Les parallèles de l’aube

Trois mots suffisent à décoller l’esprit :
"Parallèles de l’aube", mystérieux ;
Quels secrets cachent ce vers, dans ses plis ?

 

Un matin, j’allai sur un chemin sinueux me promener ;
Je repensais à des plaisirs, aux beaux temps de l’amitié ;
Quand un geai me surprit :
"Ô l’homme, que fais-tu à marcher, en ressassant tes vieux jours ?
C’est aux amis présents, tes parents, que doit aller ton amour ;
Ainsi qu’à ta famille."

 

Plus tard, rentrant en ma demeure, quand j’étais bien reposé ;
Alors rafraîchi, j’allumai un feu dans l’âtre déserté ;
Et la flamme me dit :
"Ô poète, ne reste pas ainsi, attendant ma chaleur ;
Ce n’est pas ma froide lumière qui réchauffera ton coeur ;
Il lui manque la vie."

 

Rien ne remplace les êtres aimés ;
Ni les souvenirs, ni la nature ;
Trois mots : une morale oubliée.