L’odyssée de Pi, un voyage cinématographique

La fin d’année est souvent propice à la sortie des films familiaux, ceux que l’on va voir accompagné des enfants et dont il faut faire preuve de clémence lors de la projection car celle-ci risque d’être perturbée par des bla-bla incessants et des manifestations de l’impatience typiquement enfantine. Le 19 décembre dernier est sorti sur nos écrans l’adaptation du roman éponyme signé du canadien Yann Martel.


Tout comme l’histoire qui va nous être contée, la conception du film fut douloureuse et le fruit d’un âpre effort de négociation et de signatures de droits. L’odyssée aurait du voir le jour bien plus tôt, les premiers bruits de couloirs remontent à 2003, avec à la manivelle, le réalisateur indien, Night Shyamalan. Mais voilà, faute d’avancement sur le projet, Night quitte l »aventure pour tourner La jeune fille de l’eau, une erreur, tellement le film a contribué à noyer sa réputation. En 2005, c’est Alfonso Cuaron qui en hérite pendant un temps mais, à la fin de la même année, Jean Pierre Jeunet reçoit le bébé.


Finalement, Ang Lee mit un terme à des années de balbutiements. Le réalisateur taiwanais, réputé du pire (Hulk, Tortilla Soupe) comme du meilleur (Brokeback mountain, Tigre et Dragon) finalisa l’entreprise. Le personnage principal, Pi Patel, jeune homme de 17 ans, interprété par Suraj Sharma (gagnant à être connu), fils d’un gardien de zoo coule des jours heureux dans l’Inde des années 1970. Un jour, la famille est en difficulté financière et doit partir pour entamer une nouvelle vie au Canada. Le bateau devant les mener à bon port, un tanker japonais, fait naufrage en pleine océan et c’est le début d’une épopée fantastique pour le jeune Pi.


La tempête a embarqué avec elle toute sa famille, il se retrouve alors seul. Seul ? Pas vraiment car il devra côtoyer avec des compagnons, peu ordinaires, un tigre de Bengale connu sous le nom de Richard Parker, un orang-outan, un zèbre et une hyène. Très vite, il ne restera plus que le jeune homme et le terrible félin.


Il est intéressant de voir comment, loin de tous, dans un désert composé d’eau, les deux êtres vont devoir s’accepter et cohabiter, la relation homme-bête est habilement exploité. Le film séduit par ses magnifiques paysages, gagnant à être vus en 3D, aux teintes tantôt ocrées, tantôt azurées. La scène la plus éblouissante reste sans doute le bal nocturnes des méduses phosphorescentes.


La narrateur souhaite nous faire croire en dieu, pas un en particulier, mais d’une force divine qui guiderait nos pas, il faut croire que ce film a été touché de leur bénédiction. Il saura séduire les amateurs de grandes expériences humaines et des animaux sauvages qui ont sans doute beaucoup de choses à nous apprendre sur nous mêmes. 

Une réflexion sur « L’odyssée de Pi, un voyage cinématographique »

  1. ça y est, je l’ai vu ! 🙂 . C’est vraiment une belle aventure! Des paysages sublimes et une belle réalisation! Je ne regrette rien…

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