Marseille: sept mises en examen dans l’univers des machines à sous clandestines

Sept personnes ont été mises en examen jeudi soir pour "infraction à la législation sur les jeux, blanchiment, association de malfaiteurs, recel en bande organisée et non-justification de ressources" par le juge d'instruction Claude Choquet dans le cadre du démantèlement d'un vaste réseau de machines à sous.

Parmi elles figurent deux figures du grand banditisme local, André Cermolacce, dit "Gros Dédé", 52 ans, déjà condamné pour proxénétisme et pour corruption, et Richard Laaban, un gérant de société de 61 ans.

Ils sont présentés, de même source, comme les principaux animateurs du réseau.

"Ce sont des légendes qu'on essaie de faire tomber", ont sobrement commenté leurs avocats.

Le parquet de Marseille a requis le placement en détention pour cinq des mis en cause, la liberté sous contrôle judiciaire pour les deux derniers.

La plupart des gérants de bars arrêtés ont en revanche été libérés au terme de leur audition.

Une trentaine de personnes avaient été interpellées mardi et 23 bars perquisitionnés, notamment dans le quartier marseillais d'Endoume, à la suite de ce coup de filet contre les machines à sous clandestines, baptisées "Bingos".

Fondées sur le hasard et non sur l'adresse et donc prohibées, ces machines à sous rapportent en général 50% de leurs bénéfices aux cafetiers et 50% à leurs véritables propriétaires.

Le chiffre d'affaires peut atteindre 7.600 euros par machine.

Le 3 février dernier, un autre caïd, Roland Talmon, âgé de 48 ans, lui aussi fiché au grand banditisme, avait déjà été mis en examen à Marseille pour "blanchiment et infraction à la législation sur les jeux" et écroué à la prison des Baumettes