L’explosion de la demande sociale

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 La crise économique actuelle a  fait des ravages humains, tous les clignotants sont au rouge  et  la demande sociale a explosé depuis l’été 2009. Que ce soit les associations d’aides aux plus démunis, les restos du cœur ainsi que tous les organismes sociaux, ils sont tous unanimes, ils  n’arrivent plus à traiter toutes les demandes des personnes en détresse : repas gratuits, revenu de solidarité active (RSA), couverture maladie universelle (CMU), allocation logement et bien d’autres encore.


Comment font-ils pour faire face à cette nouvelle déferlante ?

 

 

Les Restos du cœur : 

Fondés par Coluche en 1985, les restos du cœur sont plus que jamais d’actualité. C’est une association de la loi 1901, reconnue d’utilité publique qui exerce son activité sur le territoire français et dont le but est d’aider et d’apporter une assistance bénévole aux personnes les plus démunies aussi bien dans le domaine alimentaire ou celui l’insertion sociale et économique.

 

 

Aujourd’hui les carences alimentaires les plus graves ont presque disparu, mais la pauvreté a pris un autre visage ; celui des contrats précaires et des travailleurs pauvres, des accidents de la vie, des jeunes de moins de 25 ans ne disposant d’aucune ressource ainsi que des retraités ne disposant que d’un minimum vieillesse. En France, près de 8 millions de personnes vivent avec moins de 880 euros par mois. Près de 25 ans après sa création, les chiffres sont éloquents et malheureusement toujours en augmentation d’année en année.

 

 

Huit cent mille personnes accueillies par les restos du cœur, cent millions de repas servis, six mille personnes logés en hébergement d’urgence, près de cent ateliers et chantiers d’insertion, deux mille cinq cent départs en vacances pour les plus pauvres ; ce sont les chiffres les plus parlants mais somme toute très révélateurs de l’augmentation de la pauvreté due à la crise. Les ressources pour faire face à tout cela, proviennent des dons et des legs pour près de 40 %, ainsi que des produits des opérations de communication pour environ 20 %, (concerts, ventes de CD et DVD), des subventions des collectivités publiques (20 %) ainsi que des produits en provenance de l’Union Européenne. Et bien sûr, cinquante cinq mille bénévoles toujours très dévoués qui assurent le fonctionnement de cette association.

 

Les organismes sociaux : 

Le rôle des Caisses  d’allocations familiales est primordial en matière sociale. C’est un organisme de droit privé, gérant un service public pour ses allocataires. Elle a une vocation départementale  et est un acteur important du développement local en instituant un service de proximité. Elle fonctionne avec un vaste réseau de partenaires, aussi bien dans le domaine de l’insertion sociale et de l’emploi, en matière de précarité, de logement, d’handicap, de l’aide aux jeunes enfants et de l’information aux familles. L’Etat, les collectivités locales interviennent aussi dans son fonctionnement.

 

 

Actuellement, les Caisses d’allocations familiales sont en état d’alerte maximale et croulent sous les dossiers ; plus de 20 % des visites au guicher et plus de 36 % d’appels dans certaines caisses. Dans de nombreux département, des caisses sont meme obligées de fermer l’accueil aussi bien physique que téléphonique pour pouvoir traiter les dossiers en attente. Les employés se désolent de ne plus pouvoir maintenir la qualité de leur service en ayant 600 à 700 personnes par jour et en recevant plus de 4 000 pièces à traiter. Les responsables précisent qu’en l’état actuel l’ensemble de l’institution sociale est proche de l’implosion.

 

Le président du Conseil d’administration des Caisses d’allocations familiales, Jean Louis Deroussen, souhaite que le gouvernement attribue plus de moyens à la branche famille,  face à cette situation alarmante et aux nouvelles charges attribuées aux Caisses d’allocations familiales pour 2010.Cependant le Ministre de la Santé, Xavier Darcos, attend de faire le point sur cette situation globale avant de décider de l’octroi de nouveaux moyens . Est-ce-que de leur côté, les plus déshérités pourront encore attendre longtemps pour espérer des conditions de vie décentes ?

C’est bien la question qui se pose actuellement.