Le système électoral américain

Le 4 novembre prochain aura lieu l'élection présidentielle américaine. Loin d'être un simple vote de portée nationale, celui-ci aura une dimension internationale, puisque le candidat élu prendra la tête de l'actuelle première puissance mondiale.

Mais voila, cette première puissance mondiale n'est pas vraiment démocratique sur le plan électoral. En effet, alors qu'en France par exemple un président est élu dès lors qu'il obtient la majorité absolue des voix exprimées, ce n'est pas le cas outre Atlantique, où un candidat ayant comptabiliser le plus de votes sur son nom peut ne pas être élu. Ce fut d'ailleurs le cas en 2000. Le candidat démocrate de l'époque, Al Gore, avait largement devancé Georges W. Bush au nombre de voix, mai n'était pas pour autant devenu président des Etats-Unis.

La raison en est simple. C'est que la voix de chaque électeur ne vaut pas autant, selon l'Etat dans lequel il habite. Car les élections présidentielles américaines ne se jouent pas au niveau national, mais au niveau de chaque Etat.

Ainsi selon son importance dans le pays, un Etat se voit accorder un certain nombre de "Grands Electeurs", qui au final élisent le futur président des Etats-Unis. Un candidat obtient le vote de l'ensemble de ces "électeurs" particuliers d'un Etat dès lors qu'il arrive en tête dans celui-ci.

De fait, un candidat peut obtenir une majorité de voix en gagnant la majorité des "petits" Etats, mais ne pas avoir assez de "Grands Electeurs" pour remporter la présidence des Etats-Unis. Chaque américain n'a donc pas le même poids dans son vote. Un californien ou un Texan aura donc un vote plus "fort" que son compatriote du Vermont ou du Dakota du Sud.

Les candidats  ont donc tout intérêt à gagner un maximum d'Etats importants, comme la Floride, la Californie, le Texas, ou encore New York, pour pouvoir espérer être élu. Malgré cela il ne faut pas trop négliger les Etats moins bien dotés en "grands Electeurs", ceux-ci pouvant faire office d'arbitres dans la course à la Maison Blanche.

Mais le fait est que ce suffrage universel indirect défavorise donne une plus grande importance aux électeurs des grands Etats, ce qui n'est pas très démocratique.