Les Misérables du XXIème siècle


         En France et même ailleurs, avoir un toit doit être un minimum pour conserver sa dignité.

Pourtant, ce n’est pas le cas pour tous.

Alors,  je m’insurge, je me révolte. Si je pouvais, je taperais du pied mais le handicap m’en empêche.Alors, je tape du poing sur la table. Je ne sais pas si c’est mieux mais au moins ça me calme. 

 La précarité progresse aussi vite que d’autres s’enrichissent. Moi qui pensais que le temps des Misérables de Victor Hugo était révolu….

Je me souviens avoir lu le roman quand j’étais gamin.Confortablement installé au fond de ma couette, j’en avais la chair de poule de savoir que cela avait existé, il y a un peu plus d’un siècle.

Dans ma tendre jeunesse imbibée d’un idéalisme exacerbé, je refaisais le monde à ma façon.Peut-être, un peu trop guimauve mais c’était le mien et je n’en avais pas honte.

Depuis l’époque de Cosette, l’Homme a sauté des pas,même des très grands. Tout aussi rapide que le TGV, il a excellé dans l’avancée des sciences : l’électricité, la voiture, le téléphone, l’ordinateur, le numérique. Et que sais-je encore ? Aujourd’hui, tout est à portée de notre main pour faciliter le moindre de nos désirs, soulager la moindre de nos difficultés. 

Pourtant, si j’ai refermé la page du livre depuis bien longtemps, je me rends compte que rien n’a changé. Ou si peu.

A deux pas d’ici, dans le bois de Vincennes, côtoyant les joggers du matin, les misérables du XXIème siècle restent une réalité qui me fait toujours froid dans le dos. Une version new-look, en quelque sorte,adaptée à notre temps.

Une nouvelle page est en train de s’écrire mais cette fois-ci sans Victor Hugo. Des centaines de sans-abri se sont retranchés au fond des bois pour cacher leur propre indigence. Garder sa fierté, c’est au moins quelque chose que l’on ne peut pas leur prendre.

La loi de Christine Boutin sur le droit du logement opposable fera certainement la différence, un jour certainement….

Mais dans combien d’années ? D’ici, là de nombreuses personnes risquent de goûter aux joies de la nature en plein Paris.

 

 

Michaël BLAUWART 

  

2 réflexions sur « Les Misérables du XXIème siècle »

  1. Bonsoir Mickaël.

    Oh oui nous avons évolués,mais au prix de combien de sacrifices,d’injustice et de l’impérialisme de dame égoïsme !!!
    Nous allons de l’avant certes,ceux qui sont a la traine sont des âmes en peines,s’il y avait une quelconque méthode afin d’éradiquer les maux de notre siècle,il faudrait une mobilisation de toutes et tous afin d’en discourir.Le bémol,est que nous ne pouvons malgré nos révoltes internes,secourir,aider,sauver les laisser pour comptes.Volonté et ténacité,ne suffisent pas hélas !!!

    Nous sommes a là grande ère du chacun pour sa pomme,comme je l’ai souvent pensé,les graines de Germinal en sont devenues stériles,cette stérilité qui semble convenir a cette nation ou la résignation,le j’m’en foutisme sont les nouvelles valeurs de notre nation !!

    Bye et bonne soirée.

  2. Il est accablant pour un pays qui se dit moderne de remarquer à chaque entrée d’hiver le froid, on nous fait le triste constat, de cette augementation de gens pauvres en très grandre précarité et donc jetés à la rue…J’ai envie de gueuler, mais mon cri sera t-il entendu ? Je suis en HLM – dans un T3 seule, j’ai demandé une mutation pour un T2 malgré par mon handicap et la nouvelle loi, je ne suis pas concernée. On m’a aidé, je dois aidé. Donc, je pars pour laisser la place à une famille qui en a réellement besoin.
    QUE CHACUN ADMETTE QU’UN JOUR ILS ONT EU LA CHANCE D’obtenir un logement qui est pour la plupart devenu trop grand, ne soyons pas égoïstes le monde est déjà très injuste.

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