, sous Mitterrand, pendant des dizaines d’années.

    Dès la mise en place des premières réformes, et pendant des années, de très nombreux profs ont hurlé leur colère et dépités voire détruits ont fini par quitter l’Education Nationale, pour aller dispenser leur excellence éventuellement extra-muros (j’en connais et d’excellents !…et ils (elles) ne sont pas prêts de rentrer en France)

    Pour le reste, il ne faut pas chercher midi à quatorze heures.
    L’Ecole Normale a été dissoute et les gourous lui ont substitué les impérissables IUFM animés par des ânes et qui ont « produit » des enseignants peu formés, mal formés, vulnérables dans un système qui avait alors subit en plus des bouleversements structurels, des métamorphoses sociétales non gérées (immigration massive etc…). Profs et élèves sont victimes.

    Le « Mammouth » est en plein chaos.

  9. A Nadine, que chacun ait recours à ses souvenirs de Maths. Pour ma part, si le débat sur l’EN ne passe pas par tous les intéressés, les réformettes continueront sans effet.La société a changé, qu’on le veuille ou non. Il faut tout repenser ensemble. Cela va prendre vraiment du temps. Quand on imagine, détail annexe,que les vacances scolaires dépendent des bouchons sur l’autoroute et du tourisme! Mais le pays veut-il entreprendre une réforme de cette envergure? J’en doute.

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