Meaux : une femme brûlée à l’essence

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Cela s’est passé le 20/11/09, dans un quartier de Meaux, la victime a été aspergée d’essence sur la pelouse du square Agrippa-d’Aubigné.

 

 

 

 

 

 

 

 

Kavidha, 29 ans, est victime de violences conjugales répétées :  « Il la frappait, je lui disais de faire attention, que ça allait mal finir », témoigne Maryse, une voisine. A plusieurs reprises cette voisine a fait appel à la police devant la violence et les menaces d’Antoine, 43 ans. Pourtant, on ne l’a pas empêché de continuer. Antoine et Kavidha sont indiens. Ils ont une fille. On imagine les horreurs qu’elle a pu voir ou entendre lors des disputes. Elle aussi est victime, directe ou indirecte, car la violence conjugale a fait partie de sa vie.  Cette petite s’est construite à travers cette violence.

 

Il y a environ trois mois, Kavidha a su se sortir des griffes de son mari : ils se sont séparés. Depuis, Antoine dormait soit chez une amie, soit dans la rue. Si la séparation a fait d’Antoine un SDF, elle est néanmoins une victoire pour Kavidha, comme pour toutes les victimes de violences conjugales. Car c’est l’unique moyen de mettre fin à une spirale, qui mêle insultes, coups, soumission, manipulation, addiction… Combien de femmes ne parviennent à quitter leur conjoint, car elles sont sous emprise, et qu’elles n’ont nulle part où aller? Souvent, trop souvent, c’est la victime qui doit partir, et se reloger : et c’est un combat de Titan.

 

Kavidha, elle, a su visiblement mettre fin à sa relation conjugale,  tout en gardant son logement. Une victoire. Seulement, Antoine veut voir sa fille, surtout quand il est ivre. Kavidha refuse de lui ouvrir, à raison. Mais vendredi soir, la jeune femme qui rentrait du travail s’est fait agressée par son ex-conjoint : Antoine l’a brûlée avec de l’essence. Brulée à 70%, notamment au visage, Kavidha a été hospitalisée d’urgence à Meaux, puis transférée au service des grands brûlés de Clamart.  Quant à Antoine, il a été retrouvé par la police (qui n’intervient que lorsque la victime a été gravement blessée…) dans un foyer où il s’était réfugié.L’enquête va suivre son cours.

 

Mais enfin, comment peut-on laisser faire ça ? En 2009 ?

41 réflexions sur « Meaux : une femme brûlée à l’essence »

  1. [b]Luluscribe[/b],

    Après Mambo, c’est au tour d’une femme. Décidément, l’Homme ne s’arrange absolument pas !

    >:(

    Par ailleurs, vous faites bien d’en parler, bravo… 😉

    [b]Amitiés,

    Benjamin[/b]

  2. [b]Luluscribe, le thème des violences conjugales est un thème majeur a traiter rapidement par les Instances Gouvernementales!
    il est vrai que c’est un fait nouveau, le juge permet à la victime de rester chez elle!
    C’est à Douai, ville du Nord que cette première expérience a été faite, par un Procureur de la République, associé à un commissaire de police
    Les deux se devaient d’être d’accord pour appliquer ces mesures exemplaires!
    L’homme violent étant placé dans un centre d’hébergement et ne pouvait plus revenir chez lui!
    Avec l’obligation de se faire soigner, et de pointer régulièrement au commissariat!
    Le Procureur FREMIAUX, c’est son nom, a fait des émules,
    A Valenciennes nous avons également adopté cette politique de ne pas déplacer la victime, mais bien le compagnon agresseur
    Michèle Alliot-Marie, va l’année prochaine institutionnaliser cette mesure et l’étendre à toute la France
    ENFIN, une connaissance des victimes, il était temps[/b]

  3. Puisque’ils sont si malins selon vous sophie, pourquoi ne prennent ils pas des mesures pour aider ces gens avant qu’ils ne passent à l’acte, et pourquoi ces mêmes politiques ne prennent ils pas des mesures pour que les enfants en soient plus battus, comme c’est souvent le cas, ce qui éviterait qu’ils battent les femmes une fois adultes.

    C’est facile d’enfermer les gens qui sont dangereux, mais ne serait il pas plus utile pour les victimes aussi de faire de la prévention, ce qui éviterait de nouvelles victimes ?

  4. Je n’étais pas au courant de ces « réformes judiciaires », il était temps qu’on aide un peu plus les victimes!! Et qu’on garde un oeil sur les bourreaux!!
    C’est deja bien difficile de s’en sortir, alors l’état et la police se doivent de filer un coup de pouce à celles qui ont les facultés psychologiques de s’en sortir.
    Merci pour l’info Sophy!

  5. Roblin,

    la prévention est bien difficile dans ce domaine. Car toute personne peut devenir violente ou victime. Cela touche toutes les catégories, sociales, économiques… et la prévention c’est :
    lorsque la victime a le courage, et les moyens de demander de l’aide (ce qui est deja très difficile) que la police et la justice fassent leurtravail, à savoir éloigner le violent, le soigner et garder un oeil sur lui. Ces situations sont complexes, difficiles à controler, car parfois existent grâce à des manipulations tellement fines, que la victime n’est pas crue… Alors, que la justice continue ses démarches est deja un GRAND pas en avant.
    Le plus efficace est biensur de soigner les enfants victimes, (en sachant qu’ils ne seront pas systematiquement violents), et cela implique des psychothérapies, auxquelles l’enfant doit adhérer… cela existe deja, mais c’est très difficile d’être efficace dans ce domaine. Les traumatismes sont tels qu’ indélébiles.

  6. [b]Roblin,
    La Prévention certes, mais avant des mesures pour secourir se femmes et enfants en difficulté!

    Un homme violent battra sa femme, mais j’ai rarement vu des cas ou l’homme violent s’en prenait aux enfants..[/b]

  7. LE-DENIE-DE-LA-FEMMES-continue sou notre republique,avec tous ses paravents,et autres,les femmes sont devenuent des exutoires pour les refoulers de la societe de consomation?qui en font des criminels,et, ses predateurs ce prennent au femmes;a force de criminaliser les autres,burka-l’INDE-OU L’ISLAM-cela ce passe en europe les refoulers sont a nos portes,respecter les femmes notre future ce sont les femmes;LE-SEL-DE-LA-VIE-…les femmes vivent de grande souffrances n y ajouter pas.!!!

  8. N’oublions pas qu’en France, les hommes sont aussi victimes de violences conjugales… Sous une autre forme : la violence psychoogique, qui est destructrice : une torture morale, à ne pas négliger, les femmes aussi ont leur venins…et beaucoup d’hommes en viennent au suicide.C’est ça aussi, 2009….

  9. Bonjour à tous,
    Tout d’abord, merci Lulusribe, pour cet article.
    La police et la gendarmerie sont insuffisament formés aux violences faites aux femmes, ainsi d’ailleurs que les milieux médicaux. Lorsqu’un plainte est prise par les forces de l’ordre, elle sera classée sans suite par le parquet. Les violences psychiques, rarement prises en compte, touchant aussi bien les femmes que les hommes, tuent autant que les coups, par décompensation physique ou suicide.
    Mais on continue à recevoir dans les hôpitaux ou les bureaux des forces de l’ordre ces personnes comme des malades mentaux, ce qui encourage les auteurs de violences à continuer et aggraver les violences commises.
    Les associations de lutte contre les violences faites aux femmes (en raison de leur spécificité féminine, depuis l’aube de l’humanité à travers le monde) sont confrontées à des hostilités graves : exemple de ce site internet que je relaye sur mes actions, encouragé par le ministère, créé par 5 médecins français à destination du milieu médical, piraté et bloqué par un hacker. Je suis intervenue auprès de la DCPJ qui a agi immédiatement vu la nature particulière du hacker, que je ne peux désigner ici. Je m’occupe de violences en général, de souffrances, dont les violences aux femmes, dont les souffrances des hommes (couple, travail, institution…) Et je suis aujourd’hui gravement menacée à mon tour,j’ai subi 4 agressions physiques anonymes en quelques mois accompagnées de menaces de mort…très appuyées.
    Agir en protection, c’est bien. Mais la meilleure protection commence par une meilleure prise en compte des violences au départ, rapidement, dans les bureaux des forces de l’ordre, au parquet, et par le milieu médical. Cette jeune femme a été brûlée. L’une de mes collègues, Sandrine, sapeur-pompier dans la Sarthe a été brûlée vive par son mari en janvier dernier, ainsi que ses jeunes enfants. Le mari est en prison. Ce drame pouvait être évité.

  10. Correction dune erreur de saisie :
    lire « Lorsqu’un plainte est prise par les forces de l’ordre, elle sera SOUVENT classée sans suite par le parquet ».

  11. Il faut en effet, cher Luluscribe bien comprendre les mécanismes de la violence conjugale: ce n’est pas du conflit. La violence conjugale est une démarche de prise de contrôle de l’autre et d’aliénation.
    Il existe une spécificité des violences faites aux femmes : viols de guerre, crimes d’honneur ou de dot, mariages forcés à 10 ans, pas ou peu d’accès à la scolarisation, pas de capacité juridique dans certains pays, mutilations, même en FRa,ce, le droit de vote n’est accordé aux femmes que depuis peu, finalement, accès encore limité à certaines professions ou responsabilités…
    Les violences physiques : les impacts des coups sur un corps de femme sont graves. Une femme victime est souvent tétanisée, comme lors des viols. Illusoire d’espérer un moyen de défense, le cerveau est en état de sidération. Anéanti par le choc.

    Je tiens beaucoup à éviter d’entrer dans des débats de sexisme. Il faut éviter d’opposer les hommes et les femmes, d’une part, et d’autre part, dès qu’une souffrance existe, elle doit être considérée et soulagée.
    Par ailleurs, la reconnaissance des violences psychiques que subissent les hommes aussi, dans le couple, au travail, par les institutions…est très important pour faire avancer la prise en compte de l’impact de la violence psychologique, très largement sous-estimé et méconnu aujourd’hui, tant pour les hommes que pour les femmes. Elle permettra aussi de faire comprendre que les gens en dépression ou conduits au suicide ne sont pas nécessairement des personnes fragiles psychologiquement.Simplement, même le matériau le plus dur a un point de rupture. Cette façon de penser désastreuses ces dernières années à considérablement augmenté la détresse des victimes. Et les auteurs de violences psy ont été renforcés, sont animés d’un sentiment d’impunité, et savent qu’ils feront passer facilement leur compagne pour folle. Menace très largement utilisée, assortie à celle de faire placer les enfants, pour « danger psychologique ». Il faut savoir aussi qu’un pervers narcissique, ou un manipulateur, est très difficile à déceler par les intervenants médicaux judiciaires extérieurs.

  12. A l’inverse, des femmes menacent leur mari de ne plus les laisser voir leur enfants.
    Dans ces cas, une solutions médiatisée (médiateur neutre)est indispensable. Ici, la différence entre conflit et violence est plus difficile à cerner, mais montre les autres victimes : les enfants.
    Signalons ici que les enfants, assistant aux violences contre leur maman, vont régir soit en tentant de la protéger, soit en reproduisant une violence qu’ils intègrent, cas très fréquent. Dans tous les cas, des troubles anxieux très importants risquent de se développer.

  13. Ce matin, j’ai regardé, sur la [b]Chaine Parlementaire [i] »LCP/Assemblée Nationale/Public Sénat »[/i][/b], une émission consacrée aux violences faites aux femmes…
    Je suis persuadé que les policiers et les gendarmes, qui ne sont pas aidés par les services sociaux, qui manquent cruellement de personnes formées dans ce genres de crimes, sont abandonnés dans leurs actions par le Parquet, qui est décidément trop laxiste !

    Alors, ne faudrait-il pas, dès la violence constatée, aider ces policiers et ces gendarmes dans leur travail d’investigation, [i][u]à savoir[/u] : [b]la dangerosité de la personne violente, la manière de protéger la(les) victimes et leur(s) enfant(s), la mise à l’écart immédiate des victimes et de leurs enfants en assurant leur protection immédiate[/b][/i] ?
    Par ailleurs, ne faudrait-il pas faire en sorte que les procès soient plus rapides, qu’au cours de ces procès, il soit obligatoire de ne pas dévoiler les adresses des victimes, que les auteurs de ces violences soient, dès la première violence constatée, incarcérés et condamnés à une peine de prison suffisamment dissuasive, qui permettrait d’installer les victimes dans une nouvelle adresse et de leur procurer un nouveau travail… le tout éloigné de leurs lieux de résidence ?

    Bien des drames auraient pu être évités !

    Décidément, notre Pays est trop laxiste en ces domaines ! Il serait tant que notre Justice agisse !

  14. Tout à fait d’accord Dominique, sauf sur un point, qui ne semble pas applicable à ce jour : la prison est pleine et ne peut incarcérer tous les auteurs de violence conjugale…où alors, c’est qu’ils sont allés déjà bien trop loin. Une mise à l’écart, en revanche, devrait être prononcée oui, et surveillée de près.

  15. Dans ce cas, [b]luluscribe[/b], il faut désemplir les prisons, sachant que certains délits commis sans violences et n’ayant entrainé aucun dommage physique ou aucune mort involontaires pourraient être punis par le port d’un bracelet électronique…
    Je pense que la mise à l’écart de l’auteur d’une violence faite à des femmes ou faite à des hommes, ne peut passer que par la case PRISON…
    Qui plus est, et je ne l’ai pas écrit dans mon commentaire, il faudrait prévoir la protection des témoins de ces violences, sachant que la plupart d’entre eux ont provoqué, par leurs dénonciations fondées, des enquêtes et des mises en examen ! Le Parquet, mais également les tribunaux, au cours des procès, devraient avoir le droit, [i]mais il existe déjà par le biais d’une loi[/i], de refuser que soient révélés l’identité, la profession, l’âge et l’adresse des témoins…

    [b][u]Une mesure très intéressante vient d’être prise[/u] :[/b]
    [b][i]« Un portable d’urgence pour les femmes battues »[/i][/b]
    [u]Par[/u] [b]Caroline Belingard
    FR3[/b]
    [u][i]23/11/2009 | 15:08[/i][/u]
    [url]http://paris-ile-de-france-centre.france3.fr/info/paris-ile-de-france/Un-portable-d-urgence-pour-les-femmes-battues-59092157.html[/url]

    Cordialement,

    [b]Dominique[/b]

  16. Je viens d’écrire un article sur le sujet des téléphones d’urgence, en ttente de validation par les administrateurs, et ma foi, cette nouveauté est un pas avant, c’est sur.
    Je pense qu’il ne faudra pas en rester là, car cet outil ne sera efficace que dans certains cas de figure.
    En espérant pouvoir publier les infos sur le sujet sur C4N!

  17. Magnifique intervention Dominique.
    Il est exact que les policiers et gendarmes manquent de formation, mais également, ne sont pas suffisament aidés. Il faudra du temps et des efforts pour que chacun et chacune puisse sortir de ses propres conditionnement et d’énormes erreurs de raisonnement véhiculées par des courants psy eux-mêmes ignorants de la réalité du problème. C’est normal, cela fait partie de la progression de la connaissance, se rendre compte d’erreurs, de manques…mais y remédier, évoluer.
    Il est exact aussi que la loi doit passer, pour cadrer, et signifier l’aspect délinquant ou criminel de la violence conjugale. Mais je rejoins aussi Luluscribe sur la réalité de l’absence de place dans les prison. C’est l’un des facteurs contribuant au classement sans suite. Egalement, nous pourrions réfléchir à ce qui a poussé ces personnes à la violence, comment les sortir de ce cycle, car il ne faut perdre de vue leur réinsertion dans la société, dans leur travail, dans leur famille,et auprès de leurs enfants. C’est un problème délicat à traiter avec humanité, mais la plus grande fermeté. Car ce qui vient de se passer avec cette jeune femme, avec ma collègue pompier, qui n’a pas fait la une… est inacceptable. Crime conjugale, crime d’Etat aussi, car les alertes étaient nombreuses avant l’acte final.

  18. J’ai trouvé un lien pour Sandrine Duret, de la Sarthe. Elle allait quitter son mari, maçon, homme bien vu à l’extérieur, connu pour être serviable. La maman et les trois jeunes enfants ont brûlé.
    Dans ce cas comme dans d’autres, le téléphone aurait été inutile, même s’il est un progrès incontestable. Il fallait agir bien avant.
    [url]http://www.lejdd.fr/Societe/Faits-divers/Actualite/Les-aveux-du-macon-de-la-Sarthe-81848/[/url]

  19. [b]Isabelle,

    il y a un réel problème dans notre Pays ! Les témoins ne sont pas plus protégés que les victimes qu’ils ont sauvées ! [i]Alors, ne soyons pas étonnés face à une personne, qui n’alerte pas les policiers ou les gendarmes, puisqu’elle sait que, n’étant pas écoutée, elle pourrait avoir maille à partir avec les auteurs de violences ![/i]
    Je trouve que le Parquet, [i]mais également les services sociaux[/i], ne prennent aucun compte des violences commises ! J’ai la nette impression que, dans notre Pays, on n’agit que quand un un accident, une mort (ou plusieurs) suite à des violences… arrivent : là, il est trop tard pour agir, sachant que c’était avant qu’il fallait le faire !

    Le téléphone, c’est un progrès considérable… Mais, cela ne suffit pas ! Il faut la mise à l’écart définitive des auteurs de violences ; il faut la protection immédiate des victimes et des témoins !
    [u]Donc, pour assurer la prévention, mais également pour assurer une meilleure répression, une meilleure protection des victimes et de leurs témoins, il n’y a que quatre solutions[/u] :
    [i]- l’immédiate prise en compte de toutes les plaintes,
    – une meilleure écoute pour les victimes et leurs témoins
    – la responsabilisation du Parquet et des services sociaux,
    – l’interdiction immédiate, par la Loi si possible,, lors de toute(s) instruction(s), lors de tout(tous) procès, de révéler les identité, âge, profession, adresse, des victimes et de leurs témoins ![/i]

    Cordialement,

    Dominique [/b]

  20. Je vous rejoins tout à fait Dominique, et je suis heureuse et soulagée qu’un journaliste tel que vous remarque ces problèmes. En effet, les témoins ont peur des représailles autant que les victimes. Alors que leur témoignage est essentiel pour prouver la violence. Je cite pour exemple cette femme rouée de coups, le cuir chevelu arraché sur 5 cm. Constat de coups et blessures, ITT conséquent. La plainte a été cette fois-ci instruite, le parquet a transmis au tribunal. Enfin cette étape était franchie. Mais au tribunal, la juge rend un non lieu. Motif : absence de témoins. La victime est détruite 2 fois. Je me suis entretenue avec elle plusieurs fois au téléphone. Elle ne s’en remet pas, et n’ose plus porter plainte.
    Le système de témoignage auquel vous faites allusion, sans révéler l’identité existe pour signaler les maltraitances d’enfants. Il existe bien une piste de ce côté-là.

    L’écoute est très importante. Il arrive que les victimes ressortent des bureaux en ne sachant plus si elles sont victimes ou coupables ! La mise en doute est cruellement vécue. Mais là, s’il est vrai qu’un défaut de formation demeure, il faut rester conscient de la nécéssité de la procédure judiciaire, des contraintes des méthodes actuelles d’investigations, et ne pas confondre les rôles. Les forces de l’ordre ne sont pas des psy ni des assistantes sociales, ne sont pas là pour compatir, et sont toujours vigilantes quand au risque d’être elles-mêmes induites en erreur ou manipulées. Il faut là aussi informer les victimes pour qu’elles comprennent que ce qu’elles vivent douloureusement comme de la froideur ou du doute fait simplement partie de l’attitude professionnelle et de l’enquête. Etablir la preuve pénale est difficile, et sans elle, classement sans suite par le procureur ou non lieu au tribunal. Il faut quelques fois pousser les victimes, quasiment les mettre à nu, alors qu’elles sont sous le choc, parfois bloquées, avec des difficultés à parler. Le ligne jaune entre attitude professionnelle et mépris, lassitude de professionnels eux-mêmes en manque de reconnaissance ou subissant des insultes et des agressivités toute la journée, est vite franchie. C’est très délicat.

  21. Les services sociaux ont donc un rôle très important à jouer, aujourd’hui quasiment inexistant, ou, malheureusement, rajoutent de la douleur en plaçant l’épée de Damoclès du placement des enfants au-dessus de la tête de la famille. Je connais beaucoup de femmes qui préferent se taire, ne rien montrer à l’extérieur, subir en silence plutôt que risquer de montrer une défaillance familiale aux services sociaux et risquer de perdre les enfants.D’autant qu’une femme victime de violences physiques ou psychiques est déstabilisée, a perdu ses moyens, sa confiance en elle, est souvent en proie à des troubles anxio dépressifs réactionels, qui seront pointés par ces mêmes services sociaux, et justifieront ainsi le recours au. PLusieurs en sont mortes. Les placements abusifs sont très nombreux.
    Vous trouverez des exemples ici
    [url]http://www.violence-conjugale-aider-victimes-et-violents.com[/url]

  22. Visiblement, C4N ne souhaite pas publier mon article sur le sujet du téléphone d’urgence…bien dommage. Alors quelques liens :
    [url]http://sites.google.com/site/helpviolenceconjugale/actualites[/url]
    [url]http://www.20minutes.fr/article/365534/France-Le-portable-d-urgence-pour-les-femmes-battues-comment-ca-marche.php[/url]

  23. Pfff, c’est l’horreur ce qu’a vécu cette famille (lien d’Isabelle ci-dessus)… un cauchemard, qui encore une fois, n’arrive pas qu’aux autres…
    Parfois, les douleurs des évènements sont insupportables pour les humains, et c’est le « pétage de plomb », souvent violent, dramatique…

  24. Oui Luluscribe, et c’est proche, vie tranquille de petite commune de province.
    Cette affaire montre aussi comment la personne violent est dans le contrôle de l’autre : ici, Sandrine voulait quitter son mari, et venait de rentrer chez les pompiers. Elle tentait de se retrouver, de vivre, de retrouver son identité, hors de la « compression » du mari. Elle a péri par le feu, les enfants aussi, la maison a brûlé. C’est très symbolique. Il a voulu la détruire au plus profond de son identité : femme, mère, et pompier. La prise de contrôle existait depuis longtemps dans cette famille. Des signes avant coureurs auraient pu être décelés. Personne n’a rien voulu voir. D’ailleurs il n’y a eu que très peu d’échos dans la presse.

  25. Une vidéo, d’une député, donnant son point de vue, sur l »absurdité » du téléphone d’urgence…bien qu’elle reconnaisse qu’il puisse être utile :
    [url]http://lci.tf1.fr/france/societe/2009-11/des-telephones-d-urgence-pour-les-femmes-battues-5553854.html[/url]

    Concernant le contrôle de la vie de couple de cette famille, parfois, cela est tellement subtile, que les personnes non averties peuvent se laisser manipuler, et parfois la famille décourage la victime en disant : « mais non, tu te trompes, attends un peu, ça va s’arranger… » et c’est la descente aux enfers.

    parfois, il est impossible d’agir avant, car les signes avant coureurs sont invisibles, pour les personnes non averties…

  26. VOILA ! VOILA ! VOILA !
    MERCI !!!!

    D’où l’importance d'[b]informer[/b], pour que chacun, famille, témoin, se trouvant dans une situations aux frontières du normal, puisse trouver des repères précis, cadrés, authentifiés et crédibles.

    Des points de repères essentiels pour tous, y compris pour les personnes qui parfois s’engagent sans en avoir conscience sur des chemins de violence.

  27. Et oui,
    quand on voit les co****ries que les enfants apprennent à l’école, alors qu’ils ne sont pas éduqués sur des choses fondamentales : percevoir l’autre, pour se protéger, cela s’apprend, Dans les écoles, on devrait pouvoir aider les enfants en souffrance, pour éviter d’en faire des fous dangereux… il faudrait un professionnel compétent pour cela dans les écoles. Un psychologue? Psychiatre? Educateur? Difficile de trouver quelqu’un de compétent dans ce domaine…
    Le vrai travail pour moi, sur les violences conjugales, c’est cela. Mais alors, on est bien loin de pouvoir mettre en place un système scolaire adéquat…

  28. Surtout, lorsque la violence verbale, psychique, physique augmente partout.
    Brimades, humiliations, sont très douloureuses à supporter, particulièrement pour les hommes qui sont souvent visés dans leur virilité,induisant ainsi souvent dès l’enfance, des troubles de l’identité masculine, de l’estime de soi, qui sont projetées à l’extérieur et sur les proches.

    Repenser la relation à l’autre, la communication, l’efficience professionnelle.

    Tout ce contribue à l’éducation, la formation, la construction de l’enfant garçon ou fille est important. Famille, société, milieu scolaire, télévision, jeux vidéos…

  29. Tant que j’y pense, voici un spot du gouvernement canadien (en français, Québec), très bien pensé et réalisé, qui montre l’impact des violences psychologiques, et ce que ressent la victime. Extraordinaire. Dans l’article blog de ce lien : « vivre à bout de souffle »
    [url]http://osezdevenir.wordpress.com/2009/09/27/jen-suis-a-2-mois-darret-de-travail-depuis-les-dernieres-agressions/[/url]

  30. autre accès ici http://www.vivreaboutdesouffle.com/
    Il faut cliquer sur le bouton vert « aider la victime ».

    Et voici un très beau clip, qui est sélectionné par 2 asso françaises pour la journée internationale de la femme 2010, par des enseignants, justement, pour leurs cours, et par une asso de Bruxelles d’assitAnce aux victimes qui va s’en servir pour former des policiers
    [url]http://www.youtube.com/watch?v=xfry9rLrszI[/url]

  31. C’est déjà horrible de voir ces clips alors de les « vivre », même s’ils sont imagés, ils relatent bien l’horreur vécue, le cercle vicieux, dont on croit pouvoir se sortir, en vain…

  32. Oui, les canadiens ont réalisé un travail d’avant garde, très pudique, mais aussi très puissant. Excellent. Ca change des galeries de visages tuméfiés.

  33. Je crois que décidémment est en retard pour beaucoup de choses…les bracelets des ex-détenus, le tel portable d’urgence, les langues étrangères, la prévention, la santé….
    ou la la la, je vais déménager, qui vient avec moi??? 😀

  34. Nous pouvons la faire avancer.
    Nous étions les flambeaux de la pensée au siècle des Lumières que Diable !
    Et nous avons été les précurseurs de la démocratie, avec la Révolution, et la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen.
    Nous nous sommes endormis dans le confort moderne, nous devenons individualistes, inquiets pour l’avenir…
    A nous de reprendre cette dynamique, de relancer cet esprit de progression, cette audace intellectuelle qui nous fait défaut aujourd’hui.
    C’est aussi ça, être citoyen.

  35. Je n’avais pas remarqué notre précédente intelligence :D, on dirait que la roue tourne, et j’ai bien peu d’espoir sur l’évolution des attitudes et opinions de notre pays…

  36. Je suis outré sur le fait de mentionner l’identité de ce couple. Est ce une maniere de dire que çà se deroule en France mais les Français sont pas violent en couple? Mysteres et boule de gomme…

  37. Li’idendité non, la nationalité oui, en effet, personnellement, le fait que ce soit un couple di’Indien est un détail qui a son importance, car en Inde, existe li’mmolation, les brûlures à l’acide, donc, on peut penser que l’homme a agit de la sorte par violence certes, mais aussi avec l’influence de certaines « coutumes », qui rappelons le, sont illégales en Inde, depuis le 19ème siècle, et ces coutumes, ne s’appliquaient dans les mêmes conditions.
    Un homme alcoolisé, au point où il semblait avoir l’habitude de le faire, a pu « mélanger » haine et coutume d’une manière intolérable…

    Et biensur, que les français(es) sont violents, à leur manière, qu iest aussi intolérable…

    Merci, Destin, pour votre réaction, pertinente, et sans aucun doute, source de débat.

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