Le Portugal : Un répit de 18 mois ?

 Au sein de l’Europe du Sud (Portugal, Espagne, Italie et Grèce), l’Etat Portugais fait preuve d’une grande austérité alors que la Commission Européenne est plus optimiste sur son sort. Pourtant les agrégats économiques du pays sont très  inquiétants et certains éléments sont très proches des indicateurs de la France.

En effet, le Portugal atteint un chômage de 15% et est en récession économique. Ces exportations sont déficitaires et le PIB se contracte encore malgré les plans d’austérités successifs. Il n’y a pas de manifestations comme en Grèce alors que le niveau de vie est l’une des plus basses en Europe :

 Le salaire minimum est d’environ 400 euros et la vie est plus chère qu’en France. La TVA est de 23%, les prélèvements sont en hausses, la législation du travail est modifiée, les carburants sont plus chères qu’en France (mais les prix sont tablés avec une variation plus ou moins différents), en générale, la vie est plus chères qu’en France à titre de comparaison. Son déficit est au même niveau de la France (en termes de %) et le pays est critiqué pour cela ! Les autoroutes ont été privatisé pour une « bouché de pain » (comme en France) mais les recettes ont du mal à rentrer, non pas parce qu’il  n’y a pas d’administration moderne comme en Grèce (au contraire les administrations fiscales sont l’une des plus modernes d’Europe et l’économie parallèle est au même niveau que la France) ; mais parce que la croissance a été cassé tout simplement.

En effet, la consommation s’est rétractée grandement ; la jeunesse s’expatrie au Brésil car pas d’emplois, l’épargne augmente palliant plus ou moins  les restrictions sociales et l’avenir à court terme (5 ans) est morose ! Personnellement, j’ai pu constater cela à Lisbonne où l’une des traditions Portugaises était de se rendre au café après les repas (tissu sociale fort…) mais maintenant il y a beaucoup de fermetures de cafés faute de clients et de consommation…Plus d’austérité provoque la récession et pas de croissance. Or l’emploi est au cœur de toutes politiques !

 Dans le récit d’une débâcle de la zone euro, l’Etat Portugais est confronté par comparaison à l’Etat Grecque. Le Portugal mènerait ainsi, dans l’abnégation, 3 plans d’austérités avec les encouragements répétés du gouvernement Allemand.

Comme en Grèce, les trimestres de contraction du PIB se suivent et se ressemblent : l’OCDE s’attend en 2012 à une chute de 3,2% !

_ Comme en Grèce, la consommation intérieure s’écroule !

_ Comme en Grèce, l’endettement public grimpe à un rythme vertigineux : 10 points par an au Portugal ! Et face à l’ampleur des coupes budgétaires actuelles, ce ne sont pas les recettes des exportations qui pourront compenser car elles représentent que 35% du PIB (25% en Grèce).

Pourtant, l’Europe prétend que le Portugal pourrait se refinancer en seulement 18 mois ! C’est peu être vrai mais il reste seulement à trouver les investisseurs qui veulent adhérer à ce discours !!!  Avec un déficit de la balance courante de 8% (pas très loin de la Grèce) : Comment serait-ce possible ?  Il y a un peu moins  de déficit que la Grèce ; un peu moins d’endettement, un peu moins de récession que la Grèce……

Donc il y a un peu de répit avant que nous  les appels étrangers amènent à faire défaut sur la dette, voir à quitter la zone euro. Lors du dernier Euro Groupe, le ministre Allemand des Finances a entrouvert la porte à une renégociation du plan de renflouement Portugais, si et seulement si, la situation empire ! Faudrait t-il encore que la cohésion nationale tienne car la contestation peut changer de nature !

Selon Mario Soares (la figure tutélaire de la démocratie Portugaise !) :

« La vérité est que la Crise que nous vivons en Europe, depuis 4 ans, à une dimension peut être plus grande que celle de 1929-1933 avec ses conséquences terribles : la malheureuse aventure du nazisme ».

 

 

 

2 réflexions sur « Le Portugal : Un répit de 18 mois ? »

  1. [b]Se loger, manger et se vêtir ! et pourtant … voyager, avoir un chat, boire un bon alcool, jouer au tiercé, fumer, faire la guerre, s’occuper de sports, faire de la « politique », faire semblant de travailler (uniquement pour les obscurs, les sans grades, les HF, énarques[ou équivalents] et autres élus n’ont pas besoin) l’Europe paye les parasitismes qu’elle a toléré pays par pays, la Grèce et le Portugal en sont un triste exemple. Ceux qui payent d’ors et déjà sont les citoyens innocents de ces gaspillages plus ou moins éhontés.[/b]

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