Les grolars !

 Non, les grolars ne sont pas des erreurs de la nature. Bien au contraire. Ces gentils nounours au pelage bigarré oscillant entre le blanc de l’ours polaire et le brun du grizzly. En anglais, on appelle ces ours hybrides des pizzly bears. Avec la fonte de la banquise provenant du réchauffement climatique, les ours polaires ont vu leur habitat naturel se réduire comme peau de chagrin. Ils ont commencé à rencontrer leurs lointains cousins les grizzlis…et voilà le grolar est né !

 

 

 

 

 Contrairement aux hydrides créés par la main de l’humain, les grolars ont la possibilité de se reproduire, ils ne sont pas stériles. Cela a surpris bien des scientifiques.  Les hybrides tels que les mules et les mulets, les zébrâne (qui résultent du croisement …d’un zèbre et d’un âne !), les tigrons (croisement ….d’un tigre et d’une lionne !) les ligres (croisement …d’un lion et d’une tigresse) sont créés artificiellement et ne peuvent pas se reproduire entre eux. Il y a des exceptions pourtant, chez les tigrons, seuls les femelles ne sont pas stériles. La plupart de ces croisements ont lieu avec des animaux en captivité. C’est extrêmement rare que ces espèces se rencontrent dans la nature. Les ligres sont beaucoup plus imposants que les tigrons, mais souvent ils sont aussi porteurs d’importantes pathologies  et connaissent très souvent une fin de vie pathétique car leurs corps se dégrade à vitesse grand V. Ces animaux sont incapables de vivre à l’état sauvage. Leur taille immense poserait un véritable problème dans la chaîne alimentaire.

Les grolars sont donc des hybrides naturels, c’est sans doute pour cela qu’ils peuvent se reproduire. La nature sait ce qu’elle fait. Cette question de la fertilité des grolars a quand même posé question à la communauté scientifique. Ce n’est qu’en 2006 que l’ADN d’un grolar abattu par un chasseur du grand nord du Canada a pu être analysé. L’ascendance de cet ours à l’apparence étrange a été retracée scientifiquement, il s’agissait bien du croisement entre un grizzli et un ours polaire. Depuis, plusieurs spécimens ont été observés à l’état sauvage. Les visiteurs du zoo de Osnabrück , en Allemagne peuvent admirer Tipps et Tapps, deux jumeaux grolars nés en captivité.