Mélenchon sur les traces de son maître

Jean Luc Mélenchon a prononcé le 7 février vers minuit au Sénat des mots qui montrent son opposition à certains des principes fondamentaux des Droits de l'Homme. Une tradition qui vient de loin… Jean-Luc Mélenchon s'est dernièrement érigé en défenseur d'une laïcité qui sert ses intérêts, c'est à dire d'une laïcité qui n'a de laïque que le nom, et qui a de sectaire les attributs. Mais petit dérapage lors de sa prise de parole le 7 février au sénat… Alors qu'il s'adresse au Président du Sénat, le voici qui donne la raison pour laquelle il aimerait que l'Europe ne puisse pas intervenir dans les décisions françaises en ce qui concerne la laïcité

"Elle trouve sa source (ladite raison) dans l'article 10 de la Charte des droits fondamentaux, dont vous nous avez dit à l'instant qu'elle a une valeur contraignante, qui va dorénavant s'imposer et élargir le champ des libertés.
Que dit l'article 10 de la Charte des droits fondamentaux ? « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion.» Avec cela, nous sommes parfaitement d'accord. « Ce droit implique la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l'enseignement, les pratiques et l'accomplissement des rites.»
Avec cela, nous ne pouvons pas être d'accord…"

Or, cet article 10 de la charte des droits fondamentaux européens n'est autre que mot pour mot la retranscription de l'article 18 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, signée et ratifiée par la France bien entendue.

Bien que le Président du Sénat ait clos le débat sans céder, les mots étaient lachés.

C'est avec la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme que Monsieur Mélenchon a des problèmes, et cela n'est pas bon signe.

Il ne sera pas le premier ennemi de cette déclaration et l'un d'entre eux qui me vient à l'esprit était l'ennemi de la première déclaration des Droits de l'Homme et du citoyen de 1793 : Karl Marx.

Ce dernier, en 1843 dans La Question Juive, faisait une méchante critique de la Déclaration de 1993 dans le chapitre "Critique des droits de l'homme".

Il écrivait :

"Ainsi, aucun des prétendus droits de l'homme ne s'étend au-delà de l'homme égoïste, au-delà de l'homme comme membre de la société civile, savoir un individu replié sur lui-même, sur son intérêt privé et son caprice privé, l'individu séparé de la communauté. Bien loin que l'homme ait été considéré, dans ces droits-là, comme un être générique, c'est au contraire la vie générique elle-même, la société, qui apparaît comme un cadre extérieur aux individus, une entrave à leur indépendance originelle. Le seul lien qui les unisse, c'est la nécessité naturelle, le besoin et l'intérêt privé, la conservation de leur propriété et de leur personne égoïste."

Regrettant qu'on ne puisse utiliser la déclaration pour se libérer du judaisme :

"Il s'agit de la liberté de l'homme, comme monade isolée et repliée sur elle-même. Pourquoi, d'après Bauer, le juif est-il inapte à obtenir les droits de l'homme ? Tant qu'il reste juif, la nature bornée qui fait de lui un juif l'emportera sur la nature humaine qui devrait l'unir aux autres hommes, et le séparera des non-juifs. Or le droit humain de la liberté n'est pas fondé sur l'union de l'homme avec l'homme, mais au contraire sur la séparation de l'homme d'avec l'homme. C'est le droit de cette séparation, le droit de l'individu borné, enfermé en lui-même."

Un peu plus loin :

"C'est pourquoi l'homme ne fut pas libéré de la religion : il obtint la liberté des cultes. Il ne fut pas libéré de la propriété; il obtint la liberté de la propriété. Il ne fut pas libéré de l'égoïsme du métier, il obtint la liberté du métier."

Vous me direz, pour un ancien de la Ligue Communiste comme Mélenchon, marcher sur les traces de son père spirituel c'est assez normal. Mais on pouvait espérer qu'en notre pays, un élu aurait la délicatesse de nous laisser croire qu'il croyait lui-même aux Droits de l'Homme. Nous déchantons, et notre seul réconfort est de savoir que lui et ses amis sont de plus en plus seuls.

4 réflexions sur « Mélenchon sur les traces de son maître »

  1. Relis-toi, l’ami:
    « On pouvait espérer que dans notre pays un élu aurait la délicatesse de nous laisser croire qu’il croyait lui-même aux Droits de l’Homme »
    En gros, qu’il ait la délicatesse de nous mentir..
    Jean-Luc Mélenchon est un de ces rares politiciens qui a su rester un homme honnête.
    Tu veux mon avis? Il te réserve quelques surprises, et le peuple commence à bouillonner chaudement, un mec comme Mélenchon frappe le silex un peu partout, l’étincelle prendra, le feu populaire se réveillera d’un seul coup, méchamment…
    A bon entendeur l’ami.

  2. IL FAUT SAVOIR QUE CET ARTICLE VIENT DE LA SCIENTOLOGIE
    QUI N’EST PAS REPUTEE ETRE TENDRE AVEC LE COMMUNISME !
    à titre d’information :
    « L’opération Snow White est le nom de code d’une opération
    lancée par l' »Église » de scientologie au cours des années 1970
    pour faire disparaitre les dossiers défavorables à la scientologie
    et à son fondateur L. Ron Hubbard.
    Ce projet incluait une série d’infiltrations et de vols
    de 136 organismes gouvernementaux, ambassades et consulats,
    ainsi que d’organismes privés critiques à l’égard de la Scientologie,
    réalisée par des membres de l' »Église », dans plus de 30 pays. »

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