Les Désaxés

 

Le salon de l’agriculture s’est positionné en ce début d’année en pleine crise de l’agriculture.

     Il a mis en exergue l’expertise de nos agriculteurs, l’attention qu’ils mettent dans l’élevage de leur cheptel, la passion qui se traduit dans l’élaboration de leurs produits et il a renforcé le soutien qui doit leur être apporté au travers de notre civisme alimentaire.

     La vitrine ainsi présentée est une fierté pour le Pays, même si cela cache bien des difficultés, celles là mêmes qui ne seront probablement pas considérées par les gouvernants…avant la fin de l’année…donc pas avant les élections.

      Mais mon propos, ce jour, ne concerne pas les agriculteurs, mais la suite de la chaîne, lorsque ces éleveurs, qui ont tant de respect pour leurs animaux, les confient aux abattoirs.

     Là, il n’est plus question de respect des animaux.

     Bien sûr, on connait d’avance le sort de l’élevage, mais il y a des formes à mettre dans l’abattage, du respect aussi à avoir, d’une part pour le travail réalisé en amont et d’autre part pour la considération que chacun doit avoir envers des êtres vivants.

     La maltraitance des animaux dans certains abattoirs est une constante, apanage de refoulés.

     Chacun a déjà vu, sur nos chaînes, depuis plus de vingt ans, des exactions commises sur des chevaux conduits à l’abattoir.

     Chacun peut se souvenir des images de ces si belles bêtes blessées, torturées, battues, rouées de coups, pétrifiées par la peur et menées comme des parias vers les outils de la mort.

     Quelques uns d’entre nous dénoncent régulièrement le comportement de certains abattoirs, mais ces évènements ne doivent pas avoir suffisamment d’importance…pour déclencher  la colère du consommateur, des éleveurs aussi, qui à mon sens devraient peser sur la procédure d’abattage, cela conforterait leur propre image.

     Ces dernières semaines des cas ont été révélés (figaro du 23/02/2016), du côté de Vigan, d’Alès aussi. des vidéos ont même été prises sur place afin de qualifier le comportement de certains de ces "bouchers".

     Punir l’animal à son arrivée à l’abattoir, c’est un scandale. C’est une véritable honte pour ces primates qui agissent ainsi, pour les responsables de ces structures qui oublient de voir.

     Il faut que ces barbares perdent leur travail, tout comme ceux qui cachent ces pratiques.

     Je ne consommerai plus de viande ni de produits dérivés transformés pendant de longs mois, cela sera ma contribution au dégoût que m’inspire certains "kapos" de certains abattoirs.

     Ces misérables ont la même bassesse que ceux qui s’attaquent à des enfants, des personnes fragiles ou qui tirent dans le dos de nos congénères lors d’attentats.

 

     Nous avons connu les "bouchers" de la seconde grande guerre, ceux là mêmes qui ne manquaient pas de bras pour les assister dans leur funeste tâche.

     La guerre du Kosovo a confirmé l’émergence instantanée, en Europe, de salauds prêts à assouvir leur immense refoulement.

     L’Homme restera sans doute toujours un prédateur dans l’âme.

 

     Se nourrir est un privilège.

     Proposer des animaux destinés à notre alimentation représente aussi un travail colossal et emprunt d’humanité.

     Il ne faudrait pas, en ces temps, que la réputation sulfureuse de certains abattoirs vienne entacher le travail réalisé par les éleveurs qui devraient, a mon sens, avoir un regard véritable sur l’aboutissement de leur mission.

 

     Un nouvel article du monde le 29/03/2016 revient conforter ce comportement inadmissible à l’occasion d’une nouvelle vidéo provenant d’un abattoir du Pays Basque.

 

     Difficile de croire en l’Homme au travers de ces exactions !

     Difficile, c’est sûr, il l’est de mettre fin aux tueries entre hommes !

     Facile, c’est sûr, il l’est de punir le refoulé, le sadique, le désaxé qui torture l’être destiné à nous faire plaisir !

 

     Le Ministre a pris des mesures pour ces derniers dérapages. C’est une vraie avancée.

     Mais comment contrôler ces désaxés qui trouveront toujours le moyen d’assouvir leurs fantasmes.

     L’Homme est toujours prêt à tout pour montrer son pouvoir.