L’ÉTAT, c’est nous ? vraiment?

L’ÉTAT:  et bien nous y voilà ! cette bête immonde, tentaculaire, irresponsable, injuste, pilleuse, gaspilleuse, immodeste, amorale, enfin bref tant et tant de défauts qu’on peut se demander comment se fait-il qu’il soit encore debout ?

 L’État n’a qu’un seul rôle à assurer, assumer et définir: être exclusivement un arbitre exemplaire, y compris dans la sanction à travers ses juges et sa force publique. Il y a suffisamment de lois!, le laxisme de certains et la police/gendarmerie occupés à des tâches subalternes et démotivantes affaiblissent la démocratie jusqu’à l’inverser. Le fait de se mêler du jeu et de la partie le discrédite depuis si longtemps que plus personne n’y prête attention et pourtant si un citoyen, ou une entreprise commettait un écart toutes les lois actuelles si elles étaient connues et appliquées feraient que la sanction tomberait et serait exécutée sans coup férir. A force de s’occuper de tout (et de rien) l’État s’égare, se disperse et perd sa crédibilité. Tout le monde sait aujourd’hui que même la police et les juges ne sont plus respectés, ne parlons pas des élus. Cependant il resterait à sa charge l’éducation nationale et le secteur hospitalier (pour faire barrage à la médecine mercantile ainsi qu’aux laboratoires pharmaceutiques avides ). Les décisions de "grands travaux" avec déclamations et effets de manches (et enveloppes pour bonnes œuvres) n’ont plus cours, les hôtels de département, de régions ou encore les rond-points giratoires n’ont pas l’utilité pérenne d’emplois constitués par le biais de créations d’entreprises manufacturières ou agroalimentaire, qui doivent devenir actionnaires de banques mutuelles inter-entreprises à l’instar de l’Allemagne (mutuelles que de Gaulle avait interdites, cf CNR).  Enfin les EDF, SNCF, RATP, France Telecom (Orange), et autres avatars monopolistiques effrénés n’ont plus de raisons d’être dans la compétition actuelle, ces Konzerns tentaculaires doivent être démantelés. L’État se doit d’adopter une règle de conduite radicalement différente du schéma déviant qui s’est instauré au seul profit d’un fonctionnariat par ailleurs démobilisé «démotivé», comme on dit aujourd’hui. Son train de vie largement assis sur des considérations électoralistes (les copains des copains) est une injure aux citoyens travailleurs des secteurs dit libres aux quels il est demandé toujours et encore plus et qui ne peuvent manifester quoique ce soit (y compris par la grève).
L’État enfin en se concentrant sur ses tâches purement régaliennes y gagnera sur tous les plans et ce qui est bien plus précieux, le respect et la considération de tous.

6 réflexions sur « L’ÉTAT, c’est nous ? vraiment? »

  1. [b]Je reviendrai dans la journée, m’imprégner du texte, et commenter.
    Sujet extrêmement intéressant en cette période ou la campagne électorale a déjà commencé pour certains
    SOPHY[/b]

  2. Bonjour ZELECTRON

    Figurez-vous que votre fil fait suite à une réflexion qui m’occupe pas mal ces derniers temps.
    Parce que…tout de même, comment expliquer l’obstination de nos Institutions, autorités et élus français à se complaire dans le déni de l’échec. Parce que échec il y a !
    En vertu du principe : [i][b] »les politiques disent ce qu’ils ne font pas et font ce qu’ils ne disent pas », [/b][/i], je me suis penchée sur leur fixation du démantèlement du nucléaire qui les occupe depuis un certain temps, et nous avec.

    C’est très gentil de vouloir anéantir l’énergie nucléaire en lui collant tous les maux de la planète, alors qu’il est tout à fait possible de la gérer autrement. Ensuite la demande en électricité est telle en France et particulièrement dans le domaine de l’industrie, que l’énergie renouvelable n’a pas les capacités de se substituer au nucléaire. En tout cas pas pour l’instant.

    Mais là n’est pas le sujet.

    Comme je ne crois pas un seul instant à la rédemption de la classe politique, j’analyse l’inavouable de leurs impérissables discours pour y voir éventuellement que la promotion et l’installation tous azimuts de l’énergie renouvelable passe obligatoirement par le démantèlement du nucléaire [b]ET la désindustrialisation de l’Europe (et de la France en particulier)[/b]. Parallèlement par le chômage massif des populations et ses conséquences.

    Car c’est bien de cela qu’il s’agit aujourd’hui, non ?

  3. [b]Nadine, vous parlez d’or! Je n’ai jamais effectivement entendu un politique nous dire qu’il s’était trompé à propos de ceci ou cela, jamais! (sauf en termes généraux du genre, je me suis trompé, personne n’est infaillible, les erreurs ça arrive à tout le monde … et puis c’est tout)
    En ce qui concerne le nucléaire, sa sécurité aurait pu être doublée ou triplée si à EDF il n’y avait pas eut une sorte d’évaporation de certaines sommes (ou alors pour des causes si nobles, hum, hum…) au fur et à mesure des constructions de ses centrales. Sans oublier le fait que malheureusement certains ingénieurs ont eus leurs diplômes dans des pochettes surprises ou alors je me trompe peut-être. Il est certain qu’aujourd’hui nous n’avons pas les moyens de changer d’énergie malgré le grand (la grande) YAKA qui brigue la nouvelle présidence.
    Dans votre dernier paragraphe, Nadine, vous mettez le doigt juste là où il faut, c’est la trouille qui guide les élus de tous bords et certainement pas le courage, la lucidité ni encore moins le dévouement à la chose commune pour laquelle pourtant ils ont été choisis sur la foi de leurs fameux discours, qui sont fait pour ceux qui y croient…[/b]

  4. [b]Je ne résiste pas au plaisir de rajouter ce lien :[/b]
    [b][url]http://lecercle.lesechos.fr/presidentielle-2012/221140313/quel-chef-dentreprise-reflechirait-avant-dinvestir-3-millions-deuros[/url][/b]

  5. Alors, allons-y, Zélectron, libéralisons l’Etat tout entier! livrons la SNCF, la RATP, l’Education Nationale et la Santé au Privé. Mettons « tous les planqués » , forcément fonctionnaires au régime sec, ça leur apprendra à s’engraisser sur le dos des courageux travailleurs du Privé. Il fut un temps, que je regrette, où les salariés du Privé (et du Public) réclamaient les mêmes droits et les mêmes avantages (sécurité de l’emploi pour le Privé, salaires plus attractifs pour le Public). Depuis 10 ans , les exploiteurs de tout poils s’ingénient à nous monter les uns contre les autres…Et le pire, c’est que ça marche!!! >:( >:( >:(

  6. [b]Un fonctionnaire c’est fait pour administrer, si il n’y a plus rien ou bien moins à administrer, je me demande à quoi il peut servir. Quant aux sociétés quasi monopolistiques nous savons bien qu’en l’absence de réelle concurrence elles ont fait et font n’importe quoi.
    [u]Vous avez mal lu[/u] l’Éducation Nationale et la Santé restent bien sûr du domaine de l’état, (dans mon texte j’ai oublié les routes = état)
    « tous les planqués » non! on vire tous les inutiles! D’autre part, vous oubliez que lorsque ça va mal dans le privé, il n’y a aucune planche de salut. D’autre part il ne s’agit pas de réaliser ce genre d’option en un instant, il s’agit de 10, 15 peut-être même 20 ans.[/b]

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